Premières aventures
Paquet
Premières aventures
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Le pitch
Célèbre reporter à France Enquêtes, le grand quotidien d'informations des années 50-60, Jacques Gipar ne manque jamais une occasion de se plonger dans des enquêtes toujours plus risquées.
Accompagné de Petit-Breton, un petit malfrat bien renseigné sur la pègre, il sillonne les routes de France au volant de multiples véhicules qui finissent bien souvent en mauvais état.
Le long de la Nationale 7, il va ainsi croiser la route du Gang des Pinardiers et déjouer les plans des redoutables Capucins.
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Mon avis
Découvrir Jacques Gipar, aujourd'hui, c'est comme emprunter une machine à remonter le temps : magique, vous voilà soudain plongé dans les années 50, dans l'immédiate après-guerre.
Pourtant, malgré les apparences, cette série d'albums (une douzaine au compteur) n'a pas été écrite et dessinée à la grande époque des journaux Tintin ou Spirou.
Non, ce n'est pas un fan de Maurice Tillieux qui a copié, à l'époque, les aventures de Gil Jourdan...
Mais mine de rien, s'il n'y avait pas ces copyright postérieurs à 2010, il me semble impossible de dater correctement leur création...
Ceci dit, voilà deux cas de figure :
Première possibilité : vous avez gardé l'âme fraiche et pur d'un jeune adolescent et vous êtes depuis plus de 60 ans un (ou une ?) fan absolu des aventures destinées à la jeunesse d'après-guerre, comportant une très vague intrigue, un personnage principal journaliste, un acolyte bête comme ses pieds, une ou deux pin-up qui ne parlent pas, une quantité astronomique de poursuites en voitures vintage, des gangsters et des flics à la Roger Borniche.
Alors ces albums sont pour vous.
Deuxième possibilité : vous ne cochez pas toutes les cases précédentes. Alors, passez votre chemin !
Sérieusement : ces albums m'ont fasciné par leur capacité à manier, vraiment au premier degré, la nostalgie d'une ambiance depuis longtemps disparue, et à capter, de ce fait un public hyper ciblé et passionné de vieilles Simca, de souvenirs de la nationale 7, de petites pépées, et de bonne bouffe arrosée, comme il se doit, de pastis (même si le héros conduit).
Chaque album (des 48 planches ou, même des short stories de 12 ou 24 planches) décline la même recette.
Cela se lit en un quart d'heure et cela s'oublie aussi vite.
Le dessin est rond, hyper typé BD belge, mais le coup de crayon est épais, gras, bien loin de la virtuosité d'un Maurice Tillieux.
Sympa quoi, mais n'oubliez pas de laisser votre cerveau au vestiaire !
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