Romans de SF : les meilleures adaptations au cinéma

Posté le 7 septembre 2018, par letournepage, dans Le coin cadeau

H2G2

Les meilleures adaptations de romans au cinéma

Quand on aime lire, quand on passe son temps le nez dans les livres, on est parfois – souvent – aussi fan de cinéma.

Et lorsqu’on a adoré un roman, quoi de plus magique que de retrouver un univers son univers sur grand écran, transposé en sons et images ?

Malheureusement, 90 % des adaptations de romans au cinéma sont des daubes qui trahissent le roman. Sacrilège !!!

Et dans les 10 % qui restent, 9 % sont de simples décalques narratifs, une reprise de l’histoire, mais sans le style.

Heureusement, il reste les autres. Ceux qui, d’un bon, d’un excellent roman, on fait un bon, un excellent film.

Mais pour les repérer, il faut du temps, et il faut affronter bien des déconvenues.

Voilà pourquoi je me suis décarcassé, pour vous mâcher le travail, et vous ai préparé une série de sélections thématiques de romans et de films à découvrir.

[Vous souhaitez accéder à la présentation générale et la synthèse des articles du Tourne Page consacrés aux meilleures adaptations de romans au cinéma ? Rendez-vous sur cet article : Les meilleures adaptations de livres au cinéma]

Romans de SF : les meilleures adaptations au cinéma

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Vous trouverez ci-dessous la liste thématique consacrée aux romans de SF et à leurs adaptations cinématographiques.

Cette liste est  classée par ordre chronologique remontant du présent vers le passé (c’est la date du film qui est prise en compte).

Sous une présentation des couvertures des œuvres (si vous cliquez dessus, vous accéder au site qui vous permet de les acheter en ligne de manière très simple), vous trouverez une présentation succincte du film et du livre.

Juste en dessous, la 4ème de couverture du livre (Le pitch) et, si une critique du livre existe sur Le Tourne Page (c’est généralement le cas), les premières paragraphes de cette critique (Mon avis).

En cliquant tout en bas sur ⇒ Lire la suite, vous accéderez à la fiche complète du roman.


La servante écarlate

La servante écarlate (2017) – Reed Morano

Série en dix épisodes (saison 1)

Acteurs : Elisabeth Moss, Joseph Fiennes

Mon avis : Unique exemple, dans cette sélection, d’une adaptation d’un roman, non pas en film, mais en série, La servante écarlate bénéficie de moyens importants et d’un casting particulièrement judicieux (Elisabeth Moss s’est déjà distingué dans des séries prestigieuses comme At the west wing et surtout Mad men).

La servante écarlate

La servante écarlate (1985) – Margaret Artwood

Pavillon poche – 544 pages – 11.50 €

Le pitch : Devant la chute drastique de la fécondité, la république de Gilead, récemment fondée par des fanatiques religieux, a réduit au rang d’esclaves sexuelles les quelques femmes encore fertiles. Vêtue de rouge, Defred,  » servante écarlate  » parmi d’autres, à qui l’on a ôté jusqu’à son nom, met donc son corps au service de son Commandant et de son épouse. Le soir, en regagnant sa chambre à l’austérité monacale, elle songe au temps où les femmes avaient le droit de lire, de travailler…

En rejoignant un réseau secret, elle va tout tenter pour recouvrer sa liberté.

Mon avis : Avant qu’une com’ démente ne submerge en cette année 2017 les amateurs de littérature américaine, à propos de La servante écarlate, j’avoue n’avoir jamais entendu parlé de ce roman vendu par millions outre-Atlantique…

Étrange, étrange, lorsqu’un livre est publié par un éditeur français en format poche… trente ans après qu’il l’ait sorti en format broché (la publication de Robert Laffont date de 1987) !

Mais sans doute, est-ce dû à la sortie et à la diffusion récente de son adaptation en série télévisée. Terrible pouvoir que celui des séries, dont celui, bénéfique finalement, que de placer sous les feux des projecteurs une oeuvre qui, jusqu’à maintenant, n’avait pas reçu en France l’accueil qu’il méritait !

Car La servante écarlate, s’il est loin d’être l’immense chef-d’oeuvre que certains veulent bien y voir, est une excellente dystopie, au thème intéressant, qui présente le mérite insigne (et malheureusement assez rare) de faire réfléchir le lecteur.

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World war Z

World war Z (2013) – Marc Forster

Acteurs : Brad Pitt, Mireille Enos

Mon avis : Adaptation impossible ? Oubliez vos préjugés, et oubliez le livre (qui n’a rien à voir !) : le film à grand spectacle de Marc Forster, avec un Brad Pitt en pleine forme, vaut vraiment le détour.

Jetez juste un coup d’œil… et vous ne le refermerez pas jusqu’à la fin, les scènes de foules sont absolument incroyables… et terrifiante !

World war Z

World war Z (2006) – Max Brooks

Le livre de poche – 544 pages – 8.30 €

Le pitch : La guerre des zombies a eu lieu, et elle a failli éradiquer l’ensemble de l’humanité. L’auteur, en mission pour l’ONU – ou ce qu’il en reste – et poussé par l’urgence de préserver les témoignages directs des survivants de ces années apocalyptiques, a voyagé dans le monde entier pour les rencontrer, des cités en ruine qui jadis abritaient des millions d’âmes jusqu’aux coins les plus inhospitaliers de la planète.

Jamais auparavant nous n’avions eu accès à un document de première main aussi saisissant sur la réalité de l’existence – de la survivance – humaine au cours de ces années maudites. Prendre connaissance de ces comptes rendus parfois à la limite du supportable demandera un certain courage au lecteur. Mais l’effort en vaut la peine, car rien ne dit que la Ze Guerre mondiale sera la dernière.

Mon avis : Une fois de plus, nous voilà confronté au problème d’une adaptation cinématographique qui cannibalise (en l’espèce, c’est vraiment le cas de le dire !) complètement la notoriété d’un excellent livre, au point que la plupart des gens ignore même que le livre a existé.

Avec Worl War Z, que vous ayez aimé, ou détesté le film, même conseil : oubliez-le aussi vite ! Car à part quelques scènes évoquées, de-ci de-là, il n’a rien à voir avec le roman.

Roman ? Le terme paraît peu approprié puisque Max Brooks (oui ! Le fils de Mel ! Incroyable, non, c’est comme si le fils de Groucho – Marx, également ! – se lançait dans une série sur les vampires ?!) est construit comme un travail documentaire qui, sur le principe, pourrait être écrit par un historien ou un journaliste.

530 pages de documents – récits, interviews, compte-rendus – qui retracent, dans l’ordre chronologique, la guerre mondiale contre les zombies.

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La route

La route (2009) – John Hillcoat

Acteurs : Viggo Mortensen, Kodi Smit-McPhee

Mon avis : Aussi sobre et efficace que le livre, c’est une adaptation d’une grande fidélité, même s’il manque  – forcément – la « voix, le style de Cormac Mc Carthy.

Viggo Mortensen est formidable, comme toujours.

La route

La route (2006) – Cormac Mc Carthy

Points – 256 pages – 7.00 €

Le pitch : L’apocalypse a eu lieu. Le monde est dévasté, couvert de cendres et de cadavres. Parmi les survivants, un père et son fils errent sur une route, poussant un caddie rempli d’objets hétéroclites.

Dans la pluie, la neige et le froid, ils avancent vers les côtes du Sud, la peur au ventre : des hordes de sauvages cannibales terrorisent ce qui reste de l’humanité. Survivront-ils à leur voyage ?

Mon avis : Prix Pulitzer 2007.

Ce roman post-apocalyptique est un chef d’oeuvre terrifiant, qui ne manquera pas, j’en suis certain, d’inspirer indirectement quelques films d’horreur qui sauront en détourner les codes.

L’écriture blanche (comme le paysage, couvert de cendres) de McCarthy est somptueuse ; elle se développe dans un contexte qui en démultiplie les effets. C’est une écriture « à l’os », qui vous prend là, de part et d’autre du larynx, et qui vous étouffe peu à peu. À la fin, vous avez des visions, par manque d’air, et vous voyez… la route.

Sans vous la révéler, bien entendu, je préciserais que la fin du roman est, dans son évidente simplicité, une des plus poignantes que l’on puisse imaginer pour un livre.

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Je suis une légende

Je suis une légende (2007) – Francis Lawrence

Acteurs : Will Smith, Alice Braga

Mon avis : J’avoue être entré dans la salle  très dubitatif… et entre être ressorti très impressionné ! Le scénario n’a plus grand chose à voir avec le roman de Richard Matheson, mais Will Smith est formidable en survivant solitaire. La reconstitution d’un New-York retourné « à l’état sauvage » et les monstres, saisissants d’effroi, sont très réussis.

Quant à la fin du film, c’est une des plus poignantes que j’ai pu voir dans un long métrage de SF.

Le survivant

Le survivant (1971) – Boris Sagal

Acteurs : Charlton Heston, Anthony Zerbe

Mon avis : La première adaptation (libre) du roman. Ce film m’a terrifié quand je l’ai vu pour la première fois, alors jeune ado.

Il a certes un peu vieilli mais l’atmosphère reste remarquablement stressante et Charlton Heston (que l’on retrouve à trois reprises dans cet article !) solide comme un roc dans un rôle ambigu.

je suis une légende

Je suis une légende (1954) – Richard Matheson

Folio SF – 240 pages – 7.25 €

Le pitch : Comme vous, il croyait que les vampires ne hantaient que les mythes de l’Europe centrale et la littérature d’épouvante. Comme vous, il se trompait.

Il est aujourd’hui l’ultime survivant d’une étrange épidémie qui a fait subir à l’humanité une mutation irréversible : le virus qui contraint les hommes à se nourrir de sang les empêche aussi de mourir tout à fait et les oblige à fuir les rayons du soleil.

Ainsi, chaque jour, Robert Neville doit organiser sa survie et chaque nuit subir les assauts des demi-morts affamés. Mais l’horreur atteint son paroxysme lorsqu’il doit résister à l’appel suppliant de la femme qu’il aime…

Mon avis : La première fois que j’ai lu ce petit chef-d’oeuvre (petit par la longueur, immense par la qualité), je devais avoir douze ans, il m’a hanté des nuits et des nuits, des cauchemars épouvantables.

L’histoire est terrifiante, et le propos universel (qu’est-ce que l’homme ?). La preuve : on n’arrête pas de l’adapter au cinéma (la version avec Will Smith est étonnamment intéressante, bien que non fidèle à bien des égards) et les idées qu’il contient ont été pillées maintes et maintes fois par les scénaristes de ces vingt dernières années.

La force de ce roman, c’est de vous placer – vous, lecteur ! – immédiatement dans le peau de Robert Neville, le héros de l’histoire. Comment ne pas se mettre à sa place, comment ne pas se sentir complètement impliqué dans ce qui lui arrive… !

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Le prestige

Le prestige (2006) – Christopher Nolan

Acteurs : Hugh Jackman, Christian Bale

Mon avis : Réalisée par Christopher Nolan entre ses deux Batman, avec deux des meilleurs acteurs de sa génération, cette adaptation est non seulement fidèle au roman : elle lui est parfois supérieure, grâce à la magie des images…

Le prestige

Le prestige (1995) – Christopher Priest

Folio SF – 512 pages – 9.90 €

Le pitch : Alfred Borden et Rupert Angier, deux prestidigitateurs hors du commun, s’affrontent dans un duel sans merci. Trois générations plus tard, au cours d’une enquête sur une secte, le journaliste Andrew Wesley fait la connaissance de Kate Angier. Elle lui révèle qu’il s’appelle en fait Andrew Borden et qu’une guerre oppose leurs deux familles depuis la fin du XXe siècle.

Quand Andrew découvre le rôle exact joué par le scientifique Tesla dans toute cette affaire, sa vie en est bouleversée à jamais..

Mon avis : Roman long, riche et complexe, intellectuellement très excitant.

Sans aucun doute le chef-d’oeuvre de Christopher Priest, auteur à mon avis aujourd’hui injustement sous-évalué.


La guerre des mondes

La guerre des mondes (2005) – Steven Spielberg

Acteurs : Tom Cruise, Dakota Fanning

Mon avis : Le rapport avec le roman de Wells n’est souvent qu’anecdotique, si ce n’est l’existence des terrifiants tripodes et la célébrissime fin (que je ne vous révélerais pas au cas où vous ne la connaitriez pas !).

Mais c’est Spielberg qui est aux commandes et Tom Cruise devant la caméra : autant dire que les scènes clés du film sont d’une efficacité redoutable.

La guerre des mondes

La guerre des mondes (1898) – H.G. Wells

Folio – 320 pages – 7.80 €

Le pitch : «Je voyais maintenant que c’étaient les créatures les moins terrestres qu’il soit possible de concevoir. Ils étaient formés d’un grand corps rond, ou plutôt d’une grande tête ronde d’environ quatre pieds de diamètre et pourvue d’une figure. Cette face n’avait pas de narines – à vrai dire les Martiens ne semblent pas avoir été doués d’un odorat – mais possédait deux grands yeux sombres, au-dessous desquels se trouvait immédiatement une sorte de bec cartilagineux. […]

En groupe autour de la bouche, seize tentacules minces, presque des lanières, étaient disposés en deux faisceaux de huit chacun. Depuis lors, avec assez de justesse, le professeur Stowes, le distingué anatomiste, a nommé ces deux faisceaux des mains.»

Mon avis : Tout le monde connait La guerre des mondes, sans doute un des trois romans fondateurs de la science-fiction.

Tout le monde, également, à entendu parler de l’adaptation radiophonique mythique réalisée par le presque homonyme de l’auteur, Orson Wells, en 1938, émission qui créa un vent de panique aux Etats-Unis, certains auditeurs pensant écouter un reportage d’actualité.

Oui mais,une fois ceci posé – « pouf, pouf » comme disait Pierre Desproges – que reste-t-il de ce roman ? L’avez-vous lu ? Sans doute… pas ?

Si, effectivement, vous êtes passé à côté de ce chef d’oeuvre, et même si vous l’avez lu, par le passé, je vous invite à vous précipiter sur ce texte formidable dont la forme, effectivement proche d’un documentaire d’actualité, donne au récit une consistance réelle vraiment troublante.


H2G2

H2G2 (2005) – Garth Jennings

Acteurs : Arthur Dent, Mos Def

Mon avis : Le guide du voyageur galactique, l’exemple même du roman absolument impossible à adapter au cinéma ? C’est ce que je croyais, comme tout le monde, jusqu’au jour où j’ai visionné cet OVNI.

On n’y retrouve peut-être pas tout le délire de la langue de Douglas Adams, mais l’esprit absurde et le scénario délirant sont bien présents au rendez-vous. Franchement ? Une réussite !

Le guide du voyageur galactique

Le guide du voyageur galactique (1979) – Douglas Adams

Folio SF – 288 pages – 7.80 €

Le pitch : Comment garder tout son flegme quand on apprend dans la même journée :

  • que sa maison va être abattue dans la minute pour laisser place à une déviation d’autoroute ;
  • que la Terre va être détruite d’ici deux minutes, se trouvant, coïncidence malheureuse, sur le tracé d’une future voie express intergalactique ;
  • que son meilleur ami, certes délicieusement décalé, est en fait un astrostoppeur natif de Bételgeuse, et s’apprête à vous entraîner aux confins de la galaxie ?

Pas de panique ! Car Arthur Dent, un Anglais extraordinairement moyen, pourra compter sur le fabuleux Guide du voyageur galactique pour l’accompagner dans ses extraordinaires dérapages spatiaux moyennement contrôlés

Mon avis : Petit rappel pour les néophytes en matière de SF (ce n’est pas grave, il ne faut pas avoir honte, cela peut arriver à tout le monde de débuter !) : le titre de ce roman en français a beau avoir varié (il y a vingt ans, c’était le guide du routard galactique), son titre anglais est tout le temps resté le même, à savoir : The Hitch Hiker’s Guide to the Galaxy. Ce qui explique l’acronyme qui, depuis longtemps, sert de titre dans le monde entier : H2G2.

Ceci posé, que dire ?

Que ce roman, issu d’un feuilleton radiophonique de la BBC dans les années 70, est certainement le seul livre que l’on pourrait attribuer, les yeux fermés, aux Monty Python.

Aussi tarés, foldingues que Douglas Adams, ils auraient pu l’écrire (le groupe a d’ailleurs eu son propre feuilleton à la BBC au début des 70’s) ?

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Minority Report

Minority report (2002) – Steven Spielberg

Acteurs : Tom Cruise, Colin Farrell

Mon avis : Une des meilleures adaptations au cinéma d’un récit de SF, sans le moindre doute.

Bien plus : Spielberg s’empare de l’idée contenue dans la nouvelle de Philip  K. Dick, la triture, la détourne, et en fait un long métrage bien plus riche que l’original, très spectaculaire (effets spéciaux d’enfer !) et intelligent, avec Tom Cruise, un de ses acteurs fétiches.

Minority report

Minority report (1956) – Philip K. Dick

Folio SF – 448 pages – 8.90 €

Le pitch : Après Blade Runner, le chef-d’oeuvre de Ridley Scott, les textes de Philip K. Dick ont inspiré de nombreux films : Planète hurlante, Impostor, Minority Report, Paycheck, A Scanner Darkly, L’Agence…

Vous retrouverez dans ce recueil quelques-unes des nouvelles à l’origine de ces longs métrages, ainsi que Souvenirs à vendre («We Can Remember it for You Wholesale») adapté une première fois en 1990 puis de nouveau en 2012, sous le titre Total Recall, et The Minority report, adapté en 2002 par Steven Spielberg.

Mon avis : Ce livre est un recueil de nouvelles. Neuf nouvelles, dans l’ensemble assez longues, dont au moins deux sont passées à la postérité pour avoir été adaptées au cinéma : The Minority report, adapté par Spielberg (les autres éditions de poche portent ce titre, avec un visuel flashy de la tête de Tom Cruise dans le film), et We can remember it for your wholesale, adapté par Verhoeven sous le titre Total recall.

Ceci posé, venons en au fait : ces neuf nouvelles (parmi les 120 écrites par Dick au cours de sa courte vie) sont d’une lecture absolument indispensables, car elles permettent, pour celui qui ne connait pas l’auteur, d’avoir une sorte de digest très représentatif de son travail de novelliste.

Minority report ne fait que 60 pages et n’a qu’un rapport limité avec le film de Spielberg, et pourtant c’est un espèce de polar futuriste formidable.

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Total recall_

Total recall ( 2012) – Len Wiseman

Acteurs : Colin Farrell, Kate Beckinsale

Mon avis : Refaire un film inspiré de la nouvelle de Philip K. Dick, vingt ans après la célébrissime adaptation de Paul Verhoeven avec Schwarzenegger ? Un suicide, on pensé la plupart des cinéphiles… moi y compris.

Grave erreur : pour une fois, la nouvelle adaptation est à la hauteur de la première, en évitant de la copier, et en insufflant un rythme d’enfer au scénario. A voir absolument en Blu-ray, tant le film est magnifique visuellement.

Total Recall

Total recall (1990) – Paul Verhoeven

Acteurs : Arnold Schwarzenegger, Sharon Stone

Mon avis : le  film a vieilli visuellement, tant la technique des FX a évolué en une génération, mais le film reste une perle pour les amateurs du genre, qui se complairont dans le visionnage à répétition de nombreuses scènes cultes.

Minority report

Souvenirs à vendre (1966) – Philip K. Dick

Folio SF – 448 pages – 8.90 €

Le pitch : Après Blade Runner, le chef-d’oeuvre de Ridley Scott, les textes de Philip K. Dick ont inspiré de nombreux films : Planète hurlante, Impostor, Minority Report, Paycheck, A Scanner Darkly, L’Agence…

Vous retrouverez dans ce recueil quelques-unes des nouvelles à l’origine de ces longs métrages, ainsi que Souvenirs à vendreWe Can Remember it for You Wholesale») adapté une première fois en 1990 puis de nouveau en 2012, sous le titre Total Recall, et The Minority report, adapté en 2002 par Steven Spielberg.

Mon avis : Ce livre est un recueil de nouvelles. Neuf nouvelles, dans l’ensemble assez longues, dont au moins deux sont passées à la postérité pour avoir été adaptées au cinéma : The Minority report, adapté par Spielberg (les autres éditions de poche portent ce titre, avec un visuel flashy de la tête de Tom Cruise dans le film), et We can remember it for your wholesale, adapté par Verhoeven sous le titre Total recall.

Ceci posé, venons en au fait : ces neuf nouvelles (parmi les 120 écrites par Dick au cours de sa courte vie) sont d’une lecture absolument indispensables, car elles permettent, pour celui qui ne connait pas l’auteur, d’avoir une sorte de digest très représentatif de son travail de novelliste.

Total recall ne fait que 35 pages, et c’est un jus de concentré d’idées. Quant aux autres nouvelles, ce sont des feux d’artifice d’imagination, avec ce rapport structurellement paranoïaque et pessimiste de Dick avec l’Histoire (avec un grand H).

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Jurassic Park

Jurassic Park (1993) – Steven Spielberg

Acteurs : Sam Neill, Laura Dern, Jeff Goldblum

Mon avis : Et voilà un film qui n’a pas vieilli d’un pouce en un quart de siècle ! Long métrage qui restera dans l’histoire du cinéma pour être le premier à inclure réellement des scènes entières bourrées d’image de synthèse.

Mais le film est tout simplement formidable, fidèle à l’esprit du roman de Crichton, visuellement superbe. Quant aux scènes de suspens, elles sont inoubliables et en font le premier thriller préhistorique (ah, les vélociraptors dans le laboratoire !).

Jurassic Park

Jurassic Park (1990) – Michael Crichton

Pocket – 512 pages – 7.90 €

Le pitch : Que s’est-il donc passé sur Isla Nublar, durant ces deux jours d’août 1989, pour obliger l’armée à venir « faire le ménage » ? Le programme dont cette île est le théâtre avait pourtant tout du paradis scientifique: un immense complexe naturel où s’ébattent, aux yeux de tous, les plus féroces sauriens du Jurassique, génétiquement ramenés à la vie…

Quelques jours avant le chaos, le paléontologue Alan Grant et Ian Malcolm, mathématicien de renom, chargés de délivrer une caution universitaire au projet, embarquent pour ce bout de terre perdu au large du Pacifique. Bientôt, le petit groupe invité par le créateur du parc doit se rendre à l’évidence: au cœur d’une jungle primitive et farouchement hostile, l’être humain n’est plus l’espèce dominante, mais la proie…

Et la science se révèle vite impuissante face à la sauvagerie d’un écosystème disparu, un monde oublié qui cherche à reprendre ses droits. Dès lors, l’évolution impose sa loi, unique, éternelle, terrifiante , survivre…

Mon avisMichael Crichton est mort en 2008. Cet auteur restera comme un des acteurs majeurs du roman et du cinéma à grand spectacle des vingt dernières années du XX° siècle. Romancier, scénariste, réalisateur : on lui doit une épaisse poignée de romans et de films qui ont marqué cette génération.

Crichton est souvent considéré comme l’inventeur du techno thriller. Erreur : l’inventeur du techno thriller, c’est Jules Verne !

Ceci-dit, effectivement, Crichton a repris le flambeau du maître et entrepris de bâtir de solides romans d’aventures, haletants, s’appuyant avant tout sur d’importantes bases scientifiques.

Jurassic Park (puis sa suite, Le monde perdu) en est l’exemple le plus connu, et sans aucun doute le meilleur.

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Blade runner

Blade runner (1982) – Ridley Scott

Acteurs : Harrison Ford, Rutget Hauer, Sean Young

Mon avis : Inoubliable film de Ridley Scott, alors à son sommet. Harrison Ford est génial, Sean Young et Rutget Hauer, les visuels sont absolument révolutionnaires pour l’époque (et imités mille fois depuis). Attention a bien choisir la copie, car certains transferts sur le marché sont de qualité très médiocre.

NB : j’ai volontairement occulté le Blade Runner 2049 de Dennis Villeneuve (2017) car, si le film est visuellement époustouflant, je n’ai pas été convaincu du tout par le scénario.

Blade runner

Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ?

(1966) – Philip K. Dick

J’ai lu – 283 pages – 6.00 €

Le pitch : Le mouton n’était pas mal, avec sa laine et ses bêlements plus vrais que nature – les voisins n’y ont vu que du feu. Mais il arrive en fin de carrière : ses circuits fatigués ne maintiendront plus longtemps l’illusion de la vie. Il va falloir le remplacer. Pas par un autre simulacre, non, par un véritable animal. Deckard en rêve, seulement ce n’est pas avec ses maigres primes que lui rapporte la chasse aux androïdes qu’il parviendra à mettre assez de côté.

Holden, c’est lui qui récupère toujours les boulots les plus lucratifs – normal, c’est le meilleur. Mais ce coup-ci, ça n’a pas suffi. Face aux Nexus-6 de dernière génération, même Holden s’est fait avoir. Alors, quand on propose à Deckard de reprendre la mission, il serre les dents et signe. De toute façon, qu’a-t-il à perdre ?

Mon avis : Un des romans majeurs de Philip K. Dick, au titre absolument génial… et qui a une vraie signification !

Son adaptation à l’écran permit à l’auteur d’accéder à une célébrité mondiale, au moment même où il disparaissait prématurément (il est mort quelques jours avant la sortie du film).

Comme souvent chez Dick, c’est court, dense, complexe, d’une grande richesse intellectuelle (que de questions sur la notion d’humanité !)  et profondément déprimant dans sa vision du futur… tant elle parait crédible !


Malevil

Malevil (1980) – Christian de Challonges

Acteurs : Michel Serrault, Jacques Dutronc, J.L. Trintignant

Mon avis : Enfin un roman français à se mettre sous la dent ! L’adaptation de Christian de Challonges, aimable réalisateur sans génie, est très respectueuse du texte de Robert Merle.

Comme le fond du roman est génial, celui du film l’est aussi. Mais la touche qui rend le film vraiment formidable, ce sont les interprétations d’une pléiade de grands, grands acteurs français.

Malevil

Malevil (1972) – Robert Merle

Folio – 635 pages – 10.00 €

Le pitch : Une guerre atomique dévaste la planète, et dans la France détruite un groupe de survivants s’organise en communauté sédentaire derrière les remparts d’une forteresse.

Le groupe arrivera-t-il à surmonter les dangers qui naissent chaque jour de sa situation, de l’indiscipline de ses membres, de leurs différences idéologiques, et surtout des bandes armées qui convoitent leurs réserves et leur «nid crénelé» ?

Mon avis : Comme j’ai déjà pu le dire par ailleurs, Robert Merle est selon moi un des auteurs français majeurs de la seconde moitié du XX° siècle. Un style d’un classicisme parfait allié à une audace dans le traitement des sujets  tout à fait étonnante,le tout lié à une science de la narration à tomber par terre et un humour formidable : voilà la définition d’un très grand auteur!

Au début des années 70, après avoir conquis gloire et renommée avec ses premiers romans tournant autour de la guerre (Week-end à ZuydcooteLa mort est mon métier) Robert Merle se lance dans la science-fiction.

Avec Malevil, il casse littéralement la baraque : gros tirages, critique unanime, une adaptation au cinéma très réussie dans la foulée. Quarante ans plus tard, il faut dire avouer : cet enthousiasme était parfaitement justifié !

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Logan's run

L’âge de cristal (1975) – Michael Anderson

Acteurs : Michael York, Jenny Agutter

Mon avis : Un film culte qui fut, lors de sa sortie, un des premiers longs métrages à aborder franchement un thème de SF et qui contribua à sa popularité. Même si les images ont beaucoup vieilli et les looks total 70’s sont terriblement datés, le scénario reste béton et le film passionnant.

A revoir également pour Michael York, alors vedette, et qui a complètement – et injustement – disparu des mémoires.

L'âge de cristal

Logan’s run (1967) – W.F. Nolan & G.C. Johnson

Le pitch : Ce sont deux « vieux » de vingt-et-un ans, deux vieux qui n’ont plus que quelques heures à vivre et qui essaient d’échapper à la mort obligatoire.

Dans la paume de leurs mains clignote un cristal radio-actif. Et ce clignotement sonne le glas pour les deux fugitifs : dans quelques heures leur cristal deviendra noir et la police spéciale sera alertée…

Car dans cette société de l’an 2116 tous les citoyens ayant atteint leur majorité doivent se livrer au « Profond Sommeil ».

Mon avis : Petit roman dystopique écrit à quatre mains juste avant 1968, inspiré par les aspirations de l’époque, L’âge de cristal n’est pas un chef-d’oeuvre, ce n’est pas une oeuvre fondamentale non plus, mais pourquoi en parle-t-on encore ? Et pourquoi a-t-il eu tant d’influence, au cinéma et dans la littérature de SF ?

Sans doute parce qu’il touche à des sujets particulièrement sensibles, le premier (l’eugénisme scientifique) venant paradoxalement à rebours des progrès de la science allongeant sans cesse l’espérance de vie.

Sans doute aussi parce qu’il s’agit d’un roman court, vif, nerveux même, un roman d’action sur un thème quasi philosophique (le titre anglais Logan’s run, est beaucoup plus explicite que sa traduction).

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Soleil vert

Soleil vert (1973) – Richard Fleisher

Acteurs : Charlton Heston, Edward G. Robinson

Mon avis : Classique absolu, le film peut se voir et se revoir (après avoir trouvé une version bien restaurée).

On ne se lasse pas de l’ambiance, crépusculaire, des scènes de rue, de la composition formidable de Charton Heston, et d’une des plus belles scènes du cinéma mondiale (la mort d’Edward G. Robinson, si vous ne versez pas une larme, c’est que vous n’êtes pas humain)

Soleil vert

Soleil vert (1966) – Harry Harrison

J’ai lu – 350 pages – 7.10 €

Le pitch : Tandis que l’humanité s’apprête à entrer clans le troisième millénaire, la surpopulation est devenue telle que les ressources naturelles ne suffisent plus à couvrir ses besoins. La nourriture et l’eau sont rationnées, il n’y a plus de pétrole, plus guère d’animaux. Trente-cinq millions de New-Yorkais, pour la plupart sans emploi ni logement, se battent pour survivre.

Andy Rush a un travail, lui. Tous les jours, avec les autres policiers de sa brigade, il part disperser les émeutes de la faim qui se produisent lors de chaque nouvelle distribution de nourriture de synthèse.

Alors, qu’importe si un nabab aux activités louches s’est fait descendre ? S’il parvenait à attraper le meurtrier, Andy le remercierait presque pour services rendus…

Mon avis : Parfois, un roman sort de l’anonymat pour des décennies, grâce à son adaptation au cinéma. Soleil vert est l’archétype de ce prototype d’oeuvre à laquelle un film devenu mythique a donné une seconde chance.

Dans ce cas de figure, la lecture du roman, sur lequel le lecteur cinéphile va forcément plaquer des images chéries pendant des années, est presque toujours décevante.

Coup de chance : le livre d’anticipation d’ Harry Harrison échappe à cette malédiction et mérite de mener sa propre vie dans l’imaginaire des lecteurs. Le roman  est un sacré bon bouquin ! Pour une raison très simple : c’est avant tout un polar du futur, avec un héros charismatique, un flic de base qui navigue au milieu du cloaque qu’est devenu la grosse pomme.

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La planète des singes

La planète des singes (1968) – Franklin J. Schaffner

Acteurs : Charlton Heston, Roddy Mc Dowall

Mon avis : Et encore un film culte ! Le long métrage de Schaffner ne peut rivaliser avec ses successeurs au niveau des effets spéciaux, mais l’utilisation des masques pour les singes est particulièrement réussie, l’histoire passionannte, et Charlon Heston – encore lui ! – absolument parfait.

NB : j’ai volontairement écarté de cette sélection La planète des singes : les origines – et ses deux suites – bien que le film soit formidable. Il ne s’agit en effet pas d’une adaptation du roman, mais d’un préquel qui se déroule bien avant le roman.

Quant au film de Tim Burton, c’est un énorme navet !

La planète des singes

La planète des singes (1963) – Pierre Boulle

Le pitch : Y a-t-il des êtres humains ailleurs que dans notre galaxie ? C’est la question que se posent le professeur Antelle, Arthur Levain, son second, et le journaliste Ulysse Mérou, lorsque, de leur vaisseau spatial, ils observent le paysage d’une planète proche de Bételgeuse : on y aperçoit des villes, des routes curieusement semblables à celle de notre terre.

Après s’y être posés, les trois hommes découvrent que la planète est habitée par des singes.

Mon avisPierre Boulle : voilà encore un auteur d’après-guerre qui n’est plus assez lu.

Et pourtant, l’histoire de la planète des singes n’a jamais été autant à la mode, avec les nouvelles déclinaisons au cinéma revenant à l’origine du mythe.

Déclinaisons excellentes, d’ailleurs, je ne peux que vous conseiller fortement la dernière trilogie : La planète des singes – Les origines (2011), L’affrontement (2014) et Suprématie (2017)

Mais pour beaucoup, ce sont des films, un point c’est tout, alors qu’il y a, derrière, d’excellents livres.

C’est le cas notamment pour ce roman, publié en 1963.

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Fahrenheit 451

Fahrenheit 451 (1966) – François Truffaut

Acteurs : Osker Werner, Julie Christie

Mon avis : C’est Bradbury, et c’est Truffaut, dans un genre pour lui totalement atypique.

C’est une adptation respectueuse et intelligent, qui développe des thèmes universels. C’est un peu indispensabe pour un cinéphile et un amateur de film (les homme-livres) !

Farenheit 451

Fahrenheit 451 (1953) – Ray Bradbury

Folio SF

Le pitch : Montag est un pompier du futur d’un genre particulier : il brûle les livres.

Jusqu’au jour où il se met à en lire, refuse le bonheur obligatoire et rêve d’un monde perdu où la littérature et l’imaginaire ne seraient pas bannis. Devenant du coup un dangereux criminel…

Mon avis : Comme j’ai pu l’écrire par ailleurs, Ray Bradbury est sans conteste un des auteurs majeurs de toute l’histoire de la science-fiction.

Fahrenheit 451 est son roman le plus célèbre, son talent s’étant épanoui surtout dans le format des nouvelles (y compris Chroniques martiennes, qui est un recueil de nouvelles).

Ce roman est d’une beauté et d’une tristesse sidérante, dont François Truffaut sut saisir l’essentiel dans son adaptation qui date déjà de cinquante ans (comme le temps passe…).

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