[Idées lecture] Les meilleurs livres sur le cinéma

Posté le 21 juin 2021, par letournepage, dans Le coin cadeau

Le nouvel Hollywood

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On est fou (on nait fou ?) de cinéma, ou pas. « Cinéphile un jour, cinéphile toujours », énonçait le sage (c’est moi) dans un de ses fameux proverbes qui ne veulent rien dire…

Mais, ce ne que ne savent pas forcement ceux qui ne partagent pas cette passion du cinéma, c’est que si elle passe essentiellement par les yeux et les oreilles, elle n’est pas exclusive de l’image animée. Les cinéphiles sont des intellectuels (vous savez, ces gens bizarres qui utilisent leur cerveau pour réfléchir ?) qui adorent passer presque autant de temps à lire qu’à visionner leurs films préférés.

Les magazines de cinéma fameux sont innombrables. Les livres consacrés au 7ème art également. Beaux livres avec des images, bien entendu, mais aussi biographie ou autobiographie de réalisateurs, de producteurs, d’acteurs. Sans oublier les entretiens entre professionnels. Et les romans s’inspirant du sujet sont également nombreux…

Bref, une avalanche de papier, dont vous trouverez ici quelques flocons (ok, pas terrible la métaphore…). Une trentaine de perles, que du bon, garanti !

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Les meilleurs livres sur le cinéma*

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♠ Les beaux livres et les essais ♠


Hitchcock Truffaut

Hitchcock Truffaut – François Truffaut  

Gallimard –  311 pages –   61.00 €

Le pitch : En 1955, François Truffaut rencontre Alfred Hitchcock pour les Cahiers du cinéma. En 1962, Jules et Jim vient consacrer son talent de cinéaste et il prépare La peau douce (1964), de son aveu même le plus hitchcockien de ses films. Aux États-Unis, Hitchcock, avec Frenzy (1962), est au faîte de sa créativité et de son succès. Mais les critiques restent réticents.
Naît alors l’idée du «Hitchbook» : un livre dont Truffaut serait l’initiateur, le «provocateur» même, et qui révèlerait la vraie nature de l’homme, vulnérable, sensible, et aussi les secrets perdus que détiennent les grands cinéastes qui ont commencé à l’époque du muet.

Hitchcock accepte le principe de répondre à 500 questions portant exclusivement sur sa carrière. Pendant cet entretien qui va durer 4 ans, Truffaut va l’interroger à la façon dont Œdipe allait consulter l’Oracle. Il tentera d’élucider à travers toute l’œuvre de Hitchcock les mécanismes de ce «langage d’émotion» qui est le ressort de son style…

Mon avis : Commençons par le commencement : ce livre est, à mon avis – partagé par nombre de cinéphiles – la référence littéraire absolue en matière de cinéma.

Un des plus grands réalisateurs français interviewievant pendant quatre ans un des plus grands réalisateurs anglais : c’est la promesse d’échanges passionnants, techniques, professionnels sur la manière dont on produit, écrit, réalise un film.

Les échanges abordent, dans un ordre purement chronologique, tous la carrière (immense !) du maître du suspens. Tout autant les grands principes de la réalisation, que les détails les plus précis de certaines scènes devenues cultes.

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Audrey Hepburn

Audrey Hepburn – Ellen Erwin

Ramsay –  192 pages –  45.00 €

Le pitch : Un hommage éblouissant, un exceptionnel document biographique sur une actrice magnifique comprenant environ deux cents photographies, dont certaines inédites, et plus d’une trentaine de souvenirs en fac-similé, notamment un extrait du scénario de Diamants sur canapé annoté par Audrey, une lettre qu’elle écrivit à son mari Mel Ferrer durant la préparation du film Au risque de se perdre, ou encore son contrat pour sa première comédie musicale.

Mais aussi un programme de spectacle de danse de son enfance ou sa carte d’identité durant l’occupation allemande… Où l’on découvre une adolescente qui rêvait d’être danseuse, une artiste intransigeante avec elle-même, une femme talentueuse et généreuse, dont la vie ne se limita pas à l’éclat des sunlights.

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Audrey Hepburn

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Mon avis : Plus les années passent – un quart de siècle déjà depuis sa mort – plus Audrey Hepburn grimpe au panthéon des plus grandes actrices de l’histoire du cinéma.

Ce n’est pas un avis subjectif, venant d’un inconditionnel (j’en suis un), mais bien un avis partagé, général, tout autant par les cinéphiles que par les amateurs de la mode, sans oublier tous ceux qui, désormais, accordent de l’importance aux démarches visant à aider les populations en difficulté.

Les raisons : la beauté, la grâce, la modestie, la générosité, le talent et l’intelligence de l’actrice.

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Scorsese par Scorsese

Ramsay – 328 pages –  90.00 €

Le pitch : Scorsese par Scorsese présente le processus créatif de l’un des plus importants réalisateurs au monde, depuis ses premiers courts métrages, au début des années soixante, jusqu’à aujourd’hui, à travers des entretiens donnés à Michael Henry Wilson tout au long de sa carrière, depuis 1974.

Il restitue la carrière et l’oeuvre de Scorsese dans toute sa richesse, à travers une abondante iconographie comprenant de nombreux documents photographies de famille, de tournages, scripts originaux, dessins, notes et storyboards , dont beaucoup extraits des propres archives du cinéaste.

Un ouvrage de référence pour les admirateurs du réalisateur de Mean Streets (1973), Taxi Driver (1976) et Casino (1995), et pour les professionnels du cinéma qui y trouveront les clés du travail du cinéaste. Ses films récents (Les Infiltrés, 2006 ; Shutter Island, 2010) ont bénéficié d’un accueil critique et populaire important.

Une filmographie détaillée complète cet ouvrage de référence.

Mon avis : Sorti fin 2011, à peine deux ans avant la mort de l’auteur, Michael Henry Wilson, Scorsese par Scorsese est, pour les cinéphiles, dans la catégorie des « livres d’entretiens sur le cinéma », un peu l’équivalent américain du Hitchcock par Truffaut.

Sur le même principe que celui utilisé par François Truffaut dans son livre consacré au maître du suspens, Wilson reprend dans son ouvrage l’intégralité des films long métrage de son réalisateur préféré (il lui aura consacré plusieurs livres au cours de sa carrière).

Il reproduit, dans l’ordre chronologique, tous les entretiens à bâton rompu qu’il a pu avoir avec lui tout au long de près de quarante ans de confidences. Dans le métier, un rapport de complicité assez rare, à ce niveau de fidélité, entre un réalisateur et un journaliste.

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Photo de groupe sur le tournage des Affranchis

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Le résultat est passionnant… pour l’amateur du cinéma de Martin Scorsese, bien entendu !

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Hollywood Babylone

Hollywood Babylone – Kenneth Anger

Ramsay –   pages –   €

Le pitch : L’âge d’or de Hollywood possède aussi sa légende noire, sur laquelle personne n’a écrit avec autant de brio que Kenneth Anger. Addictions, viols, meurtres, manipulations en tous genres, procès… aucune des grandes stars du cinéma n’a échappé au scandale: Chaplin et ses nymphes, Lana Turner et son amant poignardé, Marlene bisexuelle, Erich von Stroheim et ses orgies démentielles…

Kenneth Anger raconte chacune de ces histoires, avec un mélange d’amour, d’humour et de cruauté, qui annonce – en même temps qu’il dénonce – la presse de caniveau et les phénomènes contemporains du « people » et du « trash ».

Petit-fils d’une costumière de Hollywood, lui-même enfant-acteur, Kenneth Anger est l’auteur de films dont l’originalité radicale a influencé des cinéastes comme Lynch, Scorsese ou Fassbinder. Aux marges du cinéma, ou pendant les sixties aux côtés des Rolling Stones, il a contribué à définir l’esthétique la plus sulfureuse de la deuxième moitié du 20e siècle.

Mon avisKenneth Anger est un personnage hors norme, comme seule l’industrie du cinéma américaine est capable d’en produire.

Un barjot à gueule de freaks qui, à l’heure où j’écris ces lignes, vient de fêter ses 92 ans, après avoir fait scandale dans sa jeunesse en étant le premier réalisateur (de courts-métrages) à afficher notoirement son homosexualité.

Hollywood Babylone est, pour les vrais cinéphiles, un bouquin mythique que,  grâce aux Editions Tristam, je peux enfin découvrir – que vous pouvez enfin découvrir ! – plus d’un demi-siècle après la publication de sa première version.

Si vous vous intéressez à l’histoire du cinéma américain (la vraie histoire du cinéma, celle débarrassée de tout son fatras marketing généré par les grands studios américains !), je vous conseille d’acquérir la version format poche (couverture souple, avec de très nombreuses photos pleine page en noir et blanc) plutôt que la version brochée, trop chère pour son contenu.

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1001 films à voir avant de mourir

1001 films à voir avant de mourir – Steven Jay Schneider

Omnibus – 960  pages – 33.00 €

Le pitch : Bénéficiant de la nouvelle maquette intérieure inaugurée en 2013, plus aérée et plus illustrée, voici la onzième édition d’un ouvrage désormais bien identifié qui s’est imposé comme le classique grand public en matière de cinéma.

Rédigées par une équipe d’une soixantaine de critiques du monde entier, les 1 001 entrées qui composent cet ouvrage sont classées par ordre chronologique, du Voyage dans la Lune de Méliès (1903) à The Revenant d’Alejandro González Iñárritu (février 2016).

Ce classement permet de suivre l’histoire d’un art né au début du XXe siècle : la naissance du parlant ( Le Joueur de jazz, 1927), l’apparition de la couleur (Le Magicien d’Oz, 1939), l’évolution de genres tels que le western, la comédie musicale, l’horreur ou le fantastique, ainsi que les grands mouvements esthétiques comme le néoréalisme italien, la Nouvelle Vague française, les superproductions américaines autant que les films d’avant-garde.

Mon avis : Cet ouvrage est une merveille. Une somme incomparable que tout cinéphile devrait avoir, non seulement dans sa bibliothèque, mais sur sa table de chevet. Pourquoi ? car c’est – et de très loin – le meilleur livre pédagogique que l’on ait jamais publié sur le cinéma.

Une liste de 1 001 films, allez vous me dire, ce n’est jamais qu’une liste, et elle est très subjective. Si vous êtes un grand cinéphile, vous ajouterez que, vous aussi, vous êtes capable de faire une liste de 1 001 films, et qu’elle sera forcément très différente de celle-là. Subjectivité…

Oui, mais non.

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Rédigez cette liste ou plutôt, cela sera plus rapide, feuilleter rapidement les quelques 1 000 pages de cette somme renfermant une quantité ahurissantes d’informations et de photos.

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Tim Burton

Tim Burton – Entretien avec Mark Salisbury

Points – 400 pages – 11.90 €

Le pitch : Avec son ami Mark Salisbury.

D’Edward aux mains d’argent à Sweeney Todd, en passant par L’Étrange Noël de Mr Jack ou Batman, le cinéaste livre les secrets de sa création et ouvre les portes de son imaginaire, peuplé de rêves et de cauchemars.

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Tim Burton - Entretiens avec Mark Salisbury

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Mon avis : Quel plaisir quand un éditeur de livres en format poche (merci Points !) se donne la peine de prendre quelques risques !

Si vous êtes un fan de Tim Burton (et même si vous trouvez, comme moi, qu’il ne vieillit pas très bien…), précipitez vous sur ce tirage spécial de ce livre d’entretiens du grand réalisateur avec Mark Salisbury, car vous en aurez largement pour votre argent : moins de 12 € !

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Tim Burton - Entretiens avec Mark Salisbury

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Relié comme un livre d’art, ce petit format en impose : superbe couverture en carton épais toilée de noir, avec un dessin en encart et titre incrusté, jolies gardes bleu nuit avec motif de chauve-souris, et 400 pages imprimées sur papier épais, rythmées par d’innombrables dessins et toiles en couleur et en noir et blanc de Tim Burton.

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Riviera Cocktail

Riviera Cocktail – Edward Quinn

Teneus – 215 pages – 29.90 €

Le pitch : Aucun photographe n’a livré un témoignage aussi exhaustif, aussi lucide et aussi subtilement ironique de la vie sociale et culturelle sur la Côte d’Azur des « Golden Fifties » que l’irlandais Edward Quinn (1920-1997). Stars de cinéma et artistes, musiciens de jazz et chansonniers, aristocrates, armateurs, réalisateurs, hommes politiques, pin-ups et gens de lettres : tels sont les personnages qui se disputent la vedette sur la Riviera française à l’époque de Quinn.

Le photographe évolue avec malice et charme dans cet univers de paillettes, et jette sur lui un regard unique. Quinn n’exhibe ni ne compromet jamais, mais laisse toujours entrevoir l’intime au spectateur : une Brigitte Bardot aussi jeune qu’inconnue, Aristote Onassis et Maria Callas quittant un night club, Grace Kelly et le prince Rainier lors de leur première rencontre, Audrey Hepburn au début de sa carrière, Sophia Loren dans sa suite au Carlton. Pablo Picasso ne laissa aucun autre photographe s’approcher aussi près de son univers privé. Une longue amitié l’a lié à Edward Quinn jusqu’à la fin de sa vie.

Réjouissez-vous : c’est un cocktail photographique très particulier qui vous attend.

Mon avis : Pour les amateurs de photo et les amateurs de cinéma, le top du top, ce qui les fait rêver, ce sont les photos sur le cinéma !

Avec ce magnifique album grand format ( 26*31 cm) consacré à Edward Quinn, sans doute un des photographes les plus connus de la jet set, voici une occasion de se replonger dans les années magiques de la côte d’azur, la « riviera » comme l’appelait les anglo-saxons à l’époque.

Celles des 50’s et 60’s, l’époque où Cannes, grâce à l’explosion phénoménale de son festival, et St Trop’ grouillaient littéralement de stars du cinéma, d’artistes, de milliardaires et de têtes couronnées.

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Riviera cocktail

Jane Fonda et Alain Delon*

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Le nouvel Hollywood

Le nouvel Hollywood – Peter Biskind

Le Cherche midi – 528 pages – 38.00 €

Le pitch : Avec l’étonnant succès d’Easy Rider, film de bikers à petit budget, en 1969, un Nouvel Hollywood est né. Une génération de jeunes metteurs en scène, nommés Coppola, Scorcese, Lucas, Spielberg, s’est engouffrée dans la faille et a commencé à tourner avec des acteurs encore inconnus, Robert de Niro, Al Pacino ou encore Jack Nicholson. En quelques années ils sont devenus les nouveaux nababs d’Hollywood et ont réalisé des films tels que Le ParrainTaxi DriverLes Dents de la merL’Exorciste ou Chinatown.

C’est l’épopée de ces jeunes loups de la génération  » sex, drugs et Rock’n Roll  » que retrace cet ouvrage en suivant, au quotidien, la genèse de leurs films et leurs luttes contre l' »establishment ». Nous voyons évoluer ici toutes ces grandes figures du cinéma sous un jour totalement inédit, dans un monde ou l’art, l’argent et la drogue ont donné libre cours aux excès les plus extravagants et les plus inattendus.

À partir de centaines d’heures d’entretiens avec les protagonistes eux-mêmes, avec les producteurs, les agents, les scénaristes, les amis, les épouses ou les maîtresses, cet ouvrage nous offre le portrait sauvage du dernier grand âge d’or d’Hollywood.

Mon avis : Ce livre de journaliste est LE livre à acheter et dévorer lorsqu’on est fan de cinéma et, plus particulièrement, du cinéma américain des années soixante-dix.

Cette « décennie fabuleuse » permit à toute une génération de réalisateurs de génie (voir le pitch) de casser les codes traditionnels d’Hollywood, alors dominé depuis des décennies par les producteurs, pour inventer un nouveau cinéma. Avec de nouveaux paradigmes : un cinéma d’auteur, mais abordant de nouveaux thèmes (la SF, par exemple), avec de nouvelles manières de filmer, et un nouveau modèle économique.

Ce document est une bible pour l’amateur de cinéma américain : bourré de détails et d’anecdotes (dont de nombreuses inédites), il est incroyablement complet et précis (si vous n’êtes pas féru de cinéma, passez votre chemin !).

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Le nouvel Hollywood

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La plus formidable brochette de réalisateurs de l’histoire d’Hollywood :

Spielberg, Scorsese, Brian de Palma, Lucas, Coppola

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Marilyn Monroe, la dernière séance

Marilyn Monroe – La dernière séance – Bert Stern

Ramsay – 128 pages – 25.00 €

Le pitch : La dernière séance présente un ensemble réunissant 59 photographies prises lors de deux séances de pose accordées par Marilyn Monroe en 1962 à la revue Vogue et confiées au photographe Bert Stern. Lors de la première séance, qui se déroula à l’hôtel Bel-Air, à Hollywood, la star autorisa exceptionnellement de se laisser photographier nue. La revue Vogue fut enthousiasmée par le résultat et souhaita une seconde séance. Marilyn posa cette fois habillée.

Le jour de la publication du numéro de Vogue, on annonçait la mort de l’actrice. Marilyn Monroe vit les planches-contact avant leur publication. Elle marqua par des croix celles qui ne devaient pas figurer dans le reportage. La présence de ces croix, allégorie et prémonition de sa mort imminente, apporte une dimension dramatique aux oeuvres

Mon avis : Cet ouvrage est avant tout destiné aux admirateurs de Marilyn Monroe, l’icône absolue du cinéma américain.

Le pitch situe très bien les circonstances dans lesquelles ont été réalisées ces prises de vue dont certaines sont passées depuis bien longtemps à la postérité.

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Marilyn Monroe, la dernière séance

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Deux raisons à la célébrité de ces photos, et deux mauvaises raisons.

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The Stanley Kubrick archives

The Stanley Kubrick Archives

Taschen – 544 pages – 50.00 €

Le pitch : Cet ouvrage, le tout premier à explorer les archives de Stanley Kubrick, représente l’étude la plus complète jamais réalisée sur ce cinéaste.

La première partie des Archives Stanley Kubrick suit cette même ligne de pensée: de la séquence d’ouverture du Baiser du tueur aux tout derniers plans de Eyes Wide Shut, tous les films de Kubrick sont présentés sans aucun texte par ordre chronologique, grâce à des agrandissements de plans cinématographiques. Une expérience résolument non-verbale.

La seconde partie du livre met en valeur le processus de création des réalisations de Kubrick en présentant une remarquable sélection de documents pour la plupart inédits provenant de ses archives et comportant photographies, accessoires, affiches, illustrations, décors, esquisses, correspondances, documents, scénarios, brouillons, notes et programmes de tournage.

Mon avis : Taschen, le spécialiste du livre ultime, s’est fait un grand et gros plaisir, il y a près de dix ans, en publiant un livre énôôôrme, sur le plus impressionnant des réalisateurs, Stanley Kubrick.

Imaginez  une somme de papier, un livre qui risque de mettre à l’épreuve vos petits muscles de lecteur intellectuel (et également cinéphile, puisque vous vous penchez sur cet ouvrage !).

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The Stanley Kubrick archives

Kubrick dans le fabuleux décor de 2001, l’odyssée de l’espace

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Un format de 33*25 cm, 5 cm d’épaisseur, plus de cinq cents pages dont la moitié de papier glacé pour le support photographique, et une dizaine de livres (mais non, pas de bouquins, de demi kilo, voyons !).

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Dessin préparatoire pour Shining

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Le Hobbit : un voyage inattendu

Le Hobbit – Un voyage inattendu – Daniel Falconer

Ramsay – 210 pages – 40.00 €

Le pitch : Un livre exceptionnel : jamais encore, on n’aura pu admirer autant de chefs-d’oeuvre en matière de costumes, d’armements ou de décors, dans l’univers médiéval-fantastique.

On y découvre plusieurs milliers d’illustrations préparatoires du film The Hobbit, on y détaille le travail exceptionnel des centaines d’artisans d’art réunis pour créer le palais des rois elfiques, les armures et les haches des nains, le détail des costumes et des innombrables objets et décors utilisés dans le film.

De véritables chefs-d’oeuvre que vous ne verrez parfois qu’à peine à l’écran, tant le souci du détail a été poussé à son maximum

Mon avis : Cet « art book » est destiné, d’une part aux fans absolus des films de Peter Jackson. D’autre part, aux amateurs de beaux livres et d’illustrations, tout simplement.

200 pages en format italien (25 * 31) sous une épaisse couverture avec impression en relief imitation cuir, superbe papier, reproductions remarquablement soignées. De A à Z, l’envers du décor du film.

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Le Hobbit : un voyage inattendu

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Vous souhaitez comprendre comment on construit une superproduction ? Ce livre est pour vous.

Vous saurez tout sur l’incroyable univers imaginé par les équipes du film pour créer, concevoir les moindres détails des personnages, des décors.

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Le Hobbit : un voyage inattendu

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The Walt Disney Film

Taschen – 600 pages – 150.00 €

Le pitch : De la petite souris à l’immense industrie de divertissement qui se déploie à l’échelle mondiale, Disney incarne la plus éblouissante illustration du pouvoir de l’imagination. Ce livre, premier volume de l’ouvrage illustré le plus complet à ce jour sur Disney, suit les prémices de Walt Disney et son acharnement à faire de l’animation un véritable art.

Grâce à un accès privilégié et illimité aux archives de Disney, le livre contient des chefs-d’oeuvre en matière de croquis, storyboards, fonds et dessins d’animation.

Des photos inédites des tournages plongent le lecteur dans la magie de cet « âge d’or de l’animation », tandis que les transcriptions des réunions organisées par Walt pour convenir de l’avancée des histoires, publiées ici pour la première fois, montre la créativité d’un génie en action.

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Walt Disney travaille sur Bambi (1942)

Mon avis : Je pensais que l’on avait tout dit, tout édité, tout imprimé sur l’oeuvre de Walt Disney. Et des ouvrages exhaustifs, étonnants, magnifiques, j’en ai vu passer, au fil des années. Mais là, j’avoue…

Taschen, le spécialiste du livre ultime, a sorti en 2016 un monstre, un livre indécent, tant dans son format que dans son prix (150 €) !

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The Walt Disney film archives

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Imaginez un léviathan de papier. Un livre que vous aurez du mal à soulever, tant il est grand (47*32, soit près d’un mètre de large quand il est ouvert, pour 8 cm d’épaisseur) et lourd (à vue de biceps, plus de sept kilos).

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Le Paris de François Truffaut

Le Paris de François Truffaut – Philippe Lombard

Parigramme – 119 pages – 14.90 €

Le pitch : De l’appartement familial des Quatre Cents Coups au Gaumont-Palace aperçu dans Domicile conjugal et au théâtre Saint-Georges du Dernier Métro, François Truffaut a utilisé dans ses films de nombreux décors de son quartier d’enfance, entre Pigalle et la place de Clichy. Le réalisateur ne s’aventure qu’exceptionnellement sur la rive gauche, dont l’existence n’est guère attestée que par de lointaines apparitions de la tour Eiffel.

Si l’œuvre de Truffaut est plus poétique que documentaire, elle offre cependant au spectateur d’aujourd’hui de contempler un Paris où les portes cochères ne sont pas encore condamnées par des digicodes, un Paris où le téléphone se trouve au café d’en bas, un Paris où le laitier dépose ses bouteilles à l’aube devant le rideau de fer des crèmeries… Un Paris dont le cinéma est le dernier refuge.

Mon avis : L’éditeur Parigramme s’est fait une spécialité (comme son nom l’indique) de publier des livres dont le sujet principal est Paris, avec une dominante essentielle : la photo.

Parigramme est capable de croiser les deux sujets (Paris, photo) avec un troisième, pour une « attaque » sous un angle différent : acteur, écrivain, chanteur… mais aussi réalisateur.

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Le Paris de François Truffaut

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C’est avec ce Paris de François Truffaut que l’on aborde pour la première la vision de la capitale à travers le filtre d’un grand cinéaste, peut-être le plus parisien de tous.

C’est avec une précision et une qualité de narration indéniables que Philippe Lombard, avant tout journaliste, s’est attaqué au sujet.

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De Norma Jean à Marilyn

De Norma Jean à Marilyn – Susan Bernard

Hugo image – 198 pages – 24.90 €

Le pitch : Immortalisée par Bruno Bernard, le photographe de l’âge d’or d’Hollywood, la métamorphose de Norma Jean Baker en Marilyn Monroe, superbement mise en lumière en star planétaire.

De 1946 à 1962, de la naissance de l’icône à celle du mythe, un hommage à sa beauté intemporelle.

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Mon avis : Des bouquins dédiés à Marilyn, il y en a presque autant que d’admirateurs, c’est tout dire (j’en fais partie, des admirateurs, et je l’assume parfaitement depuis de nombreuses années !).

Mais des beaux, des originaux, pas tant que ça (je vous invite à aller jeter un oeil sur ma critique de Marilyn Monroe, la dernière séance, de Bert Stern).

Voilà pourquoi je vais insister un moment sur l’intérêt d’ouvrir ce magnifique album de Susan Bernard.

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De Norma Jean à Marilyn...

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♠ Les biographies et autobiographies ♠


Journal intime

Journal intime – Richard Burton

Séguier – 576 pages – 24.90 €

Le pitch : « On vient de me faire une offre d’un million de dollars pour la publication d’un seul mois de ce journal », écrit avec étonnement Richard Burton en 1968. L’acteur est alors un des monstres sacrés du 7e art et forme un couple mythique et scandaleux avec Elizabeth Taylor. Cette relation passionnée, leur train de vie babylonien, leur beauté, leurs excès et leurs succès : le journal intime de Burton nous y plonge « caméra à l’épaule », comme si nous y étions.

Mais il révèle aussi un homme insoupçonné, infiniment plus complexe que le commun des acteurs hollywoodiens. Sceptique et distant à l’égard du cinéma, il se montre en revanche fou de théâtre et de littérature. Doté d’un sens de l’humour irrésistible et d’une grande faculté d’observation, Richard Burton possédait les qualités rares et indispensables du diariste – pour notre plus grand bonheur.

Mon avis : Pour un grand lecteur, un lecteur compulsif (vous savez, celui qui dévore autant de livres qu’il en est capable, toute sa vie…), tomber sur un livre qui ne ressemble à aucun autre, c’est finalement assez rare. Lorsque cela arrive, cela peut lui procurer une joie profonde, celle de la découverte, de l’imprévue, de la surprise… pour autant qu’au delà de son originalité, l’œuvre ait une valeur intrinsèque, bien entendu.

C’est cette joie que j’ai ressentie à la lecture du Journal intime de Richard Burton, publié par les éditions Séguier sous une très jolie couverture mettant en scène le si fameux couple Richard Burton/Elisabeth Taylor.

Pénétrer dans l’intimité au quotidien d’une figure mondialement connue du cinéma, c’est ce que propose Chris William.

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Cinéma

Mémos – David O. Selznick

Ramsay – 450 pages – 8.00 €

Le pitch : Qui est David O. Selznick ? Le plus célèbre et le plus ambitieux des grands producteurs américains. Il a lancé Katharine Hepburn, Ingrid Bergman, Vivien Leigh, Jennifer Jones. Il est allé chercher Alfred Hitchcock en Angleterre. Il a produit le plus grand succès de l’histoire du cinéma : Autant en emporte le vent…*

Ses minutieux « mémos » – trente-six années de notes, lettres, télex, télégrammes concernant les mille et un détails qui entrent dans la fabrication d’un film – constituent autant de réponses aux questions : qu’est-ce qu’un producteur ? Qu’est-ce qu’un film ? Pourquoi le cinéma américain, à l’époque d’un Selznick, était-il le premier du monde ?

Mon avis : Autant en emporte le vent est le plus grand film de tous les temps, David O. Selznick est le plus grand producteur de cinéma de tous les temps, et les éditions Ramsay (paix à leur âme) resteront comme le plus grand éditeur français de livres sur le cinéma : voilà trois excellentes raisons de dévorer cet essai épais et fascinant !

Le titre original de cet ouvrage est Memo from David O. Selznick.

A juste titre : c’est en effet le fruit de deux ans de travail de Rudy Behlmer qui est aller plonger dans les centaines de cartons d’archives dans lesquels étaient conservées les tonnes de documents « produits » par Selznick au cours de sa carrière.

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Grace Kelly

Grace Kelly – High society (1956)

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L’essentiel de cette documentation était, pour la plus grande partie, ses « mémos », ces petites notes qu’il était capable d’écrire par dizaines chaque jour à destination de ses collaborateurs, sur n’importe quel sujet. Sujet important ou, parfois, apparemment d’une totale futilité.

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Histoire de ma vie

Histoire de ma vie – Charles Chaplin

Robert Laffont – 494 pages – 25.00 €

Le pitch : Au cours de sa vie, Chaplin a accordé des centaines d’interviews, il a eu de nombreux biographes, mais c’est en écrivant Histoire de ma vie, et en se racontant lui-même, qu’il s’est livré, et a laissé paraître l’homme derrière la légende.

L’histoire de ce génie – dont les amis s’appelaient Douglas Fairbanks et Mary Pickford, Enrico Caruso, George Bernard Shaw, Churchill, Gandhi, Einstein, Cocteau et Picasso – est en même temps celle du cinéma américain, de Hollywood, de sa naissance et de son développement extraordinaire.

C’est aussi l’histoire d’un homme seul malgré la célébrité, d’un homme qui ne cache rien des vicissitudes de sa vie sentimentale jusqu’à la rencontre avec Oona et le bonheur familial en compagnie de leurs huit enfants.

D’un homme enfin dont la vie fut un combat. Combat contre la pauvreté d’abord, combat politique aussi, et, par-dessus tout, combat pour son art.

Mon avis : Charles (Charlie) Chaplin est probablement l’incarnation absolue du cinéma au yeux du monde entier, au côté (paradoxe) de Marylin Monroe. Et il le mérite amplement tant son génie créatif continue à sauter aux yeux de tout ceux qui, aujourd’hui, visionne un de ses films.

Scénariste, dialoguiste (eh oui, rappelez-vous du discours fabuleux du Dictateur !), réalisateur, acteur, producteur, compositeur : son talent protéiforme est vraiment la marque d’un génie.

Avec son autobiographie, que vous allez lire – que vous devez lire ! -, vous vérifierez que Chaplin était également un merveilleux conteur car – saperlipopette ! -, comme cet épais bouquin est passionnant, fascinant !


Hollywood story

Hollywood story – Frank Capra

Ramsay – 600 pages – 15.00 €

Le pitch : A force de travail et d’obstination, un petit émigrant italien, Frank Capra, devient un des princes d’Hollywood.

Personne n’a oublié ses plus belles contributions à l’Age d’or du cinéma La vie est belleNew York-MiamiL’Extravagant Mr DeedsMr Smith au SénatArsenic et vieilles dentelles. Gary Cooper, Cary Grant, James Stewart, Spencer Tracy, Bette Davis lui doivent leurs rôles les plus célèbres.

Hollywood Story, c’est toute une vie, faite d’enthousiasme et d’amour du 7e art après quarante-cinq ans de chevauchée fantastique sur le cheval ailé du cinéma.

Mon avis : Une remarque préalable : le titre français de cette autobiographie est nul, comment ne pas préférer l’original : The name above the title ! Un titre qui a du sens : Capra fut, entre les deux guerres, un réalisateur si connu du grand public qu’il faisait vendre un film sur son nom : c’est pour cela que son nom se retrouva, pour la première fois dans l’histoire du cinéma, placé au dessus du titre du film !

Hollywood Story est un ouvrage publié par Ramsay Poche Cinéma, une collection qui fut, pendant vingt ans, la meilleure jamais créée en France pour parler du cinéma.

Franck Capra, c’est une vie incroyable : petit immigré italien, il devint un géant d’Hollywood, le réalisateur le plus célèbre de l’entre-deux guerre, avec de nombreux chefs-d’œuvre, un film considéré comme un des trois plus importants de l’histoire du cinéma (La vie est belle), 3 oscars du meilleur film, et – traversant littéralement tout le XX° siècle – il mourut en 1991 à l’âge de 94 ans !

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Soit dit en passant : Autobiographie

Soit dit en passant – Woody Allen

Stock – 540 pages – 24.50 €

Le pitch : Né en 1935 à Brooklyn, Woody Allen se lance dans le show-business à l’âge de seize ans en rédigeant des gags pour des chroniques dans différents journaux de Broadway, avant d’écrire pour la radio, la télévision, le théâtre, le cinéma et le New Yorker. Il quitte ensuite la solitude du bureau de l’écrivain pour devenir humoriste dans divers clubs, puis le célèbre réalisateur que l’on sait. Durant les quelque soixante ans de sa carrière cinématographique, il a écrit et tourné cinquante films dont il est souvent aussi l’acteur principal. Il a reçu de nombreuses récompenses nationales et internationales, et a vu des statues érigées en son honneur (sans jamais d’ailleurs comprendre ce qui lui avait valu pareil hommage), et ses films ont été mis au programme d’écoles et d’universités dans le monde entier.

Mon avisWoody Allen est indubitablement un des plus grands réalisateurs des cinquante dernières années.

Bien, une fois cela dit, comment aborder son autobiographie, compte tenu des scandales liés, d’une part à son mariage avec Soon-Yi (30 ans plus jeune que lui), la fille adoptive de Mia Farrow, et d’autre part aux accusations de viol de la même Mia Farrow concernant sa jeune fille Dylan ?

Si vous considérez que ces accusations entachent la réputation de Woody Allen au point de déconsidérer toute son oeuvre artistique, il ne faut pas lire ce livre, bien entendu, car il ne présente plus le moindre intérêt. Si, comme c’est mon cas, vous considérez qu’il faut distinguer l’artiste de l’homme, alors vous prendrez le temps et le plaisir de lire ce gros pavé bourré de talent, en évitant de lire près d’une centaine de pages, celles où Woody Allen aborde longuement, très longuement, trop longuement, les deux scandales évoqués plus haut.

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Laurel et Hardy

Laurel et Hardy – Roland Lacourbe

L’Archipel – 288 pages –  20.00 €

Le pitch : D’un côté, Hardy le gros, bon enfant mais autoritaire et colérique ; de l’autre, Laurel le petit, soumis et rêveur mais rusé. Ce couple mal assorti a réussi l’exploit de former un duo mythique du cinéma, muet puis parlant. Plusieurs générations de spectateurs ont ri aux larmes devant leurs chamailleries, leurs gaffes et leurs maladresses.

Mais qui connaît la vraie personnalité de ces inséparables trublions ? Hardy, franc-macon, amateur de courses et de jazz, joueur de golf émérite ; Laurel, épris de sports violents, virtuose de la pêche au gros, coureur de jupons et, derrièrere la caméra, véritable cerveau du couple…

Ce livre constitue une somme unique d’informations sur l’Anglais Arthur Stanley Jefferson, dit Stan Laurel (1890- 1965), et l’Américain Oliver Norvell Hardy (1892-1957), qui se fondirent un jour en une étonnante symbiose, édifiant l’un des plus solides monuments comiques du xxe siècle.

Mon avis : « Enfin une somme sur Laurel et Hardy ! », me suis-je exclamé en découvrant cet essai début 2019.

Laurel et Hardy… Un couple que j’ai depuis longtemps placé au panthéon de mes idoles cinématographiques et dont les court-métrages (plus que les longs) m’ont ravi, depuis ma plus petite enfance jusqu’à ce jour, sans la moindre défaillance.

Bref, pas de doute, il y a avait de la motivation lorsque j’ai ouvert le recueil de 290 pages.

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Mémoires capitales

Mémoires capitales – Groucho Marx

Point – 280 pages – 6.00 €

Le pitch : Tout sur Groucho : À quelques années près, je suis né au tournant du siècle. Je ne dirai pas de quel siècle. Vous n’avez droit qu’à une seule réponse.

Groucho écrivain ? J’aurais pu écrire un classique si je l’avais voulu, mais je préfère écrire pour le menu peuple. Dans la rue, je ne cherche pas qu’on me montre du doigt en disant : « Hé, regardez ! C’est le type qui a écrit un classique ! »

Alors, pourquoi, une autobiographie ? La tentation de se raconter est irrésistible, surtout quand on y est poussé par un éditeur rusé qui vous a sournoisement circonvenu avec une ridicule avance de cinquante dollars et une boîte de cigares bon marché.

Mon avis : L’autobiographie de Groucho Marx est, à ma connaissance, une œuvre unique dans le paysage littéraire mondial : il s’agit de la seule autobiographie véritable qui soit en même temps un texte humoristique.

Car, si vous vous immergez dans ce récit qui frôle parfois la démence surréaliste, vous n’échapperez pas aux fous rires. L’humour non-sens et tous azimuts de Groucho Marx ne s’arrête jamais : il fait partie véritablement de son ADN !

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Roman par Polanski

Roman par Polanski – Roman Polanski

Ramsay – 544 pages – 25.00 €

Le pitch : « J’ai passé une grande partie de ma vie sur des montagnes russes, à négocier d’impossibles virages, à escalader les hauteurs – triomphes immenses, joies et plaisirs – avant de plonger, éperdument, vers des abîmes de tragédie et de douleur. Mais c’est bien ce périple insensé qui m’a conduit vers cet endroit inattendu : un présent de bien-être, et, oserais-je le dire, de bonheur.

Voila pourquoi je ne regrette rien du chemin que j’ai parcouru. »

« La vie de Roman Polanski est un scénario extraordinaire qu’il faudrait filmer », Bernard Pivot, Apostrophes.

Mon avisRoman Polanski est un des réalisateurs majeurs du dernier demi-siècle, qui a reçu une multitude de césars et d’oscars – mérités ! – pour ses films.

Oui mais Polanski, c’est aussi le mari de Sharon Tate, assassinée par Charles Manson en 1969, alors qu’elle était enceinte de plus de huit mois.

Polanski, c’est l’auteur de films aussi marquants ou importants que Répulsion, Le bal des vampires, Chinatown, Tess, Le pianiste, mais aussi le metteur en scène célèbre d’opéras, pièces de théâtre (Amadeus),mais aussi un acteur de talent.

Oui, mais Polanski, c’est aussi  l’homme impliqué dans une sulfureuse histoire de viol, aux Etats-Unis, d’une fille de treize ans, qui a finit par fuir les Etats-Unis pour échapper à la justice (c’est une formule, lisez le livre !).

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Total recall

Total Recall – Arnold Schwartznegger

Pocket – 864  pages – 10.00 €

Le pitch : Faut-il présenter celui que l’on a surnommé, à tour de rôle, le « Chêne autrichien » pendant ses années de culturisme, puis « Schwarzy » pendant sa carrière d’acteur et, plus récemment, « Gouvernator » pendant ses deux mandats à la tête de la Californie ? Né en Autriche en 1947, il est devenu l’un des plus grands culturistes de l’Histoire, avec notamment 5 titres de Monsieur Univers et 7 titres de Monsieur Olympia, et a immigré en 1968 aux États-Unis, où son physique hors normes lui a ouvert les portes d’Hollywood.

Il y fera une carrière exceptionnelle, devenant l’une des plus grandes vedettes du cinéma mondial dans les années 1980-1990. Comment ne pas se souvenir de Total Recall, de la série des Terminator, mais aussi des comédies Un flic à la maternelle et Jumeaux ? Politiquement engagé dans le Parti républicain, il a été élu gouverneur de l’État de Californie en 2003, puis réélu à ce poste en 2006. On a dit de lui que si la Constitution n’interdisait pas à un Américain naturalisé de briguer la présidence des États-Unis, il serait peut-être aujourd’hui à la Maison-Blanche…

Mon avis : Gros balourd bourré de stéroïdes, Arnold Schwarzenegger (que j’appellerai désormais Schwarzy, pour faire plus simple) ? Allons donc, que voilà bien une image d’Epinal, cher(e) lecteur(trice) !

Pour ne pas rester sur cette opinion un peu simpliste, je vous invite à plonger dans cet océan autobiographique (près de 900 pages !) dont le titre est on ne peut plus opportun, et le sous-titre (L’incroyable et véridique histoire de ma vie) parfaitement justifié.

Vous ressortirez de cette lecture lessivé, ébloui par les talents multiples de Schwarzy. Sérieux, je suis sérieux : Total recall est un vrai Tourne Page, absolument passionnant de bout en bout.

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Ma vie à belles dents

Ma vie à belles dents – Marcel Carné

L’Archipel – 437 pages – 29.00 €

Le pitchMarcel Carné se souvient : l’école buissonnière pour fréquenter les salles obscures, ses débuts au côté de Jacques Feyder, sa rencontre avec Jacques Prévert, ses combats, ses doutes et, bien sûr, ses succès : Drôle de drame, Le Quai des brumes, Hôtel du Nord, mais aussi Le jour se lève, Les Visiteurs du soir, Les Enfants du paradis, Thérèse Raquin, Les Tricheurs… Autant de films, autant de dates dans l’histoire du septième art.

En près de soixante ans de carrière, Marcel Carné a tourné vingt-trois longs métrages. A leur générique, les plus grands comédiens : Arletty, Michèle Morgan, Louis Jouvet, Jean Gabin, Pierre Brasseur, Michel Simon, Simone Signoret, Jean-Louis Barrault, Yves Montand… Depuis son premier long métrage en 1936, Marcel Carné n’a rien entrepris que sous le signe de l’ambition. Rarement cinéaste aussi fêté aura dû batailler autant pour tourner les sujets de son choix et préserver son indépendance. Le regard que Marcel Carné porte sur son propre destin, sur le cinéma français et sur tous ceux qui l’ont fait – acteurs, producteurs, metteurs en scène – est sans faiblesse ni concession.

Mon avis : Je ne sais pas quelle serait votre réponse à la question : « Quels sont les trois plus grands réalisateurs de l’histoire du cinéma français ». En fait, je préfère ne pas savoir, au cas où vous répondriez Philippe Clair !… (je plaisante)

Quoiqu’il en soit, de mon côté, je répondrais sans la moindre hésitation François Truffaut et Marcel Carné, en gardant un joker pour le troisième nom (Jean-Pierre Melville peut-être ?). C’est dire si je me suis plongé avec curiosité dans la très copieuse autobiographie de Marcel Carné, parue dans les années 70.

*

Drôle de drame

Affiche de Drôle de drame (1937)

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Près de 500 pages ultra serrées, bourrées d’anecdotes, avec plusieurs cahiers – un peu chiches – de photos.

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♠ Les romans ♠


Les indomptables

Les indomptables – Florence Colombani

Fayard – 224 pages – 18.00 €

Le pitch : Quatre beautés à perdre la tête. Quatre déesses qui partagent tout, les amants, les fous rires, les coupes de champagne. Si Lana Turner, Ava Gardner, Grace Kelly et Lena Horne ont des vies de légende, l’histoire de leur bande tient du conte de fées, qui commence dans l’Amérique oubliée des années 1940-1950.

Lana, fille d’ouvriers, rencontre Ava, échappée du Sud profond. Perdues dans les studios de la MGM, elles deviennent inséparables. Mêmes soirées, mêmes robes, même réveil à 5 heures pour avoir, à midi, l’éclat que l’on attend d’une star. Bientôt Lena Horne, première égérie noire du cinéma américain, les rejoint. Avec Ava, Grace Kelly, bon chic bon genre qui n’est pas encore princesse, s’autorise elle aussi bien des audaces.

Suivez ces indomptables dans un Hollywood vénéneux qui se joue des interdits. Au gré de leurs chemins de traverse, elles vous feront goûter le vent de la liberté.

Mon avis : Les indomptables est un essai romancé. Ou un roman documentaire. Florence Colombani raconte le destin des quatre « panthères d’Hollywood », Lana Turner, Ava Gardner, Grace Kelly et Lena Horne, comme le promet Fayard sur le bandeau et sur la quatrième de couverture, sur le ton des documentaires consacrés aux stars du cinéma régulièrement tournées pour la télévision.

Un documentaire sous forme romanesque… Et puis, zut,  peu importe ! Le résultat est là : deux cents pages pour une mise en page aérée, un récit présenté dans un ordre strictement chronologique et, ma foi, deux heures très distrayantes, pour peu qu’on s’intéresse un peu au cinéma de l’âge d’or d’Hollywood et au star système.

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Avant les diamants

La Martinière – Dominique Maisons

Ramsay – 528 pages – 21.90 €

Le pitch : Hollywood, 1953. L’industrie cinématographique est un gâteau fourré à l’arsenic que se disputent la mafia, l’armée et les ligues de vertu catholiques. Dans ce marécage moral et politique, ne survivent que les âmes prêtes à tout. Le producteur raté Larkin Moffat est de ceux-là. Abonné aux tournages de séries B, il fait vivoter les crève-la-faim du cinéma et enrage contre ce système qui l’exclue. Jusqu’au jour où il se voit proposer la chance de sa vie.

Dans cette combine dangereuse vont graviter autour de lui le major Buckman, parieur et coureur invétéré, le très ambivalent père Santino Starace, l’impresario et proxénète Johnny Stompanato. Tous vont croiser leurs destins, multiplier les manœuvres et les crimes dans ce grand cirque du cinéma américain. Alors que défilent les Errol Flynn, Clark Gable, Hedy Lamarr et autres Frank Sinatra, ce petit monde sans scrupule va s’adonner à ce qu’il sait faire de mieux : manipuler les masses et veiller à son profit.

Mon avis : Avant les diamants est un des rares romans français qui, ces dernières années, m’a paru égaler, sur le plan de la qualité narrative et du travail de reconstitution historique, les meilleurs récits d’outre-Atlantique.

Cette histoire complexe, aux personnages multiples et hauts en couleurs, est mené de main de maître par un auteur qui a certainement dû travailler de très long mois sur le plan de son roman ainsi que sur la documentation nécessaire à la réalisation d’une toile de fond réaliste.

Je connais suffisamment l’époque et le sujet pour vous certifier que Dominique Maisons connait à fond le Hollywood de l’après-guerre, les personnages marquants, les habitudes (surtout les mauvaises) du milieu cinématographique, les mœurs de tout ceux qui gravitent autour de la machine à rêver, profitent de l’argent généré par les casinos, les trafics de drogue, d’alcool et de jolies pépées bien roulé.

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Hollywood Boulevard

Hollywood Boulevard – Mélanie Benjamin

Ramsay – 512 pages – 22.90 €

Le pitch : Frances Marion a tout quitté pour suivre sa vocation : écrire des histoires pour un nouvel art, qui consiste à projeter des images en mouvement sur un écran. Mary Pickord est une actrice dont les boucles blondes et la grâce juvénile lui valent déjà le surnom de « La petite fiancée de l’Amérique ». Toutes deux vont nouer une amitié hors norme et participer à cette révolution qu’est la naissance du cinéma. Mais, dans un monde dominé par les hommes, on voit d’un mauvais oeil l’ambition et l’indépendance de ces deux femmes…

Plongée au coeur de l’industrie naissante du septième art, Hollywood Boulevard retrace le destin de deux grandes figures oubliées du cinéma. Avec le talent qui a fait le succès des Cygnes de la Cinquième Avenue, Melanie Benjamin restitue l’atmosphère étourdissante des célèbres studios, mais aussi ses drames et ses injustices.

Mon avis : Hollywood Boulevard est le troisième roman de Mélanie Benjamin publié en France, moins de deux ans après son premier grand succès (justifié), Les cygnes de la 5ème avenue.

Impossible de ne pas établir un parallèle entre ces deux dernières œuvres. A chaque fois, un récit avec une toile de fond bien précise : le New York des happy few des années 60 pour Les cygnes, le Hollywood du cinéma balbutiant des années 10 et 20 pour le second.

A chaque fois, des acteurs principaux plus qu’inspirés par des personnages célèbres : Truman Capote et Babe Paley pour le premier, Mary Pickford – « la petite fiancée de l’Amérique » et Frances Marion – la star féminine des scénaristes, inconnue en France- pour Hollywood Boulevard.

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Mary Pickford et Frances Marion

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Votre commentaire

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  1. Vinas dit :

    Étonnant qu’il n’y est pas dans cette superbe liste le livre de Sidney Lumet « Faire un film » .

    Le livre d’un des autres très grands auteurs / réalisateurs des années 50/60/70/80 (les décennies 90 et 2000 fûts infiniment moins bonnes pour Lumet) qui a signé des chefs d’oeuvre absolus tels que Point limite (un des moins cités de sa carrière alors qu’il s’agit en terme de pure mise en scène de son meilleur film) , Douze hommes en colère (très proche de « Point limite » dans sa structure et son concept narratif, tous les deux étant des huit clos, mais si Douze hommes en colères est plus intéressant et riche dans son écriture, Point limite lui gagne clairement sur le plan de la mise en scène avec une intensité et une puissance visuelle totalement bluffante) ou encore La colline des hommes perdus, Un après midi de chien, Serpico, The offence, Network … Bref , un cinéaste monumental !