Livres : des romans énormes et passionnants pour l’automne

Posté le 7 juillet 2018, par Le Tourne Page, dans Le coin cadeau

Livres : des romans énormes et passionnants pour l'automne

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Si vous êtes un lecteur, un vrai, un compulsif, l’envie de vous plonger dans d’énormes livres revient périodiquement.

C’est une envie irrépressible qu’il faut satisfaire à tout prix quand vous voyez la température chuter, les jours raccourcirent et – épreuve fatale au moral – le passage à l’heure d’hiver vous tomber dessus traîtreusement au milieu de la nuit.

Les feuilles mortes se ramassent à la pelle ? Alors, voici des idées de cadeau pour faire plaisir à un passionné de romans hors normes, ou pour simplement satisfaire votre propres pulsions…

D’énormes tas de feuilles imprimées qui vous mèneront jusqu’au petit matin… du troisième jour. Au moins !

700, 800 pages, 900, 1 000 pages serrées ? Mmmm… quel plaisir anticipé ! Des heures et des heures immergé dans un tourbillon de suspens et d’émotions… Mais encore faut-il que le livre soit bon, excellent : à la mesure de ses dimensions !

Voici le meilleur du long et passionnant, roman récent ou classique, thriller ou historique : le top du top. Une vingtaine de pavés bien assaisonnés, garanti pur bœuf, à déguster avec une absence totale de modération ! Par ordre croissant de démesure…

Nos idées de festin romanesque pour l’Automne

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Le maître des illusions

Le maître des illusions – Donna Tartt

Pocket – 8.20 €

720 pages toxiques dans l’univers pervers des universités américaines

Le pitch : En décrochant une bourse à l’université de Hampden, dans le Vermont, Richard Papen ne laisse pas grand-chose derrière lui : la Californie, qui lui déplaît , son adolescence, faite de souvenirs incolores , et ses parents, avec qui il ne s’entend pas.

Hampden est une porte de sortie inespérée, l’opportunité de vivre une nouvelle vie. Passées quelques semaines, il est bientôt attiré par un professeur atypique, Julian Morrow, esthète capricieux qui enseigne les lettres classiques à cinq étudiants apparemment très liés. Contre l’avis de ses professeurs, il tente de s’introduire dans le groupe de ces jeunes gens marginaux sur qui courent les plus folles rumeurs. Et il est loin d’imaginer ce que lui coûtera sa curiosité.

Mon avis : J’ai été un des premiers français à lire Le maître des illusions, il y a vingt ans, et depuis je n’ai pas arrêté d’en faire la promotion autour de moi.

Comme pour tous les livres qui m’ont un jour fasciné, je n’ai cessé de l’offrir à mes amis en insistant sur le fait qu’il devrait les toucher, d’une manière ou d’une autre, car ce merveilleux roman est un roman d’initiation.

J’adore les romans d’initiation quand ils sont réussis, car il touche à l’essence même de la vie : le passage de l’enfance à l’âge adulte. Le maître des illusions (quel beau titre, beaucoup plus beau, pour une fois, que le titre orignal : The secret history) est, sur ce point, une réussite absolue.

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Moby Dick

 Moby Dick – Herman Melville

Folio – 9.90 €

740 pages d’aventures maritimes et de folie intérieure

Le pitch : Moby Dick (1851), le chef-d’oeuvre de Melville, est l’histoire d’une obsession : depuis qu’un féroce cachalot a emporté la jambe du capitaine Achab, celui-ci le poursuit sans relâche de sa haine.Ismaël, matelot embarqué à bord du baleinier le Péquod, se trouve pris peu à peu dans le tourbillon de cette folle vengeance : c’est par sa voix que se fera entendre l’affrontement final de l’homme et du grand Léviathan blanc.

Somme encyclopédique érigeant la baleine en un véritable mythe, récit hanté par l’énigme du bien et du mal, Moby Dick nous fait naviguer sur des mers interdites et accoster sur des rivages inhumains. Jamais on n’épuisera la science des baleines, suggère Melville. Jamais non plus on ne viendra à bout de la fascination qu’inspire ce roman sombre et puissant.

Mon avis : Je ne vais pas passer des heures à vous expliquer pourquoi, comment, Moby Dick est un chef d’oeuvre absolu de la littérature mondiale, un roman que vous devez lire, absolument !

Je me contenterais d’insister sur un point particulier, destiné à nos chères têtes blondes  – ou brunes, ou rousses -, enfin bref… aux jeunes, aux adolescents, aux jeunes adultes et, puis, tiens, à tout ceux qui, jusqu’à ce jour, n’ont pas franchi le pas, pas ouvert le livre :

  • parce qu’ils ont peur de se prendre un pavé pareil sur le pied (cela fait mal, 800 pages ultra-serrées);
  • parce qu’ils ont peur de se retrouver dans un récit ésotérique, une vaste parabole sur la vie, une métaphore tirée des saintes écritures (après tout, c’est cela que l’on lit, avant tout, dans les commentaires du livre sur les réseaux sociaux);

A tout ceux-là, je leur dit : ouvrez, ouvrez la cage aux cachalots ! Ce roman est avant tout un roman d’aventure, passionnant, saisissant ! Une plongée dans l’univers de la mer au même titre qu’un 20 000 lieues sous les mers, que vous avez surement lu, pour le coup !

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Le loup de Wall Street – Jordan Belfort

Le livre de poche – 9.20 €

768 pages de plongée hallucinogène !*

Le pitch : Déjanté, drogué, drôle et… multimillionnaire. Tel est le portrait explosif de Jordan Belfort surnommé le Loup de Wall Street.

En 1987, âgé de vingt ans à peine, il entre au plus bas de l’échelle dans une société d’investissements de New York.Six ans plus tard, Belfort est à la tête de sa propre société boursière, Statton Oakmont. À ce stade, ses activités lui rapportent 1000 dollars par minute. Chaque jour il est  à la tête d’un nouveau million. Multimillionnaire, son quotidien ressemble à celui d’un roi et ses excès sont à faire pâlir les plus grandes des rocks stars.

Entre cocktails de drogues et prostituées, il ira jusqu’à se crasher en hélicoptère sur sa propre maison familiale. Au sommet de sa fortune, il hasarde des placements douteux en Suisse. Une aventure qui marque le début de sa chute vertigineuse et provoque son arrestation par le FBI.

Mon avis : J’ai lu ce roman autobiographique à sa sortie en France en 2009, quatre ans avant que Martin Scorsese n’en fasse une adaptation (d’ailleurs très réussie) avec Di Caprio en 2013.

À l’époque, j’ai lu ce pavé (près de 800 pages serrées en édition poche) en ouvrant les yeux de plus en plus grand au fur et à mesure que je tournais les pages, estomaqué par l’incroyable histoire de Jordan Belfort. Pourtant, une oeuvre de fiction déroulant une succession de tant de faits improbables serait sans doute accueillie par les huées des lecteurs dénonçant le caractère totalement invraisemblable de l’histoire !

Je vous conseille pourtant fortement de vous plonger dans ce récit qui s’apparente à un passage répété sur des montagnes russes pendant plusieurs heures, tant est réjouissante l’absence totale de scrupules, de valeurs, et de barrières sociales de Jordan Belfort !

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Le mystère du lac

Le Mystère du lac – Robert R. McCammon

Le livre de poche – 8.50 €

768 pages sur les mystères insondables des terreurs adolescentes

Le pitch : Ce que le petit Cory a vu ce matin froid de printemps, au fin fond de l’Alabama, jamais il ne pourra l’oublier : une voiture folle, surgie de nulle part, s’enfonçant dans les profondeurs du lac, un inconnu attaché au volant par des menottes. il luttera de toutes ses forces d’enfant pour découvrir la vérité et conjurer les puissances démoniaques que le mystère du lac a libérées. une étrange prêtresse noire, centenaire, tentera de le guider…

À la lisière du fantastique et du merveilleux, dans le décor mythique du sud profond, Le Mystère du lac évoque, au long d’un périlleux parcours initiatique, les sortilèges d’un pays à jamais disparu : celui de l’enfance.

Mon avis : Parfois, la découverte d’un auteur tient à pas grand chose. Une discussion, un titre évoqué à la radio ou à la télévision, un avis écrit sur un post-it…

Avec Robert McCammon, c’est le destin. Un bouquin trouvé au fond d’une brocante. Improbable, tant les livres de l’auteur ont été soigneusement évités par l’édition française.

Incroyable : comment un auteur aussi encensé et connu aux Etats-Unis – quasiment l’équivalent de Stephen King dans la littérature fantastique – peut-il être aussi ignoré en France ? Plus de vingt romans publiés aux US, et tout juste une demi-douzaine en France, la plupart étant épuisés depuis belle lurette ?!

Et pourtant… Le mystère du lac est un grand roman de pur divertissement, tel qu’on rêve d’en lire enfant, adolescent, adulte… à tous les âges de la vie.

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Le fils – Philipp Meyer (2013)

Le livre de poche – 792 pages – 8.90 €

792 pages du meilleur du roman américain contemporain

Le pitch : Vaste fresque de l’Amérique de 1850 à nos jours, Le Fils de Philipp Meyer, finaliste du prestigieux prix Pulitzer 2014, est porté par trois personnages, trois générations d’une famille texane, les McCullough, dont les voix successives tissent la trame de ce roman exceptionnel.

Eli, enlevé par les Comanches à l’âge de onze ans, va passer parmi eux trois années qui marqueront sa vie. Revenu parmi les Blancs, il prend part à la conquête de l’Ouest avant de s’engager dans la guerre de Sécession et de bâtir un empire, devenant, sous le nom de « Colonel », un personnage de légende. À la fois écrasé par son père et révolté par l’ambition dévastatrice de ce tyran autoritaire et cynique, son fils Peter profitera de la révolution mexicaine pour faire un choix qui bouleversera son destin et celui des siens. Ambitieuse et sans scrupules, Jeanne-Anne, petite-fille de Peter, se retrouvera à la tête d’une des plus grosses fortunes du pays, prête à parachever l’oeuvre de son arrière-grand-père.*

Mon avis : Pour une fois,le pitch du roman rédigé par l’éditeur est à la fois clair, complet et suffisamment précis pour se faire une véritable idée de ce que renverse la jaquette. C’est par là que j’ai commencé, en 2014, attiré par le thème de cet énorme roman « de l’Amérique ». Et je ne l’ai pas regretté une seconde ! Le fils est un roman exceptionnel.

Une sorte de synthèse des mythes du grand sud de l’Amérique, entre le roman (La trilogie des confins de Cormac Mac Carthy, ou Lonseome dove de Larry McMurtry) et le film (Géant de Georges Stevens). Un texte dont la lecture vous procurera les mêmes sensations que le visionnage d’un film américain des années 50 diffusé en 70 mm dans une salle avec écran géant. J’exagère à peine… !

Pourtant, tenter de brosser une fresque de l’histoire du sud Ouest américain sur un siècle et demi, à travers le destin de trois membres d’une même famille, par une succession de chapitres zappant la chronologie par une série d’aller-et-retours entre les générations, c’était a priori une entreprise démesurée. Pourtant, Philipp Meyer a remporté haut la main son pari, même si…

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Bloody Miami – Tom Wolf

Pocket – 10 €

832 pages d’hallucinations narratives*

Le pitch : Miami, c’est l’image la plus inquiétante et la plus contrastée de l’Amérique de ce début de siècle : riche et pauvre, flamboyante et violente, lumineuse et sombre. Elle offre un kaléidoscope de tableaux violents où se croisent Cubains, Russes, Américains, Nicaraguayens. C’est dans ce chaos urbain que Nestor, un jeune policier cubain de 26 ans, se retrouve mis au ban de sa communauté. On y rencontre aussi Magdalena – sa ravissante petite amie -, un psychiatre accroc au sexe – star des plateaux télé -, un professeur haïtien qui risque la ruine pour que ses enfants soient pris pour des Blancs, un chef de la police noir…

Dans cet enfer cosmopolite, ce monde de damnés, Nestor trouvera-t-il son identité ? Cubain, américain ou paria ?

Mon avis : J’avoue qu’après un roman moyen (Un homme, un vrai) et un autre vraiment raté (Moi, Charlotte Simmons), replonger dans un roman de Tom Wolfe, 82 ans au compteur, me faisait un peu peur, mais je l’ai fait pour la vénération que j’ai accumulée pour cet auteur génial au cours de sa carrière.

Alors ? Si Bloody Miami n’est pas un chef d’oeuvre, je vous conseille cependant de vous immerger dans ce fleuve puissant charriant une prose incroyable, et autant d’idées originales que toute la littérature issue des ateliers d’écriture américains en 2012 !

Wolfe est un auteur iconoclaste, particulièrement à l’aise dans la provocation, et dans ce roman, il y va à fond, probablement plus fort que dans Le bûcher des vanités. On croirait lire une oeuvre écrite par un homme de quarante ans.

Quel dynamisme, quelle audace ! Vous aimez être dérangé dans votre lecture, être surpris ? Précipitez vous sur ce pavé qui vous en donnera pour son argent, croyez-moi ! Alors, bien sûr, c’est parfois un peu long, c’est aussi parfois too much, mais au milieu de tout cela, que de pépites !

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La griffe du chien

La griffe du chien – Don Winslow

Points roman – 9.70 €

840 pages de suspens implacable et sanglant.

Le pitch : Art Keller, le « seigneur de la frontière », est en guerre contre les narcotrafiquants qui gangrènent le Mexique. Adán et Raúl Barrera, les « seigneurs des cieux », règnent sans partage sur les siccarios, des tueurs armés recrutés dans les quartiers les plus démunis. Contre une poignée de dollars et un shoot d’héroïne, ils assassinent policiers, députés et archevêques. La guerre est sans pitié.

Mon avis : James Ellroy a déclaré à propos de ce livre :  » Le plus grand roman sur la drogue jamais écrit. Une vision grandiose de l’Enfer et de toutes les folies qui le bordent. « . Je ne saurais mieux dire : ce livre, un pavé de plus de 800 pages, est un roman, un thriller de la plus belle eau.

Mais c’est aussi, en quelque sorte, une vaste fresque quasi documentaire sur la guerre menée par les États-Unis, avec plutôt moins que plus de réussite, contre les narcotrafiquants du reste du continent (et plus particulièrement du Mexique), pendant plus d’une génération.

Austère ? Que nenni ! Pas un instant ! Au contraire : dans cette saga rédigée sous la forme d’un thriller, passionnante de bout en bout, vous allez trembler, pauvres lecteurs, mais aussi découvrir tout un monde et apprendre une somme d’informations hallucinante sur la guerre des cartels.

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Le parrain – Mario Puzo

Pavillons poche – 12.50 €

840 pages de montagnes russes*

Le pitch : Aux yeux de ses voisins, Don Corleone est un patriarche, un respectable père de famille qui a su donner à ses enfants une éducation où les rigoureux principes de la morale sicilienne s’adaptent aux nécessités de la vie américaine. Mais sa vraie famille est plus vaste , c’est une des » familles » de la Mafia dont il est un des chefs les plus aimés, mais aussi les plus respectés, car il est raisonnable et juste. Pour eux, il est le Parrain.

Le Parrain, c’est l’évocation d’un monde souterrain qui sape les fondations de l’Amérique, d’une pègre redoutable que la société voudrait ignorer, mais que de retentissants scandales ne cessent de révéler au grand jour. De New York à Las Vegas, des somptueuses villas de Hollywood au maquis de Sicile, voici le portrait d’une nation gangrenée par ses syndicats du crime, sa guerre des gangs et ses puissances occultes

Mon avis : Dire que j’ai attendu 50 ans pour lire ce chef-d’oeuvre ! Tout ça pour des idées préconçues : le premier véritable best-seller de l’histoire de l’édition ne pouvait être qu’un livre préfabriqué. Quelle erreur !

Fan absolu, depuis toujours, de la trilogie de Coppola (3 chefs-d’oeuvre), j’ai découvert avec effarement que le roman de Mario Puzo leur est supérieur en tout point ! En fait, cet énorme bouquin (840 pages en poche, dans la magnifique collection Pavillons Poche) correspond simplement au premier film de la trilogie ! C’est dire s’il est autrement plus riche que le film.

Alors que dire… c’est littéralement scotchant du début jusqu’à la fin. Oui, vous êtes scotché au livre !

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Un pays à l’aube – Dennis Lehane

Rivages/noir – 10.65 €

864 pages de pur plaisir littéraire : le chef-d’œuvre de Dennis Lehane.*

Le pitch : Septembre 1918. L’Amérique se remet difficilement de la Première Guerre mondiale. L’économie est ébranlée, l’inflation fait des ravages. Les luttes syndicales fleurissent, les groupes anarchistes et les premiers mouvements de défense de la cause noire prospèrent.

Luther Laurence, jeune ouvrier noir, est amené à disputer une partie de base-ball face à l’étoile montante Babe Ruth, une expérience qu’il n’oubliera jamais. L’agent de police d’origine irlandaise Danny Coughlin, est chargé par le lieutenant McKenna d’infiltrer les milieux syndicaux et anarchistes de Boston pour repérer, puis expulser les « fauteurs de troubles ». Tandis que Luther fuit son passé, Danny cherche désespérément le sens de sa vie présente, en rupture avec le clan familial. Dans une ville où gronde la révolte, la grève des forces de police va mettre le feu aux poudres.

Mon avisDennis Lehane est, depuis maintenant de nombreuses années, un des auteurs majeurs du polar américain contemporain (je vous invite d’ailleurs à lire l’intégralité de son oeuvre, que je chroniquerai peu à peu sur le site). Mais avec Un pays à l’aube, publié en 2010, l’auteur change carrément de braquet et de dimension, l’oeuvre romanesque qu’il livre est d’une très grande ambition… et le résultat est à la hauteur de l’ambition !

Soyons franc, direct et catégorique : ce roman doit être considéré comme une oeuvre majeure de la littérature américaine de ce nouveau siècle ! Mais qu’est-il arrivé à Lehane ?

La réponse est simple : il est tout simplement passé de l’écriture de romans racontant des histoires, à une fresque romanesque racontant l’Histoire, avec un grand H.

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La Dynastie des Forsyte - Version intégrale

La dynastie des Forsythe – John Galsworthy

Archipoche – 26.00 €

Un Tourne Page de 928 pages qui a inspiré 2 séries TV

Le pitch : Le 15 juillet 1886, à l’occasion des fiançailles de sa petite-fille June avec l’architecte Philip Bosinney, le doyen de la famille Forsyte réunit, dans sa maison londonienne, tous ses proches. Soames, un Forsyte de la seconde génération, se rend à la réception accompagné d’Irène, sa très belle épouse. D’emblée, Irène et Bosinney se plaisent.

Soames charge le jeune architecte de lui construire une belle demeure à proximité de Londres. Irène, qui n’a jamais aimé Soames que médiocrement, finit par lui avouer l’amour qu’elle porte à Bosinney ; de son côté, l’architecte rompt ses fiançailles avec June. Ivre de jalousie et blessé dans son orgueil, Soames va intenter un procès à Bosinney et exercer de façon impitoyable ses droits conjugaux.

Une nuit de brouillard, Bosinney est retrouvé mort dans la rue, écrasé par une voiture. Suicide ? Accident ? Soames est considéré comme moralement responsable de cette mort. Irène, horrifiée, s’enfuit. Est-ce le début du déclin des Forsyte ?

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Mon avis : Peut-être la saga la plus célèbre de la littérature britannique du XX° siècle.

Le premier cycle (celui qu’il faut absolument découvrir) est composé de trois longs romans – et deux nouvelles intercalées- comportant au total près de 1 000 pages en grand format broché, dans cette réédition de fin 2020 réellement bienvenue.

Bien qu’écrite au début des années 20 dans un style d’un grand classicisme, la saga reste un véritable Tourne Page, tant la technique de narration de John Galsworthy est parfaite, incroyablement moderne : difficile de ne pas rester « accroché » des heures durant !

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Le cycle de Tschaï

Le cycle de Tschaï – Jack Vance (1968-1970)

J’ai lu – 10.90 €

Un des chefs-d’œuvre de la SF, un planet opera de 960 pages

Le pitch : Alors qu’il effectuait une mission de reconnaissance autour de la planète Tschaï, le vaisseau Explorateur IV a été abattu par un missile d’origine inconnue. Unique survivant du crash, Adam Reith découvre un monde d’une beauté et d’une âpreté sans pareilles, une terre d’aventures aussi dangereuse qu’attachante.

Obsédé par l’idée de rentrer chez lui, le Terrien va traverser d’immenses et splendides paysages, rencontrer d’autres humains aux moeurs baroques et des extraterrestres belliqueux, vivre mille péripéties, perdre ses certitudes et trouver l’amitié. Parviendra-t-il à regagner la Terre ?

Mon avis : Le cycle de Tchaï est constitué de quatre romans qui se suivent et se lisent à la suite les uns des autres : Le Chasch, Le Wankh, Le Dirdir et Le Pnume. Comme une série TV qui se déroulerait sur quatre saisons.

Ce cycle est désormais (enfin !) disponible en un seul volume format poche (merci J’ai lu !), que vous ne regretterez pas d’avoir acheté, si ce n’est à cause de sa taille : plus de 920 pages.

Tchaï est considéré comme un des romans emblématiques de l’histoire de la SF.

Une réputation tout à fait méritée car Jack Vance, entre 1968 et 1970, à littéralement imposé le cycle comme un des chefs-d’œuvre fondateurs (avec Dune, sans doute) du planet opéra, ce genre littéraire spécifique où un héros est amené à explorer une planète étrange et en affronter les dangers.

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Pétrole !

Pétrole ! – Upton Sinclair

Le livre de poche – 9.60€

992 pages à couper le souffle, une plongée dans le capitalisme américain originel

Le pitch : « Comme Emile Zola, Upton Sinclair n’a rien d’un styliste extasié : il peint large, vite, puissant, il emporte le lecteur et l’incite à s’insurger : Sinclair n’aurait pas renié l’acception utilitaire de son travail. Pourtant Pétrole ! demeure un récit d’aventure.

Tel Géant, livre qui fut lui aussi adapté au cinéma, ce roman se veut le roman du pétrole, volontiers scélérat, que Sinclair avait déjà affronté en manifestant contre les Rockefeller. On ne manquera pas d’être frappé, dans la première partie du livre, par la toute puissance de J. Arnold Ross, magnat de la génération fondatrice de l’industrie pétrolière américaine, et par la soumission parfaite de son fils Bunny. Pourtant, le jeune homme s’affranchit de cette tutelle écrasante et finit par tracer sa propre voie, singulièrement différente de ce que dessinait l’exemple paternel.

Sept cents pages d’idéalisme, empreintes de toutes les composantes du roman d’éducation : on sent qu’Upton Sinclair aspire à donner vie à la chimère de la littérature américaine de tout temps, the great American novel, le grand roman américain à l’échelle du pays-continent qui, une fois pour toutes, s’inscrira dans l’histoire littéraire. »

Mon avis : Auteur presque complètement inconnu en France, Upton Sinclair mérite très clairement une réhabilitation à laquelle je m’attaque aujourd’hui.

Drôle de personnage, né en 1878 et mort en 1968, Sinclair était un socialiste progressiste convaincu qui, durant son vivant est peu à peu devenu aux Etats-Unis une légende vivante.

A l’aube des révolutions communistes, il n’a pas hésité pas à peindre des fresques romanesques inouïes, comme celle-ci, pour décrire, expliquer aux américains le quotidien des « travailleurs » américains en pleine révolution industrielle. Au point de transformer le quotidien de toute une nation puisque, après la publication de La jungle, son livre le plus connu, qui dépeignait en 1905 de manière hyper réaliste le quotidien effroyable des ouvriers des abattoirs de Chicago, le président Roosevelt fit voter deux lois modifiant considérablement le droit du travail !

Pétrole ! est son roman le plus convaincant, une fresque gigantesque (1 000 pages serrées en format poche) que j’ai dévoré – et que vous allez dévorer ! – en quelques jours.

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La saga égyptienne

La saga égyptienne – Wilbur Smith

Omnibus – 25 €

1 010 pages d’histoire, de passion et de combats dans l’Egypte antique !

Le pitch : Il y a 4000 ans, l’Egypte est à feu et à sang, la guerre civile fait rage, l’autorité de Pharaon vacille. Son dernier espoir : le sage Taita, l’eunuque, le génial esclave, homme de toutes les fidélités, médecin et poète, musicien et inventeur, aurige du premier char égyptien, magicien initié aux mystères des dieux. Lui et ses protégés, la belle Lostris et Tanus, jeune officier de l’armée, vont affronter de multiples dangers pour que le pouvoir du Roi des Rois se lève à nouveau sur les berges du Nil, le Dieu Fleuve.

Mon avis : Attention, ami lecteur : si vous ne connaissez pas Wilbur Smith, la lecture de ces quelques lignes risquent de changer votre vie (de lecteur) ! Comment un auteur aussi unanimement reconnu à travers le monde comme le plus grand auteur de roman d’aventure historique peut-il être aussi faiblement apprécié en France, au point que certains de ses romans peuvent être, par moment, introuvables, épuisés ?

C’est pour moi un grand mystère et une grande injustice, que je vais tenter de réparer ici car, sans hésitation, il devrait se vendre en France autant de volumes des romans de Wilbur Smith que de Ken Follett ! Heureusement que la maison d’édition Omnibus est là, aujourd’hui, pour réparer cette injustice, en éditant les nombreux et très épais romans de l’auteur en les regroupant par « sagas », car saga il y a !

Si vous êtes un(e) passionné(e) de roman historique, si Alexandre Dumas est pour vous une référence absolue, je vous conseille d’entamer la lecture de l’oeuvre de WS par ce volume, qui regroupe les deux premiers tomes de la « saga égyptienne » de l’auteur.

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Les piliers de la terre

Les piliers de la terre – Ken Follett

Le livre de poche – 11.90 €

1 056 pages de plongée fabuleuse dans le XII° siècle !

Le pitch : Dans l’Angleterre du XIIe siècle ravagée par la guerre et la famine, des êtres luttent pour s’assurer le pouvoir, la gloire, la sainteté, l’amour, ou simplement de quoi survivre. Les batailles sont féroces, les hasards prodigieux, la nature cruelle. La haine règne, mais l’amour aussi, malmené constamment, blessé parfois, mais vainqueur enfin quand un Dieu, à la vérité souvent trop distrait, consent à se laisser toucher par la foi des hommes.

Promené de pendaisons en meurtres, des forêts anglaises au cœur de l’Andalousie, de Tours à Saint-Denis, le lecteur se trouve irrésistiblement happé dans le tourbillon d’une superbe épopée romanesque.

Mon avis : Vous ne connaissez pas Les piliers de la terre ? Vous ne l’avez pas encore lu ? Heureux mortel ! Comme j’aimerais être à votre place !

Un des moments les plus agréables de la vie d’un lecteur, est celui où il anticipe sur le plaisir qu’il va prendre à lire un bon livre. Rien que d’y penser, tiens, je suis content pour vous !

Pendant 15 ans (de 1975 à 1990), Ken Follett a été un auteur de romans d’espionnage, un des plus gros vendeur au monde.

Puis, en 1990 est sorti Les piliers de la terre, qui est devenu presque instantanément une référence absolue en matière de roman historique, au point qu’il fut vendu à plus de 15 millions d’exemplaires de par le monde, adapté en jeu, puis en série télévisée, avant que Follett lui-même n’écrive 18 ans plus tard une suite presque aussi réussie et aussi touffue, Un monde sans fin.

Alors, quelles sont les raisons qui expliquent objectivement cet engouement quasiment sans précédent (je pense qu’il faut remonter à Autant en emporte le vent pour retrouver un pareil enthousiasme) ? Et qui plus est, un engouement justifié !

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Terreur

Terreur – Dan Simmons 

Pocket – 11.50 €

1 056 pages glacées au fin fond de l’Arctique

Le pitch : 1845, Vétéran de l’exploration polaire, Sir John Franklin se déclare certain de percer le mystère du passage du Nord-Ouest. Mais l’équipée, mal préparée, tourne court , le Grand Nord referme ses glaces sur Erebus et Terror, les deux navires de la Marine royale anglaise commandés par Sir John. Tenaillés par le froid et la faim, les cent vingt-neuf hommes de l’expédition se retrouvent pris au piège des ténèbres arctiques. L’équipage est, en outre, en butte aux assauts d’une sorte d’ours polaire à l’aspect prodigieux, qui transforme la vie à bord en cauchemar éveillé.

Quel lien unit cette chose des glaces à Lady Silence, jeune Inuit à la langue coupée et passagère clandestine du Terror ? Serait-il possible que l’étrange créature ait une influence sur les épouvantables conditions climatiques rencontrées par l’expédition ? Le capitaine Crozier, promu commandant en chef dans des circonstances tragiques, parviendra-t-il à réprimer la mutinerie qui couve ?

Mon avis : Dans l’univers Dan Simmons, il y a des sommets splendides (L’échiquier du malHypérion). Avec Terreur, on se retrouve clairement en altitude, pas loin d’un géant comme Ilium.

Même si ce roman n’a rien à voir avec de la Science Fiction, et si je l’ai classé dans la catégorie Fantastique, c’est uniquement pour ne pas vous tromper sur la marchandise : il y a bien un élément fantastique, très présent, dans ce très, très épais ouvrage (plus de 700 pages en version brochée, plus de 1 000 pages en poche !), mais ce n’est pas l’essentiel du propos, loin de là.

En fait, Dan Simmons embarque ses lecteurs pour une expédition dans l’extrême Grand Nord, en plein milieu du XIX° siècle, au moment des voyages d’exploration vers les pôles.

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Pavillons lointains

Pavillons lointains – M.M. Kaye

Le livre de poche – 10.20 €

1 056 pages d’amour, de fureur et d’aventures 

dans l’Inde des Maharadjas et de l’indépendance…

Le pitch : Des cimes enneigées de l’Himalaya aux palais des maharadjas, de la Kyber Pass à Kaboul, ce roman retrace les années les plus tumultueuses du rattachement de l’Inde à l’empire britannique au XIXe siècle.

C’est aussi une émouvante histoire d’amour, au-delà des tourments et de la fureur de son époque, celle d’Ash, un jeune Anglais élevé comme un Indien, et de Juli, une princesse indienne déchirée entre raisons du coeur et raison d’État. Et tandis que familles et castes, alliés et ennemis se combattent aveuglément, une civilisation millénaire se précipite vers son destin…

Mon avis : Disons-le tout net : Pavillons lointains est un de mes plus grands coups de cœur de ces dernières années, dans une catégorie littéraire pourtant largement exploitée (surexploitée !) : le roman d’aventure historique.

Je ne vois guère, en effet, que les romans de Wilbur Smith à être parvenu à m’emporter de la sorte, dans un maelström de péripéties, de détails historiques, politiques, géographiques, dans un contexte aussi exotique, avec de tels personnages symboliques de leur situation, et sur de telles distances !

Mais qu’est-ce qui distingue cet énorme roman (800 pages en broché, plus de 1 000 pages en poche) de ces innombrables concurrents ? En fait, à peu près tout.

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Le feu et la glace

Swan Song – Robert McCammon

Monsieur Toussaint Louverture – 1 080 pages – 2*12.50 €*

1 080 pages pour survivre dans un monde post-apocalyptique !

Le pitch : Missiles et fusées se croisent dans le ciel et font s’abattre sur la terre des tornades de feu. Un vent terrible se lève, les poussières radioactives voilent le soleil, la vie telle qu’on la connaît va s’achever. Dans une plaine déserte du Kansas brûlée par le feu nucléaire, Black Frankenstein, une force de la nature, se voit confier une mission par un vieillard mourant : ­protéger une enfant au don particulier. Dans les décombres d’un New York annihilé par les bombes, une sans-abri à moitié folle découvre un étrange anneau de verre. Dans les ruines souterraines d’un camp survivaliste des montagnes de l’Idaho, un adolescent apprend à tuer…

Chevauchée sauvage dans la terreur, œuvre grandiose et troublante, Swan Song est une immense fresque post-apocalyptique sur les derniers restes d’une humanité se débattant dans la grisaille d’un hiver sans fin.

Mon avis : Swan Song est un coup d’éditeur amoureux de la littérature américaine, comme sait en produire Monsieur Toussaint Louverture depuis quelques années.

En 2022, cela a été la saga fantastique Blackwater (6 tomes !), un succès commercial fabuleux. En 2023, c’est donc Swan Song, deux énormes volumes au format poche de plus de 500 pages serrées chacun, un roman jamais traduit jusqu’alors depuis sa publication en 1987.

Avec Swan Song, McCammon parvient à mixer de façon quasi parfaite un scénario d’aventures post apocalyptiques avec une toile de fond fantasmagorique (fantastique + horrifique).

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L'assassin royal - Premier cycle

L’assassin royal – Robin Hobb (1995 à 1997)

J’ai lu – 1 118 pages – 18.90 €

1 118 pages d’aventures échevelées dans une monde magique d’héroïc fantasy

Le pitch : Au royaume des six Duchés, le prince Chevalerie, de la famille régnante des Loinvoyant – par tradition, le nom des seigneurs doit modeler leur caractère- décide de renoncer à son ambition de devenir roi-servant en apprenant l’existence de Fitz, son fils illégitime. Le jeune bâtard grandit à Castelcerf, sous l’égide du maître d’écurie Burrich.

Mais le roi Subtil impose bientôt que Fitz reçoive, malgré sa condition, une éducation princière. L’ enfant découvrira vite que le véritable dessein du monarque est autre : faire de lui un assassin royal. Et tandis que les attaques des pirates rouges mettent en péril la contrée, Fitz va constater à chaque instant que sa vie ne tient qu’à un fil : celui de sa lame…

Mon avis : Cet énorme volume dont la lecture va vous emmener, non pas au bout de la nuit, mais de plusieurs nuits, est paru à l’origine, en France, en six tomes. Il constitue le roman, finalisé, de L’Assassin royal, imaginé par Robin Hobb entre 1995 et 1997, qui le considérait comme clôt, définitif.

Ce premier cycle, qui se suffit à lui-même et constitue un chef-d’oeuvre absolu de la littérature d’héroïc fantasy. A placer sur le podium, au côté du Seigneur des anneaux et du Trône de fer; rien moins que ça.

De ces trois monuments, L’assassin royal est, de loin, le plus facile à lire et, d’une certaine manière, le plus soft, le moins noir, probablement parce que dans la tête de Robin Hobb, le roman était au départ avant tout destiné aux adolescents.

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Lonesome dove

Lonesome dove – Larry McMurtry (1985)

Gallmeister – 1 184 pages – 2*12.00 €

1 184 pages d’aventures formidables à travers l’ouest américain

Le pitch : À Lonesome Dove, Texas, les héros sont fatigués. Augustus McCrae et Woodrow Call ont remisé leurs armes après de longues années passées à combattre les Comanches. En cette année 1880, pourtant, l’aventure va les rattraper lorsqu’ils décident de voler du bétail au Mexique et de le convoyer jusque dans le Montana pour y établir un ranch.

Commence alors un immense périple à travers l’Ouest, au cours duquel le convoi affrontera de violentes tempêtes, des bandes de tueurs et d’Indiens rebelles… et laissera de nombreux hommes derrière lui.

Mon avis : Lonesome dove est un roman d’aventure, c’est aussi un pur roman western au cours duquel, pendant 1 200 pages, le lecteur suit une bande de cowboys décidés à voler, puis à convoyer un immense troupeau de vaches tout le long de la côte ouest américaine, du sud au nord.

Attention : ne fuyez pas ! Les mots western et cowboys évoque chez les français, la plupart du temps, des films un peu surannés avec John Wayne en héros fort et solitaire ou, au mieux quelques longs métrages où Clint Eastwood cligne des yeux en regardant le soleil se coucher à l’horizon… et pourtant, Lonesome dove est à mille lieues de ces images d’Epinal !

Non, je peux vous l’assurer, Lonesome dove est un des plus beaux romans d’aventure psychologique de toute l’histoire de la littérature américaine. Rien que ça.

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Autant en emport le vent – Margaret Mitchell 

Gallimard – 1 222 pages – 30.50 €

1 222 pages pour déguster le meilleur

roman historique de tous les temps !

Le pitch : « En dépit de vous, de moi et de ce stupide monde qui s’écroule, je vous aime. »

Belle et audacieuse, Scarlett est la fille de riches planteurs d’Atlanta, en Géorgie. À seize ans, elle regarde l’avenir avec autant d’appétit que de confiance. Mais, en ces jours de 1861, la guerre se prépare, une guerre terrible qui va bientôt déchirer le pays, opposant les Sudistes et les Yankees…

Fresque historique inégalée sur les tragédies de la guerre de Sécession, Autant en emporte le vent est aussi un roman d’amour dont les héros, Scarlett O’Hara et Rhett Butler, sont entrés dans la galerie des amants légendaires.

*

Mon avis : Que dire que vous ne sachiez déjà sur Autant en emport le vent ?

Si j’écris cet article, c’est peut-être pour tous les membres de cette immense confrérie d’adeptes fervents du (magnifique, inoubliable) film de Victor Fleming qui n’ont, pour autant, pas lu le chef-d’oeuvre absolu de Margaret Mitchell.

Pour vous convaincre, persuader, si vous en faites partie, de vous jeter sur ce torrent historique et romantique de près de 1 500 pages, récemment publié (en deux tomes) dans une nouvelle traduction par les éditions Gallmeister.

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ça

Ça (2 tomes) – Stephen King (1986)

Le livre de poche – 1 436 pages – 17.50 €

1 436 pages de plongée fabuleuse dans les terreurs de l’enfance…

Le pitch : Enfants, dans leur petite ville de Derry, Ben, Eddie, Richie et la petite bande du club des ratés, comme ils se désignaient, ont été confrontés à l’horreur absolue : ça, cette chose épouvantable, tapie dans les égouts et capable de déchiqueter vif un garçonnet de six ans…

Vingt-sept ans plus tard, l’appel de l’un d’entre eux les réunit sur les lieux de leur enfance. Car l’horreur, de nouveau, se déchaîne, comme si elle devait de façon cyclique et régulière frapper la petite cité.

Mon avis : Les deux tomes du chef d‘oeuvre de Stephen King (ici, les deux tomes se justifient, car le roman est énorme, plus de 3 millions de signes !).

Il est assez curieux de voir que, chez tous les fans de King, une très large majorité d’entre eux se rejoignent pour considérer ce livre comme le sommet de sa carrière, alors que sa bibliographie ne manque pas de livres remarquables. Une telle unanimité est un signe qui ne trompe pas : courrez lire Ça, vous ne vous en remettrez jamais ! Alors, pourquoi un chef-d’oeuvre ?

La raison la plus évidente semble être la capacité unique de Stephen King a faire ressentir à ses lecteurs les peurs primales et, parmi elles, les plus terrifiantes, celles de l’enfance.

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Le trône de fer - L'intégrale T1

Le trône de fer – Intégrale T1 à 5 – George R.R. Martin 

Editions Pygmalion – 1 044 pages (T1) 23.00 €

5 000 pages pour se noyer dans le meilleur roman de fantasy de tous les temps !

Le pitch : Il était une fois, perdu dans un lointain passé, le royaume des Sept Couronnes…

En ces temps nimbés de brume, où la belle saison pouvait durer des années, la mauvaise toute une vie d’homme, se multiplièrent un jour des présages alarmants. Au nord du Mur colossal qui protégeait le royaume, se massèrent soudain des forces obscures; au sud, l’ordre établi chancela, la luxure et l’inceste, le meurtre et la corruption, la lâcheté et le mensonge enserrèrent inexorablement le trône convoité.

Dans la lignée des Rois maudits et d’Excalibur, Le Trône de fer plonge le lecteur, sans lui laisser reprendre souffle, dans un univers de délices et de feu.

Mon avis : Lorsque j’ai entamé la lecture de Le trône de fer, au tout début du millénaire, seuls neuf des quinze (ou plutôt trois des cinq volumes, voir plus bas) de la saga étaient parus, et les romans et le titre original, A Song of Ice and Fire (Un chant de glace et de feu) connus des seuls initiés.

Quant au projet d’une adaptation (intitulé Game of thrones), il était encore dans les limbes.

Ce roman de fantasy m’avait été conseillé par un de mes amis, grand lecteur, alors que je sortais de la lecture enthousiaste d’une autre saga fantasy, L’assassin royal. Il m’avait alors dit : tu verras, Le trône de fer, c’est autre chose, c’est du costaud !.

Aujourd’hui, avec le recul, je pense qu’il était en dessous de la vérité : par l’ampleur de son récit et de son imagination, la multitude de thèmes et de personnages abordés, mais aussi par la qualité de son écriture, je pense que l’on doit placer cette série au niveau, si ce n’est devant la référence absolue en ce domaine : Le seigneur des anneaux.

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