[Idées lecture] Les meilleures adaptations de romans en séries TV

Posté le 24 octobre 2021, par letournepage, dans Le coin cadeau

Le jeu de la dame

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Pendant près d’un siècle, les auteurs, les scénaristes et les réalisateurs ont œuvré de concert pour adapter les grands romans au cinéma. L’exemple le plus marquant, celui qui a marqué tout autant l’histoire de la littérature que celui du cinéma ? Autant en emport le vent, bien sûr ! Un chef-d’œuvre de livre, qui est devenu un chef-d’œuvre de film.

Et puis on a inventé la télévision, et quelques années plus tard les séries télé (comme on disait à cette époque). Il fallait nourrir le tube cathodique. Alors on a commencé à adapter les romans en série TV (c’est plus joli). Un peu, pour commencer; beaucoup, après. Et depuis une dizaine d’années, avec la multiplication des canaux de diffusion, l’apparition des HBO, Netflix, Amazon, l’appétit de l’ogre n’a cessé de grandir.

Alors les scénaristes, les showrunners ont pillé les étagères des éditeurs, pour traduire en image des centaines de milliers de page. Pour le meilleur et pour le pire.

C’est du meilleur dont je veux vous entretenir aujourd’hui. Une sélection subjective et non exhaustive (du work in progress, comme pour toutes les sélections du Tourne Page), présentant la série, puis le livre dont elle est tirée. Quelques dizaines de couple série/roman (ou BD) qui méritent votre attention. Surprise : même si le texte d’origine est souvent supérieur à la série, il arrive que cela soit le contraire, avec une adaptation meilleure que l’œuvre dont elle est inspirée !

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Les grandes adaptations de romans en séries TV

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Les romans et séries SF, Fantastique ou Fantasy


Game of Thrones L’intégrale – 8 saisons – 84.99 €

Une adaptation très réussie du chef-d’œuvre de George R.R. Martin, du moins pour les saisons couvrant les romans déjà écrits, car la fin est pour le moins discutable !

Visuellement, il faut bien avouer que c’est assez stupéfiant.

Le trône de fer - L'intégrale T1

Le trône de fer – Intégrale T1 à 5

George R.R. Martin 

Editions Pygmalion – 1 044 pages (T1) 23.00 €

Le pitch : Il était une fois, perdu dans un lointain passé, le royaume des Sept Couronnes…

En ces temps nimbés de brume, où la belle saison pouvait durer des années, la mauvaise toute une vie d’homme, se multiplièrent un jour des présages alarmants. Au nord du Mur colossal qui protégeait le royaume, se massèrent soudain des forces obscures; au sud, l’ordre établi chancela, la luxure et l’inceste, le meurtre et la corruption, la lâcheté et le mensonge enserrèrent inexorablement le trône convoité.

Dans la lignée des Rois maudits et d’Excalibur, Le Trône de fer plonge le lecteur, sans lui laisser reprendre souffle, dans un univers de délices et de feu.

Mon avis : Lorsque j’ai entamé la lecture de Le trône de fer, au tout début du millénaire, seuls neuf des quinze (ou plutôt trois des cinq volumes, voir plus bas) de la saga étaient parus, et les romans et le titre original, A Song of Ice and Fire (Un chant de glace et de feu) connus des seuls initiés. Quant au projet d’une adaptation (intitulé Game of thrones), il était encore dans les limbes.

Ce roman de fantasy m’avait été conseillé par un de mes amis, grand lecteur, alors que je sortais de la lecture enthousiaste d’une autre saga fantasy, L’assassin royal. Il m’avait alors dit : tu verras, Le trône de fer, c’est autre chose, c’est du costaud !

Aujourd’hui, avec le recul, je pense qu’il était en dessous de la vérité : par l’ampleur de son récit et de son imagination, la multitude de thèmes et de personnages abordés, mais aussi par la qualité de son écriture, je pense que l’on doit placer cette série au niveau, si ce n’est devant la référence absolue en ce domaine : Le seigneur des anneaux.

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Terreur

The terror (Terreur) – 1 saison – 24.84 € (zone 1)

L’adaptation du roman de Dan Simmons, produite par Ridley Scott, est une superbe réussite sur sa saison 1 (la saison 2 n’a rien à voir avec le roman).

Attention : le coffret disponible pour le moment est uniquement zone 1. Pour une vision en ligne, il faut aller sur Netflix ou sur Amazon Prime.

Terreur, livre de cauchemars pour Halloween

Terreur – Dan Simmons

Pocket – 1 056 pages – 11.40 €

Le pitch : 1845, Vétéran de l’exploration polaire, Sir John Franklin se déclare certain de percer le mystère du passage du Nord-Ouest. Mais l’équipée, mal préparée, tourne court , le Grand Nord referme ses glaces sur Erebus et Terror, les deux navires de la Marine royale anglaise commandés par Sir John. Tenaillés par le froid et la faim, les cent vingt-neuf hommes de l’expédition se retrouvent pris au piège des ténèbres arctiques. L’équipage est, en outre, en butte aux assauts d’une sorte d’ours polaire à l’aspect prodigieux, qui transforme la vie à bord en cauchemar éveillé.

Quel lien unit cette chose des glaces à Lady Silence, jeune Inuit à la langue coupée et passagère clandestine du Terror ? Serait-il possible que l’étrange créature ait une influence sur les épouvantables conditions climatiques rencontrées par l’expédition ? Le capitaine Crozier, promu commandant en chef dans des circonstances tragiques, parviendra-t-il à réprimer la mutinerie qui couve ?

Mon avis : Dans l’univers Dan Simmons, il y a des sommets splendides (L’échiquier du malHypérion), et des abîmes sans fond (Flashback). Avec Terreur, on se retrouve clairement en altitude, pas loin d’un géant comme Ilium. Même si ce roman n’a rien à voir avec de la Science Fiction, et si je l’ai classé dans la catégorie Fantastique, c’est uniquement pour ne pas vous tromper sur la marchandise : il y a bien un élément fantastique, très présent, dans ce très épais ouvrage (plus de 700 pages en version brochée, plus de 1 000 pages en poche), mais ce n’est pas l’essentiel du propos, loin de là.

En fait, Dan Simmons embarque ses lecteurs pour une expédition dans l’extrême Grand Nord, en plein milieu du XIX° siècle, au moment des voyages d’exploration vers les pôles. Nous voilà donc entraînés dans un voyage long, interminable (pour ceux qui qui le vivent et non ceux qui le lisent !), qui peut à peu va tourner au cauchemar. Cauchemar, car non seulement il y a le froid, dément, le vent, la promiscuité, la faim, mais il y a aussi autre chose qui rode, dehors…

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His Dark Materials

His Dark Materials – 2 saisons – 19.26 € (S1)

Autant le film long métrage avait Nicole Kidman avait peu d’intérêt, autant la série est réussie.

Seule la saison 1 est disponible pour l’instant, la 2 est sur OCS et la 3 (la dernière) est prévue pour la fin 2022.

A la croisée des mondes

A la croisée des mondes – Philip Pullman

Gallimard jeunesse – 1 136 pages – 29.90 €

Le pitch : Élevée dans l’atmosphère confinée du prestigieux Jordan College, Lyra, accompagnée de son dæmon Pantalaimon, passait ses journées à courir dans les rues d’Oxford à la recherche éperdue d’aventures. Cette vie insouciante prend fin pourtant lorsqu’elle est confiée à Mme Coulter, au moment où Roger, son meilleur ami, disparaît, victime des ravisseurs d’enfants qui opèrent dans tout le pays. Mais lassée de jouer les petites filles modèles, et intriguée par la Poussière, une extraordinaire particule qui suscite effroi et convoitises, Lyra s’enfuit et entame un voyage vers le Grand Nord, périlleux et exaltant, qui lui apportera la révélation de ses extraordinaires pouvoirs et la conduira à la frontière d ‘un autre monde.

Mon avis : A la croisée des mondes est une saga fantastique de plus de mille pages destinées aux adolescents, mais aussi aux adultes qui ont su garder une âme d’enfants !

Elle est composée de trois romans qui se lisent à la suite (c’est indubitablement un Tourne Page pour jeunes lecteurs…) :  1. Les royaumes du nord – 2. La tour des anges – 3. Le miroir d’ambre

La saga de Philip Pullman constitue un des immenses succès de ces dernières décennies, dont le carton commercial (plus de 20 millions d’exemplaires vendus !) ne fut dépassé que par la saga d’Harry Potter. Comme cette dernière, elle possède deux niveaux de lecture.

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La servante écarlate Intégrale

La servante écarlate – 4 saisons – 29.99 € (S1 à 3)

La saison 1 correspond au livre de Margaret Atwood; elle tient en grande partie grâce à la performance d’Elisabeth Moss, formidable.

Après, pour les autres saisons, c’est à vous de voir…

La servante écarlate

La servante écarlate – Margaret Artwood

Pavillon poche – 544 pages – 11.50 €

Le pitch : Devant la chute drastique de la fécondité, la république de Gilead, récemment fondée par des fanatiques religieux, a réduit au rang d’esclaves sexuelles les quelques femmes encore fertiles. Vêtue de rouge, Defred,  » servante écarlate  » parmi d’autres, à qui l’on a ôté jusqu’à son nom, met donc son corps au service de son Commandant et de son épouse. Le soir, en regagnant sa chambre à l’austérité monacale, elle songe au temps où les femmes avaient le droit de lire, de travailler…

En rejoignant un réseau secret, elle va tout tenter pour recouvrer sa liberté.

Mon avis : Avant qu’une com’ démente ne submerge en cette année 2017 les amateurs de littérature américaine, à propos de La servante écarlate, j’avoue n’avoir jamais entendu parlé de ce roman vendu par millions outre-Atlantique…

Étrange, étrange, lorsqu’un livre est publié par un éditeur français en format poche… trente ans après qu’il l’ait sorti en format broché (la publication de Robert Laffont date de 1987) ! Mais sans doute, est-ce dû à la sortie et à la diffusion récente de son adaptation en série télévisée. Terrible pouvoir que celui des séries, dont celui, bénéfique finalement, que de placer sous les feux des projecteurs une oeuvre qui, jusqu’à maintenant, n’avait pas reçu en France l’accueil qu’il méritait !

Car La servante écarlate, s’il est loin d’être l’immense chef-d’oeuvre que certains veulent bien y voir, est une excellente dystopie, au thème intéressant, qui présente le mérite insigne (et malheureusement assez rare) de faire réfléchir le lecteur.

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The man in the high castle

The man in the high castle – 4 saisons – Sur Amazon prime

Une série exceptionnelle, pas encore sortie sur support physique.

Après une saison 1 un peu lente, l’histoire va bien au delà du contenu du roman de Philip K. Dick et atteint, par moment, des sommets d’intelligence et d’émotion. Un choc !

Le maître du haut-château

Le maître du haut-château – Philip K. Dick

J’ai lu – 384 pages – 7.90 €

Le pitch : 1948, fin de la Seconde Guerre mondiale et capitulation des Alliés , le Reich et l’Empire du Soleil levant se partagent le monde. Vingt ans plus tard, dans les Etats-Pacifiques d’Amérique sous domination nippone, la vie a repris son cours. L’occupant a apporté avec lui sa philosophie et son art de vivre.

À San Francisco, le Yi King, ou Livre des mutations, est devenu un guide spirituel pour de nombreux Américains, tel Robert Chidan, ce petit négociant en objets de collection made in USA. Certains Japonais, comme M. Tagomi, grand amateur de culture américaine d’avant-guerre, dénichent chez lui d’authentiques merveilles. D’ailleurs, que pourrait-il offrir à M. Baynes, venu spécialement de Suède pour conclure un contrat commercial avec lui ? Seul le Yi King le sait. Tandis qu’un autre livre, qu’on s’échange sous le manteau, fait également beaucoup parler de lui : Le poids de la sauterelle raconte un monde où les Alliés, en 1945, auraient gagné la Seconde Guerre mondiale…

Mon avis : Prix Hugo 1963, Le maître du haut château est important pour au moins trois raisons.

La première, c’est que c’est ce livre qui rendit célèbre Philip K. Dick aux yeux du monde. La seconde est qu’il ouvre la période majeure de l’auteur pour la littérature de SF (juste après viendra Ubick). La dernière, c’est qu’il s’agit d’une des uchronies les plus célèbres et les plus réussies de l’histoire de la SF.

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True Blood - L'intégrale

True Blood – 7 saisons – 79.90 € L’intégrale

80 épisodes d’action, de sexe et de romantisme, le tout saupoudré d’un humour qui permet de ne pas prendre cette histoire de vampires trop au sérieux.

Le tout est assez fidèle à l’esprit des romans. Pour tout ceux qui aime la Louisiane.

True blood

True Blood – Charlaine Harris

J’ai lu – 320 à 380 pages (13 volumes) – 8.90 €

Le pitch : « Moi, Sookie Stackhouse, j’ai un faible pour les vampires. Et à La Nouvelle-Orléans, ce n’est pas ça qui manque ! D’ailleurs, un soir, un gentleman amateur d’hémoglobine, Bill Compton, a débarqué dans le bar où je travaille, le Merlotte. Comme j’ai la faculté de lire dans les pensées, j’ai vite compris qu’il avait de gros ennuis… » Les vampires vivent désormais parmi les humains grâce à un substitut leur permettant de se nourrir sans tuer. Mais la méfiance règne toujours à Bon Temps, petite ville de l’Amérique profonde. L’arrivée de Bill, ténébreux vampire du XIXe siècle va bouleverser la vie de la jeune serveuse télépathe, Sookie, d’autant qu’une vague de crimes s’abat sur la ville.

Mon avis : C’est avez un plaisir coupable et tout à fait imprévu que j’ai lu les quatre premiers tomes de la saga de Charlene Harris, dont l’édition française possède des couvertures graphiquement très… alléchantes !

N’hésitez pas à tenter votre chance : la narration est particulièrement efficace et l’humour toujours présent.


Les romans et séries Aventure, Romance et Histoire


Deadwood

Deadwood – 3 saisons – 26.44 € (Intégrale)

Probablement la meilleure série western de l’histoire, malheureusement arrêtée alors qu’elle avait encore du potentiel scénaristique.

Aussi réaliste, violente et crue que le roman, avec d’excellents acteurs.

Deadwood

Deadwood – Pete Dexter

Folio – 624 pages – 10.30 €

Le pitch : « Ici, rien n’est normal, même le temps… Le jour de notre arrivée, on a vu deux hommes portant une tête humaine, en pleine rue… Un Mexicain avec celle d’un Indien, et une crapule qui louchait et qui s’appelait Boone May, avec la tête d’un hors-la-loi… « 

La réalité du Far West, véritable genèse d’une nation, est l’un des plus grands romans noirs épiques de l’histoire humaine. Elle dit toute la violence brute d’un pays dominant à ce jour le monde. Fleuves de boue dans les villes, putes contaminées à la vérole par les trappeurs, chasseurs de primes devenus shérifs, viols, meurtres, ramassis de psychopathes, de chercheurs d’or fous et de mythomanes, de Chinois brûlés dans des fours à briques, d’incendies ravageurs et de personnages célèbres…

Deadwood raconte l’histoire d’un pays où la première chose à faire en se levant le matin est d’oublier ce qui est arrivé la veille…

Mon avisDeadwood, pour les amateurs de séries américaines haut de gamme, c’est une référence, le top catégorie « western ». En trois saisons, HBO racontait de la manière la plus naturaliste possible une tranche de l’histoire de la ville de la ruée vers l’or du Dakota, la ville ou Wild Bill Hickok fut assassiné lâchement d’un tir dans le dos, la ville où fut enterrée Calamity Jane…

Ce n’est qu’en 2018, près de dix ans plus tard, que je découvris incidemment que la série était tirée d’un roman américain ma foi fort connu… outre-atlantique. Je me suis donc plongé avec curiosité dans ce très épais roman (des heures et des heures de lecture !) pour revivre ou redécouvrir une partie du plaisir ressenti à la vision de la série. Avec le risque, courant dans ce cas là, d’être déçu.

Eh bien non : aucune déception ! Au contraire : même si Deadwood, le roman, est très éloigné de la série dans son déroulement, il résonne avec elle de façon étonnante par son état d’esprit, sa façon quasi documentaire de raconter ce qu’était au XIX° siècle une ville sortie de terre en quelques semaines pour accueillir les chercheurs d’or.

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Le jeu de la dame

Le jeu de la dame – 1 saison – Sur Netflix

Une sensationnelle adaptation du merveilleux roman de Walter Tevis, collant d’une manière incroyablement fidèle au récit originel.

L’actrice est stupéfiante et la mise en scène façon 60’s magnifique. Incontournable, même si la série n’est pas encore disponible sur support physique.

Le jeu de la dame

Le jeu de la dame – Walter Tevis

Gallmeister – 544 pages – 10.30 €

Le pitch : Kentucky, 1957. Après la mort de sa mère, Beth Harmon, neuf ans, est placée dans un orphelinat où l’on donne aux enfants de mystérieuses « vitamines » censées les apaiser. Elle y fait la connaissance d’un vieux gardien passionné d’échecs qui lui en apprend les règles. Beth commence alors à gagner, trop vite, trop facilement. Dans son lit, la nuit, la jeune fille rejoue les parties en regardant le plafond où les pièces se bousculent à un rythme effréné.

Plus rien n’arrêtera l’enfant prodige pour conquérir le monde des échecs et devenir une championne. Mais, si Beth prédit sans faute les mouvements sur l’échiquier, son obsession et son addiction la feront trébucher plus d’une fois dans la vie réelle.

Mon avis : Ce roman écrit en 1983 par Walter Tevis n’aurait sans doute jamais été traduit et publié (pour le première fois, semble-t-il) en France par l’éditeur Gallmeister sans le succès fabuleux de l’adaptation en série sur Netflix, fin 2020.

Dès sa mise en ligne, j’ai été littéralement scotché devant mon écran pendant les huit épisodes de la saison (unique), fasciné par l’univers abordé et les thèmes développés, l’esthétique de la série (les 60’s aux Etats-Unis), la qualité de la réalisation et, bien entendu, le jeu étonnant de l’actrice principale.

J’ai alors découvert qu’il s’agissait, donc, d’une adaptation. Sa lecture m’a permis de découvrir, mieux que je ne l’avais fait jusqu’alors dans mon long parcours de grand lecteur, à quel point l’écriture d’un roman peut être, lorsque le talent est là, véritablement cinématographique.

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La chronique des Bridgerton

La chronique des Bridgerton – 2 saisons – Sur Netflix

Une série star de Netflix, produit avec beaucoup de moyens par la star Shonda Rhimes, et la volonté affichée de faire le plus update possible.

Vous saviez qu’une partie de l’aristocratie anglaise sous la Régence avait la peau noire ? Eh bien, moi non plus !

La chronique des Bridgerton

La chronique des Bridgerton T1 & 2 –  Julia Quinn

J’ai lu – 736 pages – 14.90 €

Le pitch : Très chers lecteurs, quelle saison ! Au rythme des bals et des réceptions, je vous ai narré le feuilleton haletant de la folle romance entre Mlle Daphné Bridgerton et Simon, le ténébreux duc de Hastings. Valses langoureuses, rebondissements cocasses et bagarres mémorables nous auront tenus en haleine jusqu’à l’épilogue d’un romantisme échevelé.

Aurons-nous le temps de reprendre notre souffle ? Il est à craindre que non, car il se chuchote déjà dans Londres qu’Anthony, le frère de Daphné, serait décidé à convoler lui aussi. Hélas, l’élue a une soeur odieuse qui s’oppose catégoriquement à cette union en raison du passé libertin du vicomte. Cela nous promet bien des péripéties. Et comme il reste six Bridgerton à marier, votre dévouée chroniqueuse a de beaux jours devant elle.

Ne perdez pas le fil, chers lecteurs, la saga ne fait que commencer ! Rubrique mondaine de lady Whistledown, Londres, 1813.

Mon avis : Bien sûr, il faut être fan de gossip books pour apprécier cette série de romans complètement feel good !

8 tomes réunis en quatre volumes, pour un total plus que copieux de 3 000 pages. Bon appétit !


La dynastie des Forsyte

La dynastie des Forsyte – 2 saisons – 24.99 € (Intégrale)

Une très bonne adaptation d’une partie de la (très longue) saga.

Même si elle est beaucoup moins complète que la première adaptation en série des années 60 (qui a beaucoup vieillie, en noir et blanc…), elle ne manque pas de charme et les acteurs sont excellents.

La Dynastie des Forsyte - Version intégrale

La dynastie des Forsyte – John Galsworthy (1922)

Archipoche – 928 pages – 26.00 €

Le pitch : Le 15 juillet 1886, à l’occasion des fiançailles de sa petite-fille June avec l’architecte Philip Bosinney, le doyen de la famille Forsyte réunit, dans sa maison londonienne, tous ses proches. Soames, un Forsyte de la seconde génération, se rend à la réception accompagné d’Irène, sa très belle épouse. D’emblée, Irène et Bosinney se plaisent.

Soames charge le jeune architecte de lui construire une belle demeure à proximité de Londres. Irène, qui n’a jamais aimé Soames que médiocrement, finit par lui avouer l’amour qu’elle porte à Bosinney ; de son côté, l’architecte rompt ses fiançailles avec June. Ivre de jalousie et blessé dans son orgueil, Soames va intenter un procès à Bosinney et exercer de façon impitoyable ses droits conjugaux. Une nuit de brouillard, Bosinney est retrouvé mort dans la rue, écrasé par une voiture. Suicide ? Accident ? Soames est considéré comme moralement responsable de cette mort. Irène, horrifiée, s’enfuit. Est-ce le début du déclin des Forsyte ?

Mon avis : Peut-être la saga la plus célèbre de la littérature britannique du XX° siècle.

Le premier cycle (celui qu’il faut absolument découvrir) est composé de trois longs romans – et deux nouvelles intercalées- comportant au total près de 1 000 pages en grand format broché, dans cette réédition de fin 2020 réellement bienvenue.

Bien qu’écrite au début des années 20 dans un style d’un grand classicisme, la saga reste un véritable Tourne Page, tant la technique de narration de John Galsworthy est parfaite, incroyablement moderne : difficile de ne pas rester « accroché » des heures durant !

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Outlander-Saisons 1-5

Outlander – 5 saisons – 58.95 €

Dans le genre « romance historique », probablement ce qui se fait de mieux. Avec une petite touche de fantastique en plus, ce qui ne fait pas de mal.

Pour les fans de l’accent écossais, absolument incontournable !

LE CHARDON ET LE TARTAN

Outlander – Le chardon et le tartan – Diana Gabaldon

J’ai lu – 864 pages – 17.50 €

Le pitch : 1945. Claire passe ses vacances en Écosse, où elle s’efforce d’oublier la Seconde Guerre mondiale auprès de son mari, tout juste rentré du front. Au cours d’une balade, la jeune femme est attirée par un mégalithe, auquel la population locale voue un culte étrange. Claire aura tôt fait d’en découvrir la raison : en s’approchant de la pierre, elle se volatilise pour atterrir au beau milieu d’un champ de bataille.

Le menhir l’a menée tout droit en l’an de grâce 1743, au coeur de la lutte opposant Highlanders et Anglais. Happée par ce monde inconnu et une nouvelle vie palpitante, saura-t-elle revenir à son existence d’autrefois ?

Mon avis : une saga au très, très long cours pour les amateurs (trices ?) de romance historique. Certainement l’histoire d’amour la plus passionnée et la plus longue de la littérature !

Les volumes sont de plus en plus gros, et vers la fin on frôle l’indigestion si l’on n’est pas fan (tome 1 : 800 pages; à partir du 4 : 1 600 pages !).


Guerre et paix

Guerre et paix – 1 saison – 19.30 €

Les adaptations du roman de Tolstoï à l’écran, certaines prestigieuses, sont nombreuses, mais cette série de 6 épisodes réalisées par la BBC avec de nombreux acteurs formidables est pour moi, de loin, la meilleure et la plus fidèle au texte original.

N’hésitez pas une seconde : vous regarderez les six épisodes d’une traite !

Guerre et paix

Guerre et paix – Léon Tolstoï

 Archipoche – 2 000 pages (2 tomes) – 19.00 €

Le pitch : Au début du XIXᵉ siècle, Pierre Bézoukhov, fils illégitime héritier d’une grande fortune, et son ami André Bolkonsky, officier tourmenté, évoluent dans une haute société russe francophile et mondaine qui ne tardera pas à être rattrapée par les tourments de la guerre qui s’annonce. Le parcours spirituel et politique de Pierre, comme le trajet militaire d’André, est inséparable du destin contrarié de la Russie : Saint-Pétersbourg et Moscou, la campagne et la ville, la Sibérie et l’Europe…

La Russie est bicéphale, tragiquement clivée par le désir patiné de haine qui l’attache au reste de l’occident. La France et Napoléon sont l’incarnation de cet idéal policé et calculateur : un ennemi mortel que les personnages admireront avant de le combattre.

Au cœur des guerres napoléoniennes qui ravagèrent le vieux continent, Tolstoï tourne les pages d’un roman immortel : l’âme russe

Mon avis : immense, démesuré, le roman de Tolstoï pourra paraître écrasant à un lecteur peu aguerri.

Pour les autres, les 2 000 pages de ce fleuve romanesque sont inoubliables. San doute le chef-d’œuvre du roman historique classique.


Black Sails - L'intégrale de la série

Black Sails – 4 saisons – 89.99 € (Intégrale)

Black Sails est ce qui se fait de mieux – et de loin ! – dans toute l’histoire cinématographique des pirates.

Attention, il ne s’agit pas d’une adaptation littérale du roman de Stevenson, mais bien d’une histoire complète de la piraterie dans laquelle figurent au premier rang John Silver et le capitaine Flint.

Cru, cruel et passionnant.

L'île au trésor

L’île au trésor – Robert Louis Stevenson 

Folio – 352 pages – 6.30 €

Le pitch : Qui n’a pas rêvé, au moins une fois dans sa vie, de découvrir un trésor ? Ce rêve est devenu accessible pour Jim Hawkins, le jour où il découvre, dans le coffre d’un vieux loup de mer, la carte d’une île. L’emplacement d’un trésor y figure. Il s’agit du butin amassé par le redoutable pirate Flint.

Tout s’accélère alors pour le jeune garçon : départ de l’auberge familiale, recrutement de marins au passé trouble, affrètement d’une goélette…

Mon avis : L’île au trésor est un classique absolu, que (presque) tout le monde lit généralement une première fois enfant (comment mieux enflammer l’imagination d’un gamin que cette histoire de pirates ?), et qu’on relit souvent une fois adulte, pour retrouver la magie et le goût de l’enfance.

Une madeleine littéraire, à n’en pas douter. Pourtant, à la réflexion et à la relecture, je pense que ce livre n’est pas destiné en priorité aux enfants, mais tout autant aux adultes. Dirait-on de Jules Verne que c’est un auteur pour enfants ? Non, alors…  L’atmosphère est souvent très noire et les méchants très méchants.

L’île au trésor est un vrai Tourne Page, le scénario est très découpé et les rebondissements se succèdent, serrés, ce qui explique pourquoi l’oeuvre a inspiré tant de films et de BD. Une mention toute particulière à Long John Silver, un des plus formidables personnages de la littérature.


Mildred Pierce

Mildred Pierce – 1 saison – 15.00 €

Adaptation très réussie  – une mini-série de 5 épisodes – d’un roman difficile à adapter.

Une fois de plus, Kate Winslet démontre qu’elle est une actrice exceptionnelle. Sans doute son plus grand rôle, récompensé par de multiples prix d’interprétation.

Mildred Pierce

Mildred Pierce – James M. Cain

Gallimard – 420 pages – 11.00 €

Le pitch : Mildred Pierce, petite femme aux cheveux blonds mousseux et aux yeux bleus limpides, décide de se séparer de son mari ; c’est, dit-elle, parce qu’il court après une certaine Mrs. Biederhof, mais surtout parce que, victime de la crise de 1929, il est sans travail et en prend trop aisément son parti.

Elle doit pourtant gagner sa vie, et celle de ses filles, alors, pour s’en sortir, elle vend les «pies» fait maison, et travaille comme serveuse dans un restaurant. Mais cela ne suffit pas, du moins pas aux yeux de sa fille aînée, Véda, alors Mildred se lance dans les affaires et ouvre son propre restaurant «Mildred Pierce, Poulet – Gaufres – Pies»…

Mon avis : Octobre 1929 : krach boursier à Wall Street, suivi d’ une terrible dépression économique qui touchera profondément le tissu social et économique des Etats-Unis jusqu’à la seconde guerre mondiale. 1939 : John Steinbeck publie Les raisins de la colère. 1941 : James M. Cain publie Mildred Pierce.

Deux romans qui n’ont apparemment rien à voir, mais qui représentent en fait les deux facettes de l’impact de la crise de 1929 sur les américains. D’un côté, les agriculteurs, les « damnés de la terre ». De l’autre, les commerçants, les petits métiers de service (personnel de maison, serveuses) qui habitent les banlieues américaines.

Si le roman de Cain n’a pas eu le destin et la renommée mondiale du chef-d’œuvre de Steinbeck, il est temps de redonner l’importance que Mildred Pierce mérite au sein de l’histoire de la littérature américaine.

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Mad Men l'intégrale

Mad Men – 7 saisons – 79.86 € (Intégrale)

Inspiré par le livre de souvenirs de Jerry Della Femina, la série va bien au-delà, puisqu’elle parvient à imaginer tout un monde, une atmosphère, tout en reconstituant une époque grâce à un soin extrême dans la reconstitution du mobilier, des vêtements (une merveille).

Les acteurs, nombreux, sont tous à leur sommet. Plusieurs d’entre eux  ont fait une carrière formidable depuis. Une des meilleures séries de l’histoire.

Le dernier des Mad Men

Le dernier des Madmen – Jerry Della Femina

J’ai lu – 318 pages – 7.10 €

Le pitch : Tandis que l’Amérique a les yeux braqués sur son poste de télévision, une révolution se prépare dans les bureaux de la célèbre Madison Avenue. De nuits blanches en déjeuners arrosés, une nouvelle génération de publicitaires à la Don Draper met tout en œuvre pour nous offrir une nouvelle conception du plaisir…

Rappelant vivement les allées et venues de Sterling Cooper (les nuits blanches, les déjeuners arrosés de trois martinis, le sexe sur les divans et, bien sûr, le travail de publicitaire), voici l’histoire de ce qu’a vraiment été Madison Avenue à la fin des années soixante.

Mon avis : Ne vous y trompez pas : ce livre n’est pas un succédané de la série Mad men.

Il ne cherche pas non plus à surfer sur son succès… si l’on met à part le titre choisi pour l’édition française, puisque le titre original est : From Those Wonderful Folks Who Gave You Pearl Harbor !, ce qui, vous l’admettrez, n’a vraiment rien à voir avec Don Draper !

En fait, c’est tout le contraire : Le dernier des Mad men a été écrit  il y a près d’un demi-siècle (1971) et il est, la principale source d’inspiration des créateurs de la célèbre série.

Si vous êtes intéressé, de près ou de loin, par le monde de la publicité, ce récit devrait littéralement vous fasciner (par contre, si le sujet vous indiffère, laissez tomber !). Lorsque je l’ai entamé, je ne pouvais imaginer que je n’allais pas refermer le livre avant de l’avoir terminé.

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ORGUEIL & PRÉJUGÉS

Orgueil et préjugés – 1 saison – 16.50 €

Définitivement l’adaptation la plus fidèle au chef-d’œuvre de Jane Austen. Comme toujours avec la BBC, c’est du travail sur mesure !

Colin Firth s’impose comme le Darcy idéal.

Orgueil et préjugés

Orgueil et préjugés – Jane Austen 

Le livre de poche – 288 pages – 6.60 €

Le pitch : Orgueil et préjugés est le plus connu des six romans achevés de Jane Austen.

Son histoire, sa question, est en apparence celle d’un mariage : l’héroïne, la vive et ironique Elizabeth Bennett qui n’est pas riche, aimera-t-elle le héros, le riche et orgueilleux Darcy ? Si oui, en sera-t-elle aimée ? Si oui, encore, l’épousera-t-elle ? Mais il apparaît clairement qu’il n’y a en fait qu’un héros qui est l’héroïne, et que c’est par elle, en elle et pour elle que tout se passe.

Mon avisJane Austen est morte il y a deux siècles, et son génie (il n’y a pas d’autres mots) éclaire plus que jamais le monde de la littérature. Son écriture est d’une modernité stupéfiante, ce roman aurait pu être écrit par une romancière contemporaine.

Orgueil et préjugés est son roman le plus célèbre, car il est, de par sa construction, ses thèmes et la qualité de ses personnages principaux, universel. Ce n’est pas hasard si les adaptations et les « produits dérivés » (dont, depuis quelque temps, un nombre incroyable de romans de chick lit, genre dont Jane Austen est, en quelque sorte, l’inventeur à son corps défendant !) n’ont jamais été aussi nombreux.

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L'amie prodigieuse

L’amie prodigieuse – 2 saisons – 38.50 €

Une adaptation particulièrement fidèle des deux premiers volumes (pour l’instant) de la tétralogie d’Elena Ferrante (qui a participé à l’entreprise, cela se sent).

Attention : l’atmosphère des romans est très bien restituée, ce n’est donc vraiment pas une « comédie à l’italienne » mais plutôt une oeuvre sur laquelle plane nostalgie et tristesse.

L'amie prodigieuse

L’amie prodigieuse – Elena Ferrante

Folio – 4 tomes – 8.60 €

Le pitch : «Je ne suis pas nostalgique de notre enfance : elle était pleine de violence. C’était la vie, un point c’est tout : et nous grandissions avec l’obligation de la rendre difficile aux autres avant que les autres ne nous la rendent difficile.»

Elena et Lila vivent dans un quartier pauvre de Naples à la fin des années cinquante. Bien qu’elles soient douées pour les études, ce n’est pas la voie qui leur est promise. Lila abandonne l’école pour travailler dans l’échoppe de cordonnier de son père. Elena, soutenue par son institutrice, ira au collège puis au lycée. Les chemins des deux amies se croisent et s’éloignent, avec pour toile de fond une Naples sombre, en ébullition.

Formidable voyage dans l’Italie du boom économique, L’amie prodigieuse est le portrait de deux héroïnes inoubliables qu’Elena Ferrante traque avec passion et tendresse.

Mon avis : Comment échapper à la déferlante Elena Ferrante ? C’est la question paradoxale que l’amateur de livres peut se poser à propose de la tétralogie romanesque autobiographique de l’auteure… qui publie sous un pseudonyme et a toujours refusé de dévoiler son identité !

Après avoir balayé l’Italie et les Etats-Unis, le succès de la romancière d’origine napolitaine (enfin… c’est ce que semble révéler ses écrits !) a squatté la liste des plus grands succès en France, au point qu’en janvier 2017 la sortie du troisième tome de la saga a permis aux trois premiers volumes d’occuper les trois premières marches des meilleures ventes simultanément !

En découvrant un peu en retard L’amie prodigieuse, je ne peux que m’étonner de cet énorme engouement populaire : le roman ne présente aucune des composantes habituels des grands succès de librairie… alors même que ce succès me semble parfaitement justifié !

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Les romans et séries Policier et Thriller


Bosch

Bosch – 7 saisons – Sur Amazon prime

Objectivement, une excellente adaptation, on ne peut plus fidèle à l’esprit des romans, et certainement une des meilleures séries policières sur le marché.

On pourra regretter le choix du déroulement chronologique ainsi que la manière dont l’acteur principal incarne Harry Bosch car, pour ceux qui ont lu les romans, chacun à son image personnelle de l’inspecteur gravée dans sa tête !

Les égouts de Los Angeles

Les égouts de Los Angeles – Michael Connelly

Le livre de poche – 576 pages – 8.70 €

Le pitch : Né d’un père inconnu et d’une mère qui se prostituait, l’inspecteur Harry (Hieronimus) Bosch – comme le peintre – voudrait bien oublier la guerre du Vietnam où il nettoyait des galeries souterraines creusées par le Viêt-Cong.

Malheureusement pour lui, l’un de ses anciens collègues, Billy Meadows, a été assassiné dans une canalisation d’écoulement des eaux de pluie d’Hollywood. Le meurtre étant lié à une affaire de braquage, il faudra bien que, secondé et manipulé par la belle Eleanor Wish, agent très spécial du FBI, il affronte à nouveau sa peur.

Mon avis : Les égouts de Los Angeles est un récit fondateur pour Michael Connelly : il s’agit de son premier roman policier (il était auparavant journaliste), publié en 1992.

Et, forcément, première enquête pour Harry Hieronymus Bosch.

Il faut absolument que vous lisiez ce superbe roman avant les autres, car vous y trouverez à peu près tout ce qui explique la psychologie de Bosch : son enfance difficile, la guerre du Vietnam dont il ne sortira pas intact, avec les traumas liés – notamment – au monde souterrain (cela joue un rôle dans cette histoire).

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Dexter - L'intégrale

Dexter – 8 saisons – 57.70 €

Une des grandes séries « historiques » du début de ce siècle, pas toujours complètement fidèle aux romans.

La réalisation lumineuse (la côte ouest !) et les acteurs parfaits pour leur rôle apportent un charme certain et pas mal d’humour à une histoire qui se révèle finalement beaucoup moins dark qu’on aurait pu le craindre a priori.

Ce cher Dexter

Ce cher Dexter – Jeff Lindsay

Points – 320 pages – 7.30 €

Le pitch : Il est lui-même serial-killer quand il ne s’emploie pas à les traquer. Lui, c’est Dexter, expert au service médico-légal de Miami. Un homme tout à fait moral : il ne tue que ceux qui le méritent. Mais aussi très méticuleux : il efface toute trace de sang après avoir découpé les corps…

Un jour, il est appelé sur les lieux d’un crime perpétré selon des méthodes très semblables aux siennes. Dexter aurait-il rencontré son alter ego ? Ou serait-ce lui qui… Impossible..

Mon avis : Précision liminaire : bien que fan de séries américaines, pour autant qu’elles soient bien écrites, je n’avais pas encore vu un épisode de la fameuse série Dexter qui a passionné des millions de personnes à travers le monde pendant huit saisons, à partir de 2006, quand je me suis attaqué au premier roman écrit par Jeff Lindsay.

C’est donc avec une absence totale de préjugés et de repères que je me suis lancé dans la lecture de ce roman, écrit deux ans avant son adaptation à la télévision. Et ce fut une très agréable surprise, car le pitch est vraiment très original et son traitement à la hauteur !

Le récit, écrit à la première personne par Dexter lui-même, ce flic, psychopathe et tueur en série… de tueurs en série, est mené avec brio par Jeff Lindsay.

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Boardwalk Empire - L'intégrale des saisons 1 à 5

Boardwalk Empire – 5 saisons – 80.00 €

Producteur de la série ? Martin Scorsese ! Cela situe tout de suite l’ambition et la qualité de ce petit bijou noir où l’ambiance de l’Atlantic City de la grande époque  est reconstitué avec beaucoup de soin.

Steve Buscemi et Michael Shannon sont formidables.

Boardwalk Empire

Boardwalk Empire – Nelson Johnson

J’ai lu – 410 pages – 8.00 €

Le pitch : Durant la majeure partie du XXe siècle, Atlantic City fut contrôlée par une puissante coalition de politiciens corrompus et de trafiquants locaux. Alimentée par les profits des salles de jeu, des bars et des maisons closes, cette alliance connut son apogée lors de la Prohibition, pendant le règne d’Enoch « Nucky » Johnson.

Nelson Johnson retrace l’histoire d’Atlantic City dans toute sa splendeur criarde, à travers les luttes intestines d’une culture politique unique, depuis sa naissance comme station thermale au XIXe siècle, jusqu’à sa renaissance en tant que Mecque internationale du jeu et du divertissement dans les années soixante-dix.

Mon avis : Attention : cet ouvrage historique peu connu n’est pas une novelisation de la célèbre série produite par Martin Scorsese, mais bien le document dont la matière incroyablement riche a inspiré les scénaristes de la saga.

Nelson Johnson, un « local », juriste, a pris vingt ans pour « raconter la naissance, la gloire et la décadence d’Atlantic City », comme le résume très bien le sous-titre de l’oeuvre.

Passionnant de bout en bout, aussi prenant qu’un polar, ce récit (un vrai travail d’historien) remet en perspective cette histoire d’une ville au destin finalement assez incroyable.

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Sherlock - L'intégrale des saisons 1 à 4

Sherlock – 4 saisons – 40.00 €

Adapter les romans et nouvelles du héros imaginé par Conan Doyle ? Cela a été fait mille fois au cinéma, pour le meilleur et pour le pire.

Tout l’intérêt de cette brillante série en 4 courtes saisons est de garder le couple vedette (Holmes et Watson), mais de leur inventer de nouvelles aventures en les transplantant dans un contexte contemporain.

Le résultat est époustouflant (surtout les deux premières saisons), grâce à deux acteurs formidables (Bénédict Cumberbatch et Martin Freeman) et une mise en scène détonnante !

Le Signe des quatre

Le signe des 4 – Arthur Conan Doyle

Le livre de poche – 150 pages – 4.90 €

Le pitch : Chaque année, la jeune Mary Morstan, dont le père, officier dans l’armée des Indes, a disparu voilà longtemps, reçoit par la poste le présent d’une perle. Le jour où une lettre lui fixe un mystérieux rendez-vous, elle demande au célèbre Sherlock Holmes de l’y accompagner…

Cependant que le bon Dr Watson est conquis par le charme de la jeune fille, nous nous enfonçons dans une des plus ténébreuses énigmes qui se soient offertes à la sagacité du détective.

L’Inde des maharajahs, le fort d’Agra cerné par la rébellion des Cipayes, le bagne des îles Andaman sont les décors de l’extraordinaire aventure qu’il va reconstituer, et qui trouvera sa conclusion dans les brouillards de la Tamise…

Mon avis : Un des quatre romans mettant en scène Sherlock Holmes (le reste de l’oeuvre est constitué de nombreuses nouvelles).

L’histoire est absolument passionnante : une enquête formidable, des rebondissements à foison, une intrigue qui court d’une poursuite en bateaux sur la Tamise à un flash-back étonnant dans l’Inde mythique des maharajas, une ambiance sombre et mystérieuse….

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Hannibal

Hannibal – 3 saisons – 24.00 €

Bien entendu, il était particulièrement risqué de tenter une approche en série des romans de Thomas Harris, après le chef-d’œuvre du Silence des agneaux et l’interprétation inoubliable d’Anthony Hopkins.

Mais Mad Mikkelsen est aussi un grand acteur et la matière des livres est suffisamment riche pour nourrir les trois saisons d’une série, avec de surcroit une approche complètement différente de celle des livres (la série se situe chronologiquement avant Dragon rouge).

Dragon rouge

Dragon rouge – Thomas Harris

Pocket – 416 pages – 6.95 €

Le pitch : À un mois d’intervalle, deux familles entières sont massacrées à leur domicile, l’une à Birmingham, l’autre à Atlanta. Jack Crawford, chef du département des Sciences du comportement du FBI, charge Will Graham de trouver celui que la presse a baptisé « le Dragon rouge ».

Par le passé, Graham a montré une aptitude incroyable à se mettre dans la peau d’un psychopathe en arrêtant le Dr. Hannibal Lecter, un assassin bestial. Il consulte donc Lecter, désormais emprisonné à vie, pour comprendre et analyser les comportements du tueur. Il constate qu’il a sévi la première fois un soir de pleine lune, et la seconde un jour avant la fin du mois lunaire.

Le FBI a donc un peu plus de trois semaines pour mettre fin à ce carnage.

Mon avis : La plupart des amateurs de sensations fortes qui se lancent dans la lecture de Dragon rouge le font en espérant retrouver la tension et les frissons ressentis avec Le Silence des agneaux, l’immense succès de Thomas Harris adapté avec tant de brio au cinéma.

Ils le font pour une deuxième raison : retrouver avec délice Hannibal Lecter, le plus effroyable tueur psychopathe de l’histoire de la littérature. Sur ce dernier point, autant prévenir tout de suite les amateurs : Hannibal est bien présent au creux de ce récit, mais de manière presque anecdotique, puisque les deux personnages principaux sont Will Graham, le flic, et Francis Dolarhyde, le psychopathe meurtrier de service.

Mais c’est bien la seule déception que vous ressentirez à dévorant les 400 pages de ce Tourne Page magnifique, car Dragon rouge, écrit sept ans avant Le silence des agneaux, est aussi puissant, subtil, et addictif que ce dernier !

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Big Little Lies

Big Little Lies – 2 saisons – 25.00 €

Comment résister à une telle distribution féminine : Reese Witherspoon, Nicole Kidman, Meryl Streep… et jean-Marc Vallée à la réalisation !

La première saison reprend l’histoire du roman de Liane Moriarty.

Petits secrets, grands mensonges

Big little lies – Liane Moriarty

Albin Michel – 576 pages – 8.90 €

Le pitch : Meurtre ou tragique accident ? À la fête de l’école, quelqu’un a trouvé la mort. Mais qui est vraiment responsable du drame ? Trois femmes à la croisée des chemins, des ex-maris et leurs nouvelles épouses, des familles recomposées (ou décomposées), qui cachent tous ces redoutables petits mensonges que l’on se raconte à soi-même pour continuer de vivre…

HBO s’est inspiré du livre pour créer une minisérie, Big Little Lies, diffusée sur OCS, avec Nicole Kidman et Reese Witherspoon – lectrices enthousiastes du roman  ! – dans les rôles principaux.

Mon avisLiane Moriarty est une romancière australienne, très vite devenue une serial vendeuse mondiale (si vous me permettez ce néologisme et anglicisme!).

Tout d’abord, par la grâce d’un très, très gros succès (Le secret du mari), puis avec l’adaptation d’un de ses romans en série HBO (Big littlle lies) joué par de grandes actrices (Nicole Kidman, Reese Witherspoon, Meryl Streep).

J’ai découvert son talent grâce au premier titre cité (voir ma critique par ailleurs sur le site), et le vois largement confirmé grâce au second, maladroitement traduit Petits secrets, grands mensonges.

Un gros pavé (580 pages !) qui utilise à peu près les mêmes recettes que dans Le secret du mari : même cadre (une banlieue australienne chic et tranquille), même acteurs (ou plutôt actrices, puisqu’une large majorité des personnages est féminine).


Les romans et séries BD


The walking dead

The walking dead – 9 saisons – 40.00 €

L’intégrale en neuf saisons (deux autres sont prévues) conviendra parfaitement à l’amateur de fantastique horrifique.

Spectaculaire, la série est fidèle à la saga comics et elle fait, souvent, vraiment peur !

Walking dead, livre de cauchemars pour Halloween

Walkind dead- Robert Kirkman & Charlie Adlard (2003-2019)

Delcourt – 304 pages – 24.95 €*

Le pitch : Le monde tel que nous le connaissions n’existe plus. La Terre, ravagée par une mystérieuse épidémie, est devenue un cimetière à ciel ouvert. Pire, les morts errent à la recherche des derniers humains pour s’en repaître. Parmi les survivants, Rick, policier, se réveille d’un long coma pour découvrir ce que son monde est devenu. Le choc passé, il doit apprendre à survivre…

Impossible d’échapper au phénomène Walking Dead ! Laissez vous prendre avec la première intégrale.

Mon avis : Parler d’une BD aussi longue adaptée en série TV (tout aussi longue !), voilà une gageure que je tente, même si je ne vais pas y passer la journée.

Pour ceux qui n’ont jamais lu ou vu, ni l’une, ni l’autre (il y en a) : vous êtes donc un néophyte, sans trop d’a priori, comme moi en 2009, quand j’ai commencé à acheter les volumes de la série. Chez Delcourt, format intermédiaire (16*25), papier médiocre, entièrement en noir et blanc, 140 planches par tome.

Si vous n’aimez pas le fantastique, et encore moins les zombies et le gore : passez tout de suite votre chemin ! Vous risquez, au mieux, de vomir tripes et boyaux. Si ce préalable ne vous a pas dégoutté : laissez tomber vos a priori, et tentez votre chance !

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Watchmen

Watchmen – 9.50 €

Pour une fois – juste une fois ! -, je vais déroger au principe de cette sélection, en vous proposant, non pas la série tirée de l’album comics (une saison et aucun intérêt), mais le film sorti en 2009.

Réalisé par Zack Snyder, ce film de près de trois heures est tout simplement un chef-d’œuvre, aussi fidèle à l’œuvre originale qu’il est possible (en fait, la BD est impossible à adapter littéralement !). A voir en Blu-ray si possible, tant l’image est admirable…

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Watchmen – Alan Moore & Dave Gibbons

Urban Comics – 464 pages – 35 €

Le pich : Quand le comédien, justicier au service du gouvernement, se fait défenestrer, son ancien allié, Rorschach, mène l’enquête. Il reprend rapidement contact avec d’autres héros à la retraite dont le Dr Manhattan, surhomme qui a modifié le cours de l’histoire.

Alors qu’une guerre nucléaire couve entre les USA et l’URSS, tous s’interrogent : qui nous gardera de nos Gardiens ?

Mon avis : Heureux mortels : vous avez l’occasion de pouvoir acheter l’édition intégrale de Watchmen, pour un prix ridicule au regard du temps que vous y allé y passer et du plaisir , infini, que vous allez en retirer !

Quand je dis l’occasion, c’est parce que cela n’a pas toujours été le cas, depuis la création de la BD en 1986 : souvent épuisée, parfois malmenée. Mais Urban Comics a repris les choses en main et, voilà : heureux mortels !

*

watchmen

*

Watchmen, le chef-d’oeuvre absolu du comic américain.

Une histoire de super-héros, allez-vous me dire, un chef-d’oeuvre ? Et je vous répondrais sans barguigner (j’adore ce mot !) : bien plus qu’une histoire de super-héros, mais réellement un chef-d’oeuvre ! Je peux vous certifier que peu d’œuvres littéraires, tous genres confondus, ont atteint un tel niveau d’intérêt au cours du dernier demi-siècle…

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The boys

The boys – 2 saisons – Amazone prime vidéo

Les comics étaient trash au possible, largement déconnant, complètement foutraque, en fait.

Eh bien… on retrouve une bonne partie de l’esprit de cette BD dans cette adaptation à grand spectacle, où le spectateur a intérêt à avoir le cœur bien accroché s’il veut apprécier les nombreuses scènes bien what the fuck, avec une prédilection pour le gore. La première saison est formidable, la seconde un peu moins.

The boys

The boys – 6 tomes – Garth Ennis & Darick Robertson

Panini comics – 6*352 pages – 6*24.00 €

Le pitch : Dans un monde où les super-héros sont légion, une équipe de la C.I.A. est formée pour les surveiller et parfois régler les problèmes d’une façon radicale.

Faites la connaissance de Billy Butcher, du P’tit Hughie, de la Crème, du Français et de la Fille dans le premier tome de cette série violente et politiquement incorrecte !

 


Snowpiercer

Snowpiercer – 2 saisons – Netflix

Après une première tentative – ratée – d’adaptation en film, voilà l’essai en série.

C’est parfois fort loin de l’original, mais l’aspect dystopique est bien présent.

Transperceneige

Transperceneige – Jacques Lob & J.Marc Rochette (1982)

Casterman – 275 pages – 25 €*

Le pitch : Un jour, la bombe a fini par éclater. Et toute la Terre s’est brutalement retrouvée plongée dans un éternel hiver gelé, hostile à toute forme de vie. Toute ? Pas tout à fait. Miraculeusement, une toute petite portion d’humanité a trouvé refuge in extremis dans un train révolutionnaire, le Transperceneige, mu par une fantastique machine à mouvement perpétuel que les miraculés de la catastrophe ont vite surnommé Sainte Loco.

Mais à bord du convoi, désormais dépositaire de l’ultime échantillon de l’espèce humaine sur cette planète morte, il a vite fallu apprendre à survivre. Et les hommes, comme de bien entendu, n’ont rien eu de plus pressé que d’y reproduire les bons vieux mécanismes de la stratification sociale, de l’oppression politique et du mensonge religieux…

Mon avis : Vous est-il déjà arrivé de ne pas lire un roman célèbre, simplement parce que vous aviez eu la malchance de visionner un jour son adaptation cinématographique, et qu’elle vous avait profondément déplu ? Eh bien c’est exactement ce qui m’est arrivé avec Transperceneige, célèbre BD de science-fiction des années 80/90, mis en scène au cinéma par les coréens, le résultat étant tout simplement navrant : comme un jeu vidéo, sauf que vous n’avez pas les manettes pour jouer !

Il m’a donc fallu attendre (trop) longtemps pour me plonger dans cette intégrale, réunissant les trois « parties » de l’histoire initiée, il faut le rappeler, par les immenses et regrettés (car trop tôt disparus) Jacques Lob et Alexis.

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