[Idées Lecture] 12 livres pour faire le tour du monde sans quitter son transat

Posté le 8 juillet 2017, par letournepage, dans Le coin cadeau

[Idées Lecture] 12 livres pour faire le tour du monde sans quitter son transat

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Les vacances d’été sont la meilleure période de l’année pour lire.

 

Beau temps, absence de stress, plage, sieste : toutes les conditions sont réunies pour rattraper le temps perdu dans les transports, le boulot, les courses, et entamer enfin sa pile de livres pour les vacances.

Mais même si vous êtes étendu sur un transat au bord d’une piscine ou mollement allongé sur une serviette de plage, vous avez peut-être envie de vous évader.

Parcourir le monde, traverser les océans, gravir les montagnes, affronter les dangers du bout du monde mais… sans bouger !

Le dépaysement, sans la fatigue, les problèmes de pandémie, sans compter  le coût des transports, en fait !

« Y’a pas de mal à se faire du bien », disait un philosophe de renom.

Sur ce principe d’hygiène de vie plein de bon sens, voici une sélection d’une vingtaine de livres pour les vacances qui, je vous le certifie, vous emmèneront loin, très loin, tout autour du monde !

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Les livres du bout du monde pour les vacances

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1 ère étape : Inde, Afghanistan, Pakistan


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Pavillons lointains – M.M. Kaye

Le livre de poche – 1056 pages – 10.20 €

Le pitch : Des cimes enneigées de l’Himalaya aux palais des maharadjas, de la Kyber Pass à Kaboul, ce roman retrace les années les plus tumultueuses du rattachement de l’Inde à l’empire britannique au XIXe siècle.

C’est aussi une émouvante histoire d’amour, au-delà des tourments et de la fureur de son époque, celle d’Ash, un jeune Anglais élevé comme un Indien, et de Juli, une princesse indienne déchirée entre raisons du coeur et raison d’État. Et tandis que familles et castes, alliés et ennemis se combattent aveuglément, une civilisation millénaire se précipite vers son destin…

Mon avis : Disons-le tout net : Pavillons lointains est un de mes plus grands coups de cœur de ces dernières années, dans une catégorie littéraire pourtant largement exploitée (surexploitée !) : le roman d’aventure historique.

Je ne vois guère, en effet, que les romans de Wilbur Smith à être parvenu à m’emporter de la sorte, dans un maelström de péripéties, de détails historiques, politiques, géographiques, dans un contexte aussi exotique, avec de tels personnages symboliques de leur situation, et sur de telles distances !

Mais qu’est-ce qui distingue cet énorme roman (800 pages en broché, plus de 1 000 pages en poche) de ces innombrables concurrents ? En fait, à peu près tout.

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Maharadjah

Maharajah – M.J. Carter 

10/18 – 480 pages – 8.80 €

Le pitch : Calcutta, 1837. Le pays est sous la régence de la Compagnie britannique des Indes orientales. Figure haute en couleur chez les expatriés anglais, l’écrivain Xavier Mountstuart vient de disparaitre dans les profondeurs de la jungle.

L’armée de la Compagnie envoie à sa recherche Jeremiah Blake, un agent spécial, grand spécialiste des mœurs du pays, accompagné d’un jeune officier, William Avery. C’est le début d’une aventure passionnante au pays des temples et des maharajahs. En approchant de la région où Mountstuart a disparu, celle des thugs, adorateurs de Kali, déesse de la mort et de la destruction, Blake et Avery vont découvrir une incroyable conspiration.

Mon avis : Sacrée belle couverture, n’est-ce pas ? Couleurs, graphismes… avec ce titre, Maharajah, et le nom de l’auteure (M.J. Carter, c’est une femme, M pour Miranda), le livre transpire les mystères exotiques de l’orient.

Ajoutez, pour terminer, un pitch emballant, et emballez, c’est pesé, voilà le bouquin dans la poche du lecteur !

Mais vous savez comme moi que ce type d’achat impulsif est parfois suivi d’une grosse, grosse déception de lecture. Heureusement, ce n’est pas le cas avec Maharajah qui tient complètement ses promesses, du début (un peu lent) à la fin.

M.J. Carter est avant tout une historienne et cela se sent, cela se voit tout au long de ces presque 500 pages, tant la toile de fond respire l’authenticité.

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Le tigre blanc – Aravind Adiga

10 / 18 – 320 pages – 8.40 €*

Le pitchLe tigre blanc, c’est Balram Halwai, ainsi remarqué par l’un de ses professeurs impressionné par son intelligence aussi rare que ce félin exceptionnel.

Dans son Bihar natal miséreux, corrompu et violent, Balram est pourtant obligé d’interrompre ses études afin de travailler, comme son frère, dans le tea-shop du village. Mais il rêve surtout de quitter à jamais les rives noirâtres d’un Gange qui charrie les désespoirs de centaines de générations. La chance lui sourit enfin à Delhi où il est embauché comme chauffeur. Et tout en conduisant en driver zélé, au volant de sa Honda City, M. Ashok et Pinky Madam, Balram Halwai est ébloui par les feux brillants de l’Inde récente des nouveaux entrepreneurs.

L’autre Inde, celle des trente-six millions et quatre dieux, celle des castes, des cafards, des taudis, des embouteillages monstres, des affamés, des éclopés et des laissés-pour-compte de la Shining India du XXIe siècle, finit par avoir raison de son honnêteté. Car, de serviteur fidèle, Balram bascule dans le vol, le meurtre et pour finir… dans l’Entreprise…

Mon avis : Booker Price 2008.

Quelle chance de tomber, parfois, sur un livre dont on n’avait jamais entendu parler, dont on n’attendait rien, donc, et qui se révèle peu à peu, au fil de la lecture, être une porte ouverte sur un autre monde ! C’est ce qui m’est arrivé, il y a un petit moment, avec Le tigre blanc, un des meilleurs romans que j’ai pu lire sur l’Inde ces dernières années.

L’Inde, c’est cet autre monde évoqué plus haut. Mais pas l’Inde romantique, fantasmé, des grands classiques de la littérature ! Non, l’Inde d’aujourd’hui, dure, impitoyable, ou la lutte obstinée, quotidienne, est le lot commun de chacun…

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2 ème étape :  la Birmanie


Chroniques birmanes

Chroniques birmanes – Guy Delisle

Rue de Sèvres – 262 pages – 16.95 €

Le pitch : Après la Corée (Pyongyang) et la Chine (Shenzhen), Guy Delisle nous invite à découvrir la Birmanie, où il a suivi sa femme pendant 14 mois, alors qu’elle était en mission avec Médecins sans frontières.

De sa position d’observateur, il capte et s’en tient à ce qu’il entend, ce qu’il remarque.

Témoin curieux et souvent perplexe du quotidien, il y raconte son expérience avec simplicité, humour tout en présentant la réalité politique, sanitaire et sociale de ce pays dominé par la junte militaire.

Mon avis : Il y a encore une douzaine d’années, les journalistes et les expatriés qui souhaitaient transmettre une partie de leurs souvenirs et de leur expérience à l’étranger le faisaient, soit par un récit de voyage, un essai, ou par le biais d’un livre de photos accompagnées d’un texte plus ou moins élaboré.

Désormais, le roman graphique a remplacé, souvent avantageusement, tous ces modes d’expression. En quelques centaines de page, l’auteur(e) peut, avec un seul médium, faire passer autant d’informations et d’images qu’il le désire.

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Chroniques birmanes

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Soit pour raconter des souvenirs d’enfance,dans un contexte « exotique » plus ou moins frappant (les plus célèbres sont sans doute Marjane Satrapi avec Persépolis, Craig Thompson avec Blankets, puis Riad Sattouf, avec L’arabe du futur).

Soit pour parler des expériences plus ancrées dans l’actualité, et là, c’est Guy Delisle, le canadien d’origine qui voyage en Asie ou au Moyen-Orient, qui est la référence.

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3 ème étape : le Vietnam


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L’innocence perdue – Neil Sheehan

Points actuel – 960 pages – 9.60 €*

Le pitch : À travers l’itinéraire de John Paul Vann, conseiller « spécial » au Vietnam de 1962 à 1972, l’auteur retrace toute l’histoire de ce conflit dans lequel l’Amérique perdit son innocence, en s’appuyant sur une masse de documents, privés, officiels et même secrets, ainsi que sur les témoignages de 385 témoins.

Neil Sheehan, lui-même ancien journaliste au Vietnam, a mis seize ans pour écrire cet ouvrage qui a reçu en 1988 le National Book Award pour non-fiction et, en 1989, le prestigieux prix Pulitzer pour meilleure oeuvre journalistique.

Mon avis : Vous voulez savoir ce qu’est le journalisme, le grand journalisme ? Écrit avec la plume d’un grand auteur, qui a le donc de transformer l’histoire en roman passionnant ? Alors, précipitez vous sur ce chez d’oeuvre de Neil Sheehan, et vous comprendrez.

Ce récit est une plongée définitive dans l’histoire de la guerre du Vietnam; près de 1 000 pages ultra denses en format poche, mais que vous ne pourrez trouver que sur le marché de l’occasion, le livre est épuisé.

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4ème étape : la Mongolie


Le loup des plaines

Le loup des plaines – Conn Iggulden

Pocket – 520 pages – 9.50 €

Le pitch : XIIe siècle, entre le lac Baïkal et la Mandchourie, au cœur de l’ Asie centrale. A la mort de Yesugei, khan de la tribu mongole des Loups, l’un de ses guerriers s’empare du pouvoir et abandonne dans l’immensité de la steppe la veuve et ses enfants.

Temüdjin, le fils cadet du vieux khan, n’a alors que douze ans mais parvient à survivre avec sa mère et ses frères en se nourrissant du peu que leur concède une terre aride et rude. En compagnie d’une poignée d’hommes bannis comme lui, il multiplie les razzias. Temüdjin ne serait peut-être resté que le chef d’une bande de pillards si une détermination farouche ne l’habitait : venger la mort de son père et, à cette fin, unir toutes les tribus mongoles face aux Tatars.

Dans ce premier volet d’une épopée grandiose, Conn Iggulden relate les jeunes années du futur Gengis Khan, un homme à l’incroyable destin, qui bâtira un empire plus vaste et plus puissant que ceux d’Alexandre et de Jules César.

Mon avis : 1er tome de la trilogie consacrée par Conn Iggulden (qui, contrairement aux apparences, n’est pas scandinave, mais britannique !) à Genghis Khan.

J’avoue m’être lancé dans cette aventure (1 600 pages au total, tout de même !) un peu par hasard, sur la foi d’excellentes critiques, car je ne suis vraiment pas un fan des bio historiques romancées. Bien m’en a pris, car cette saga est peut-être (sans doute) ma meilleure expérience en la matière !

Le plus grand plaisir que l’on ressent, en plongeant dans ce maelström d’aventures narrées avec une intelligence et un sens du détail historique absolument exceptionnels, c’est de découvrir une époque et une civilisation totalement inconnues.

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5ème étape : la Chine


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Empire du soleil – J.G. Ballard

Folio – 448 pages – 8.20 €*

Le pitch : Le lendemain de Pearl Harbor, les Japonais s’emparent de Shanghai. Dans la panique qui suit la canonnade, Jim, onze ans, est séparé de ses parents.

Il est recueilli, peut-être pour des raisons ambiguës, par deux marins américains, puis arrêté avec eux et enfermé dans un camp, à Longhua. Délaissé par ses compatriotes, il est bientôt fasciné par l’occupant japonais et ne comprend pas pourquoi il se retrouve sur les routes pour une marche forcée vers le stade de Nantao.

Là, entouré de cadavres et d’un amoncellement d’objets volés, il verra le grand éclair de la bombe atomique de Nagasaki, et il repartira, seul, dans un paysage de rizières dévastées, jonchées de carcasses et d’épaves, pour se réfugier au camp de Longhua…

Mon avis : Si vous avez déjà entendu paré de J.G. Ballard, vous savez qu’il s’agit d’un très grand auteur, mondialement connu, plus particulièrement pour ses livres de science-fiction. Mais pas n’importe quel SF : essentiellement des romans « catastrophes ».

(…)  Si je vous parle de tout cela, c’est pour mieux mettre en perspective ce roman autobiographique très impressionnant qu’est Empire du soleil, que je ne vous résumerais pas, le pitch ci-dessus est là pour ça.

Vivre, encore enfant, une histoire aussi terrible, abandonné en pleine seconde guerre mondiale, en Asie, dans les camps, au milieu des combats, des morts… N’est-ce pas suffisant pour développer des névroses puissantes qui conduiront l’auteur, toute sa vie, à envisager le malheur et le pire sous toutes ses formes ?

Quoiqu’il en soit, même si ma lecture psychanalytique de l’oeuvre de Ballard n’est pas la bonne, je vous incite fortement à lire ce roman dur, compact, sans concession avec, comme toujours chez l’auteur, beaucoup d’informations, de faits.

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6 ème étape : le Japon


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Quartier lointain – Jirô Taniguchi

Casterman – 405 pages – 24.95 €*

Le pitch : De retour d’un voyage d’affaires, Hiroshi fait un détour involontaire par sa ville natale, où il perd connaissance.

A son réveil, il retrouve son corps d’adolescent et son passé. Une chance inespérée d’empêcher l’événement qui va bientôt déchirer sa famille ?

Quartier lointain nous invite à nous demander comment poser, au-delà de l’amour filial, un regard adulte sur les choix de nos parents.

Mon avisQuartier lointain est l’oeuvre la plus connue de Jîro Taniguchi, le maître de la BD (et du manga) japonais qui nous a quitté en février 2017. Cette célébrité est parfaitement justifiée car ce roman graphique de 400 pages est un chef d’oeuvre.

Vous avez lu le pitch, d’une simplicité extrême. Que se passerait-il , alors que vous avez dépassé le mitan de votre vie, marié, avec des enfants, vous vous retrouviez soudain transporté plus de trente ans en arrière, dans votre corps d’enfant/adolescent, en gardant votre conscience et votre mémoire d’adulte ?

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Comment réagiriez-vous si vous réalisiez que l’histoire n’est pas figée, que vous avez la possibilité d’influer sur le cours de votre existence et sur celle de vos proches ?

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6 ème étape : la Papouasie Nouvelle Guinée


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Pour le meilleur et pour l’empire – James Hawes

Points roman – 402 pages – 7.70 €

Le pitch : Perdu dans la jungle quelque part en Papouasie-Nouvelle-Guinée, Brian Marley s’apprête à vivre ses derniers instants. Il vient de remporter l’ultime épreuve d’un jeu de téléréalité. Malheureusement, il est le seul à le savoir, et tout porte à croire que nul n’aura jamais connaissance de son exploit. Quand soudain…

Une balle de cricket jaillie du néant le met K.O. Une balle de cricket ? En pleine jungle ? Ainsi commence cette comédie délirante, dans la plus pure tradition du nonsense britannique.

Anciens officiers de l’armée des Indes, nymphes lubriques et politiciens véreux – sans oublier les aborigènes, les enfants et les journalistes : tels sont les protagonistes de cette fable qui doit autant à Evelyn Waugh qu’au Monty Python’s Flying Circus

Mon avis : S’il vous est déjà arrivé de parcourir ce site, vous avez forcement remarqué que, paradoxalement (comme nombre de mes compatriotes) j’apprécie beaucoup l’humour britannique, le fameux « non-sens ».

Si vous faites partie de ces amateurs, jetez-vous sur ce petit bijou venu de nulle part (l’auteur semble avoir publié un autre titre dans la même veine) publié en 2007 et salué à l’époque par la critique parisienne.

Imaginez un épisode d’une émission genre Koh-Lanta se déroulant sur une île du pacifique, au cours duquel un protagoniste tombe soudain sur une colonie de Japonais isolés depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, dont ils n’ont pas été informés. Eh bien vous remplacez les Japonais par une colonie d’Anglais pur jus, et vous obtenez le pitch de départ.

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8 ème étape : l’Australie


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Piège nuptial – Douglas Kennedy

Pocket – 256 pages – 6.95 €

Le pitch : Fasciné par une carte d’Australie, Nick, un journaliste américain, décide de tout plaquer pour atterrir à Darwin. Une nuit fatale, un accident avec un kangourou et sa rencontre avec la jeune et robuste Angie vont le mener au coeur du bush, au milieu de nulle part, au sein d’un clan d’allumés coupés du monde.

Pris au piège, Nick va devoir user de tous les moyens possibles pour échapper à ceux qui l’ont adopté à son corps très défendant. En jeu : sa survie, tant physique que mentale…

Mon avis : Attention : Piège nuptial est le nouveau titre français (2009) du premier roman de Douglas Kenned, The Dead Heart, datant de 1994 et publié dans un premier temps en 1998 par Gallimard dans la Série Noire sous le titre Cul-de-sac.

J’ai découvert ce titre de Kennedy dans sa première mouture, il y a une dizaine d’années, après avoir apprécié tous ses premiers romans « américains » (même s’il s’agit du plus francophone des romanciers américains !).

Passé inaperçu lors de sa sortie, ce roman du bush australien est pourtant une vraie pépite, un petit bijou d’humour noir. L’histoire, totalement improbable, est à mille lieues des sources d’inspiration ultérieure de Kennedy. On pourrait la rebaptiser « Cauchemar chez les readnecks », tant le sort de Nick, le héros qui raconte cette histoire, prend le lecteur aux tripes, qui se prend au jeu en se mettant à sa place.

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Le koala tueur – Kenneth Cook

Le livre de poche – 224 pages – 6.10 €*

Le pitch : Avec ses redoutables crocodiles, ses koalas féroces et ses cochons sauvages assoiffés de sang, l’impitoyable bush australien reste un territoire indompté. Et ce n’est pas Kenneth Cook qui aurait pu l’apprivoiser !

Cook a réuni, peu avant sa disparition, ces histoires courtes toutes plus hilarantes les unes que les autres, inspirées par ses tribulations à travers l’Australie. D’après lui, chacune de ces quinze rencontres avec la faune sauvage s’est déroulée comme il le raconte ici, même si elles paraissent incroyables.

Dépaysement garanti, dans un grand éclat de rire.

Mon avis : Il y a encore peu, je ne connaissais pas Kenneth Cook… à ma grande honte, car cet auteur était une célébrité en Australie.

C’est par le biais de recueil de ces nouvelles centrées sur la rencontre de l’auteur avec la faune australienne que j’ai fait la rencontre avec ce grand malade à l’humour ravageur.

Certains feront la fine bouche en lisant ces histoires « too much » où l’auteur vous raconte avec le plus grand sérieux des horreurs totales sur ces animaux du bout du monde, tous plus dangereux les uns que les autres. D’autres se tordront le nez en découvrant les délires alcoolisés de ces autochtones du fin fond du bush…

Mais si vous aimez l’humour absurde, précipitez-vous sur ce recueil, et sur le suivant ! Vous passerez quelques moments à vous gondoler.

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9 ème étape : le Chili et la cordillère des Andes


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Le vent des cimes – Perrissin & Buche

Glénat – 184 pages – 25.50 €

Le pitch : À la veille de son mariage, Rachel Wiezman est sans nouvelles de son fiancé Jack qui s’est envolé de Santiago malgré le mauvais temps.

Jack Rouault, pionnier de l’Aéropostale, a déjà fait ce trajet des dizaines de fois et ce n’est pas un coup de vent qui va l’empêcher d’être à l’heure à l’église !

Mais au coeur des Andes, c’est une véritable tempête qui se déchaîne et l’avion, pris dans la tourmente, se crashe. Blessé et transi de froid, Jack tente désespérément de se sortir de cet enfer blanc, tandis que Rachel, ne supportant plus cette insoutenable attente, s’envole à son secours.

Mon avis : L’odyssée de survie d’Henri Guillaumet dans les Andes, en 1930, est d’un des sommets de l’aventure de l’aéropostale.

Le vent des cimes en est une transposition romanesque qui ne manque pas de panache, peut-être plus dans la représentation graphique que sur le fond.

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Sur le fond, une telle histoire de survie ne peut être que passionnante, même si Perrissin la délaye un peu inutilement (pourquoi avoir rajouté un crash de l’avion ? Un seul ne suffisait pas ?). Il lui ajoute un moteur romantique qui, lui, ne manque pas de pertinence, puisqu’il permet de varier les angles de narration.

Quoiqu’il en soit, le lecteur souffre avec le héros qui lutte pour sa survie dans la montagne, il espère avec lui, il se décourage avec lui…

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10 ème étape : l’Argentine


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Les dieux du tango – Carolina de Robertis

Le Cherche Midi – 504 pages – 22 €

Le pitch : Février 1913. Leda a dix-sept ans. Elle quitte son petit village italien pour rejoindre en Argentine son cousin Dante, qu’elle vient d’épouser. Dans ses maigres bagages, le précieux violon de son père.

Mais à son arrivée, Dante est mort. Buenos Aires n’est pas un lieu pour une jeune femme seule, de surcroît veuve et sans ressources : elle doit rentrer en Italie. Pourtant, quelque chose la retient… Leda brûle d’envie de découvrir ce nouveau monde et la musique qui fait bouillonner les quartiers chauds de la ville, le tango, l’envoûte.

Passionnée par ce violon interdit aux femmes, Leda décide de prendre son destin en main. Un soir, vêtue du costume de son mari, elle part, invisible, à travers la ville.

Elle s’immerge dans le monde de la nuit, le monde du tango. Elle s’engage tout entière dans un voyage qui la mènera au bout de sa condition de femme, de son art, de la passion sous toutes ses formes, de son histoire meurtrie. Un voyage au bout d’elle-même.

Mon avis :  Une (très jolie) couverture avec rabat rouge écarlate sur fond de fleurs en impression relief violette, prolongée par des gardes sur lesquelles les fleurs rouges ressortent sur un fond violet;  un papier crème au grammage épais : Le cherche midi  a particulièrement soigné l’édition des Dieux du tango qui est, dès le premier abord un plaisir pour l’amateur de beaux livres.

Mais une jolie édition n’est rien si le texte qu’elle renferme ne présent pas d’intérêt. J’avoue avoir été, dans un premier temps, modérément attiré par le pitch, qui laissait entrevoir une forte probabilité de tomber sur un de ces très nombreux romans « romantico-historique » qui peuplent (encombrent) les tables physiques et les pages numériques des libraires.

Mais tout de même, cette histoire de tango, cette promesse d’ailleurs, avait quelque chose d’intrigant… alors je me suis lancé… et bien m’en a pris car le roman de Carolina de Robertis m’a peu à peu conquis, investi, pour me « recracher », 550 pages plus loin, l’esprit résonnant de sensations accumulées au fil des chapitres.

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11 ème étape : le Brésil


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Les derniers jours de Stefan Zweig – Saurel & Seksik

Casterman – 88 pages – 16 €

Le pitch : Le 22 février 1942, exilé à Petropolis au Brésil, l’écrivain autrichien Stefan Zweig se suicide avec son épouse, Lotte. Le désespoir a eu raison du grand humaniste, acteur essentiel de la littérature européenne et témoin majeur de la première partie du XXe siècle.

Passés successivement par l’Angleterre et les États-Unis après avoir fui l’Autriche, Stefan et Lotte avaient cru fouler au Brésil une terre porteuse d’avenir. Mais c’était sans compter avec l’épouvante de la guerre.

L’évocation romanesque de l’exil brésilien des Zweig, de septembre 1941 à février 1942, devient une bande dessinée, magnifiée par le dessin intense de Guillaume Sorel. Laurent Seksik en a personnellement réalisé l’adaptation.

Mon avis : Tout ceux qui se sont intéressés un jour à Stephan Zweig – et dieu sait s’ils sont nombreux, comme moi, à vouer un véritable culte au grand auteur autrichien ! – connaissent la triste fin de vie de l’écrivain. Le suicide de Zweig, en exil au brésil, en compagnie de sa jeune seconde épouse, fait partie des grands traumatismes de la littérature du XX° siècle.

Après avoir remporté en 2010 un grand succès d’édition avec le roman des derniers mois de sa vie, Laurent Seksik en a réalisé une transcription théâtrale, avant de l’adapter en BD.

C’est avec Guillaume Sorel à la plume et au pinceau que Seksik s’est attaché à la lourde tâche de raconter une période difficile, sans événement marquant et d’une terrible tristesse, de la vie du grand auteur. Pari difficile… et pourtant parfaitement gagné !

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Robinson Crusoé

Robinson Crusoé – Daniel Defoe

Le livre de poche – 410 pages – 5.20 €

Le pitch : Après quelques premières expéditions, Robinson Crusoé, marin d’York, s’embarque pour la Guinée le 1er septembre 1659. Mais le bateau essuie une si forte tempête qu’il dérive pendant plusieurs jours et finalement fait naufrage au nord du Brésil.

Seul survivant, Robinson parvient à gagner une île située au large de l’Orénoque où il va peu à peu s’assurer une subsistance convenable : il y restera près de vingt-huit ans, d’abord seul, puis accompagné d’un fidèle indigène qu’il baptise Vendredi.

Mon avis : Pas de doute, il faut le lire pour le croire : le roman de Daniel Defoe a été publié il y a maintenant trois   !Et pourtant, comment imaginer une seconde que ce Tourne Page fabuleux ait été écrit au début de XIII° siècle, quatre années après la mort de louis XIV ! Surtout, n’ayez pas peur de vous lancer dans sa lecture : le texte est le style sont restés d’une modernité absolument stupéfiantes.

Cet épais roman d’aventure est sans aucun doute le « père » de tous les romans d’aventure. La preuve : des générations d’auteurs (et de réalisateurs au cinéma) ont, depuis, tenté, soit de l’imiter, soit de s’en inspirer !

Le texte rédigé à la première personne, le récit mené comme un journal de bord, avec un déroulé chronologique, la dramaturgie impeccable portée par la simple question de la survie du naufragé, puis de l’organisation de sa vie sur la longueur, le « truc » de l’intervention d’un élément exogène (en l’occurrence ce bon vieux Vendredi !) pour relancer l’intrigue et apporter un élément de mystère au récit : voilà quelques unes des innovations du génial auteur.

Un de vingt livres que j’emmènerais sans le moindre doute sur une île déserte et – vous vous en doutez – celui qui le mérite le plus


12 ème étape : le Mexique


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La griffe du chien – Don Winslow

Points roman – 832 pages – 8.70 €

Le pitch : Art Keller, le « seigneur de la frontière », est en guerre contre les narcotrafiquants qui gangrènent le Mexique.

Adán et Raúl Barrera, les « seigneurs des cieux », règnent sans partage sur les siccarios, des tueurs armés recrutés dans les quartiers les plus démunis. Contre une poignée de dollars et un shoot d’héroïne, ils assassinent policiers, députés et archevêques. La guerre est sans pitié.

Mon avis : Ce livre, un pavé de plus de 800 pages, est un roman, un thriller de la plus belle eau. Mais c’est aussi, en quelque sorte, une vaste fresque quasi documentaire sur la guerre menée par les États-Unis, avec plutôt moins que plus de réussite, contre les narcotrafiquants du reste du continent (et plus particulièrement du Mexique), pendant plus d’une génération.

Austère ? Que nenni ! Pas un instant ! Au contraire : dans cette saga rédigée sous la forme d’un thriller, passionnante de bout en bout, vous allez trembler, pauvres lecteurs, mais aussi découvrir tout un monde et apprendre une somme d’informations hallucinante sur la guerre des cartels.

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13 ème et dernière étape : le sud des Etats-Unis


Nos disparus

Nos disparus – Tim Gautreaux

Points – 576 pages – 8.40 €

Le pitch : De retour à La Nouvelle-Orléans après la Grande Guerre, Sam Simoneaux assiste impuissant à l’enlèvement d’une petite fille.

À la recherche de l’enfant, il embarque à bord de l’Ambassador, bateau à aubes qui sillonne le Mississippi au rythme endiablé des concerts de jazz.

Au gré des escales et des bagarres, Sam ne tarde pas à mettre au jour un fructueux commerce d’enfants animé par la pègre des bayous.

Mon avis : Surtout, ne vous fiez pas au titre, à la couverture, et au pitch de ce roman, tous trois un peu terne ! Allez au delà de cela et – faites-moi confiance – vous découvrirez un des plus merveilleux romans américains de ce XXI° siècle…

Tim Gautreaux, j’ai déjà eu l’occasion d’en parler à l’occasion de la magnifique découverte du Dernier arbre, un des trois romans écrits par cet auteur à la vocation (ou à l’expression) tardive.

Un récit du grand sud, la Louisiane du début du XX° siècle. Bayous, chaleur, moustiques, lutte des hommes frustres contre la nature sauvage. Une capacité à développer des personnages d’une complexité et d’une profondeur formidable.

Alors imaginez mon plaisir, immense, quand je me suis immergé dans ce long, long récit, au tempo aussi lent que le débit du Mississippi.

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Minuit dans le jardin du bien et du mal – John Berendt

Pocket – 388 pages – 4.50 €

Le pitch : Savannah, Géorgie, une ville orgueilleusement repliée sur elle-même depuis des siècles, dernier vestige du vieux Sud. John Berendt, un journaliste new-yorkais, y débarque un jour et, littéralement envoûté par l’élégance mystérieuse de la cité, il décide de partir à sa découverte.

Pendant huit ans, il analyse la société savannahienne avec une minutie digne d’un entomologiste. Il va être le témoin d’événements extraordinaires et rencontrer des personnages extravagants : un vieux Noir, qui s’obstine à promener un chien mort depuis vingt ans, un biologiste névropathe qui menace d’empoisonner la ville entière , un sublime travesti noir prénommé Chablis, une femme, médecin vaudou qui se livre à d’étranges pratiques la nuit dans les cimetières, un richissime antiquaire, meurtrier de l’un de ses amants, dont l’incroyable procès-fleuve va déchaîner les passions…

Mon avis : Nombreux sont les cinéphiles amateurs du beau film de Clint Eastwood. Mais quand je leur explique qu’il s’agit de l’adaptation d’un des chefs-d’oeuvre de la littérature américaine, ils sont la plupart du temps complètement surpris.

En France, personne ne connaît ce merveilleux récit, alors que c’est un best-seller absolu aux États-Unis. Il est donc temps que j’en fasse la promotion !

Tout d’abord, une précision : ce livre est l’exact mélange entre un roman et une chronique documentaire, un mélange tout à fait unique à ma connaissance dans la littérature.

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Votre commentaire

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  1. Six dit :

    J’adore ce voyage proposé à travers ces titres que je veux TOUS lire.
    Je serai très attentive à vos propositions et vos commentaires qui me donne appétit et curiosité ! A vous lire Valérie

    1. letournepage dit :

      Merci pour votre commentaire très encourageant !