Les grandes (auto)biographies de personnalités historiques

Posté le 30 avril 2023, par letournepage, dans Le coin cadeau

Mémoires

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Qu’y a-il de plus fascinant que la vie d’un homme ou d’une femme qui a marqué l’Histoire (avec un grand h !) de son empreinte ? Une personne dont on parle encore, des décennies, parfois des siècle après sa mort et qui sert d’exemple – ou de repoussoir – à des millions de gens ?

Comment arrive-t-on au sommet ? Comment devient-on célèbre ? Comment vit-on les grands moments de l’histoire, comment prend-on les décisions qui vont décider du sort de populations entières, en bien ou en mal ? Voilà tout l’intérêt des grandes biographies de personnalités historiques, que cela soit des dirigeants politiques ou des personnalités de la société civile.

Biographie racontée par un spécialiste de la personne considérée, avec son regard extérieur ou – encore plus intéressant parfois – autobiographie où la personnalité se livre à une introspection rétrospective à la fin de son existence.

Vous trouverez ici une trentaine de livres qui vous donneront envie d’en découvrir un peu plus sur ces personnages hors du commun.

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Les grandes (auto)biographies de personnalités historiques

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Les bio et autobiographies d’hommes et femmes politiques


Mémoires de guerre 1919-1941

Mémoires de guerre – Winston Churchill

Editions Taillandier – 688 + 796 pages – 2*12.90 €*

Le Pitch : En 1936, lors d’un débat houleux aux Communes, le député Churchill lançait à Stanley Baldwin : « L’Histoire dira que vous avez eu tort… Et si j’en suis certain, c’est parce que c’est moi qui l’écrirai ! »

Parole tenue : voici une traduction aussi fidèle que possible des Mémoires de guerre du célèbre Premier ministre et prix Nobel de littérature Winston Churchill. Elle est complétée par des commentaires destinés à corriger les omissions, exagérations, approximations et improvisations inévitables chez tout homme d’exception ayant entrepris de faire l’histoire et de l’écrire à la fois.

Mon Avis :  Lorsqu’on a rassemblé suffisamment de courage pour entamer la lecture des deux énormes volumes (plus de 1 600 pages d’une grande densité !) qui composent la dernière édition, aux éditions Taillandier, des mémoires de guerre (la seconde) de Winston Churchill, impossible de ne pas faire la parallèle avec les Mémoires de guerre de Charles de Gaulle

Et pourtant, à la lecture de ces deux monuments de la littérature du XX° siècle, il faut bien constater que presque tout les sépare, à l’exception du sujet, ainsi que la volonté identique des deux hommes d’état de combattre, coûte que coûte, le mal pour sauver leur patrie, une notion qu’ils appréhendent d’une manière quasiment identique.

Les mémoires de de Gaulle frappaient par leur qualité littéraire, absolument étonnante. Un style classique, mais flamboyant dans la construction de ses phrases. Une entreprise d’écriture éminemment solitaire.

Chez Churchill, le résultat est le fruit d’un travail en équipe : une équipe de documentalistes rassemblaient les éléments et informations destinées à constituer la « chair » du texte, des secrétaires assistants effectuaient une première mise en forme du texte, et c’est alors que Churchill intervenait pour « mettre sa patte » : réécriture formelle (quel sens de la narration !) et factuelle (anecdotes).

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Mémoires de guerre

Mémoires de Gaulle – Charles de Gaulle

Plon – 1584 pages – 28.00 €

Le pitch :  » Toute ma vie, je me suis fait une certaine idée de la France. Le sentiment me l’inspire aussi bien que la raison. Ce qu’il y a, en moi, d’affectif imagine naturellement la France, telle la princesse des contes ou la madone aux fresques des murs, comme vouée à une destinée éminente et exceptionnelle. J’ai, d’instinct, l’impression que la Providence l’a créée pour des succès achevés ou des malheurs exemplaires. S’il advient que la médiocrité marque, pourtant, ses faits et gestes, j’en éprouve la sensation d’une absurde anomalie, imputable aux fautes des Français, non au génie de la patrie. Mais aussi, le côté positif de mon esprit me convainc que la France n’est réellement elle-même qu’au premier rang ; que, seules, de vastes entreprises sont susceptibles de compenser les ferments de dispersion que son peuple porte en lui-même ; que notre pays, tel qu’il est, parmi les autres, tels qu’ils sont, doit, sous peine de danger mortel, viser haut et se tenir droit. Bref, à mon sens, la France ne peut être la France sans la grandeur.  » Charles de Gaulle

Mon avis : En 2020, nous aurons célébré les 80 ans de l’appel du 18 juin ainsi que les 50 ans (un demi-siècle déjà !) de la mort de Charles de Gaulle.

Comment ne pas en profiter pour signaler à ceux (nombreux) qui ne les ont pas lues, les mémoires du très grand homme, au sens propre (1 m 96) comme au sens figuré (plus le temps passe, plus l’histoire rend hommage à ses qualités d’homme d’état) ?

Et même si l’homme ne vous plait pas plus que ça, je ne peux que vous incitez – non : vous priez, vous suppliez ! – à vous lancer dans la lecture de ses Mémoires de guerre, pour l’amour de l’Histoire et de la littérature, car ce livre est tout simplement géant !

Dès l’incipit (voir le pitch) immensément célèbre, le lecteur se prend une grande révélation dans la figure : de Gaulle écrivain avait un style magnifique, exceptionnel !

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La reine Victoria

La reine Victoria – Philippe Chassaigne

Folio – 336 pages – 10.30 €

Le pitch : ‘Nous, les femmes, si nous voulons être bonnes, féminines, aimables, et vivre une vie familiale, nous ne sommes pas faites pour régner ; à tout le moins, ce sont elles qui s’infligent à elles-mêmes le travail que cela nécessite.’

Surprenante conception émise par celle qui a régné pendant plus de soixante-trois ans sur la Grande-Bretagne et son empire, et qui a donné son nom à son époque : l’’ère victorienne’. Industrialisation, urbanisation, progrès technologique, enracinement du parlementarisme, naissance des grands partis politiques, expansion coloniale, Victoria (1819-1901) fait accéder la Grande-Bretagne à la première place mondiale. Ce livre combine l’analyse des vies privée et publique de cette reine à la personnalité plus complexe que ce que l’histoire en a retenu. Tour à tour jeune souveraine, épouse aimante, veuve inconsolable, libérale puis conservatrice, icône impériale pour ses Jubilés d’or et de diamant, elle a largement contribué à façonner la monarchie britannique contemporaine.

Mon avis : Cette bonne vieille Victoria (vous permettez que je l’appelle Victoria ?) !

Icône absolue de la royauté britannique, reine de l’empire sur lequel le soleil ne se couchait jamais, impératrice des Indes, 63 ans de règne, couvrant la majeure partie du XIX° siècle : 120 ans après sa mort, sa figure altière et sa silhouette enveloppée dominent encore l’iconographie historique de ces derniers siècles, au même titre que Louis XIV, son pendant français.

Sauf que la reine Victoria n’avait pas les mêmes pouvoirs – absolus ! – du roi soleil. C’est donc avec d’autres cartes qu’elle dû marquer sa très, très longue époque.

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Abraham Lincoln

Abraham Lincoln – Lilian Kerjean

Folio – 288 pages – 9.40 €

Le pitch : Né dans une cabane de rondins, fils de pionnier et homme de la Frontière, Abraham Lincoln (1809-1865) se construit seul, devenant avocat, député et seizième président des Etats-Unis. Toujours humain, lucide et droit, c’est lui qui mène la longue et meurtrière guerre de Sécession et qui sauve l’unité du pays. L’éloquence de son verbe résonne encore à Springfield, Gettysburg ou Washington.

 » Si mon nom doit entrer dans l’histoire, ce sera pour cet acte « , déclare Lincoln à la soirée du Nouvel An 1863 : il vient de signer la mise en application de sa proclamation d’émancipation des esclaves. Il vient aussi de signer son arrêt de mort puisqu’il sera assassiné dans sa loge de théâtre au début de son second mandat.

Mon avis : Abraham Lincoln, une des grandes figures tutélaires de la nation américaine, au même titre que Georges Washington ou Franklin D. Roosevelt.

L’homme pour qui les américains ont édifié, en 1922, un mémorial à Washington, avec cette statue présente dans tous les grands fils américains; l’homme dont la figure longue et émacié figure sur le mont Rushmore…

Et pourtant, en France, en dehors des universitaires, qui connait vraiment l’homme et son parcours ? Quasiment personne ! Cette biographie écrite par Liliane Kerjan est donc l’occasion de découvrir la vie de ce personnage absolument fascinant.

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Hitler – Ian Kershaw

Flammarion – 1 200 pages – 29.00 €

Le pitch : « Comment Hitler a-t-il été possible ? Comment un désaxé aussi bizarre a-t-il pu prendre le pouvoir en Allemagne, pays moderne, complexe, développé et culturellement avancé ? Comment a-t-il pu, à partir de 1933, s’imposer à des cercles habitués à diriger, bien éloignés des brutes nazies ? Comment a-t-il réussi à entraîner l’Allemagne dans le pari catastrophique visant à établir la domination de son pays en Europe, avec, en son cœur, un programme génocidaire terrible et sans précédent ?

La réponse à ces questions, je ne l’ai trouvée qu’en partie dans la personnalité d’Hitler. Cela donne à penser que la clé de l’énigme est à chercher moins dans la personnalité de Hitler que dans les changements vécus par la société allemande elle-même, traumatisée par une guerre perdue, l’instabilité politique, la misère économique et une crise culturelle. À toute autre époque, Hitler serait certainement resté un néant » Ian Kershaw

Mon avis : Monumentale biographie sortie, dans un premier temps (1999 et 2000), en deux volumes gargantuesques dotés d’un appareil critique spectaculaire (et plutôt destinée aux professionnels), Hitler a été rééditée dans cette version light en 2008, et c’est une idée formidable.

Quand je parle de version light, ne vous attendez pas à tomber sur un volume des aventures de Oui-Oui  : cette biographie expurgée reste un véritable monument, près de 1 200 pages serrées en version brochée, 3 millions de signes.

Mais que cette somme, et son sujet, ne vous rebutent pas : il s’agit d’une oeuvre extraordinaire (je pèse mes mots), sans aucun doute une des meilleures biographies historiques que j’ai pu lire dans ma vie. Un modèle de biographie.

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Louis XIV - François Bluche

Louis XIV – François Bluche

Fayard – 1 056 pages – 25.00 €

Le pitch : Dans l’imaginaire collectif, le personnage de Louis XIV est synonyme de guerres, d’intolérance religieuse, de disettes, de frivolité ou à l’inverse d’austérité, selon la partie du règne à laquelle on s’intéresse.

François Bluche a souhaité rompre avec cette historiographie et renouveler la démarche du biographe en l’ouvrant davantage sur l’entourage et le contexte politique, économique et culturel. Il accorde ainsi une large place à l’éducation du jeune souverain et à un événement tel que la Fronde qui conditionna ensuite toute la stratégie politique du monarque.

Car Louis XIV ne fut pas qu’un guerrier, il fut également un grand réformateur.

Mon avis : Savez-vous pourquoi je suis diablement érudit lorsqu’on aborde le terrain du XVII° siècle et, plus particulièrement, du règne de Louis IV ?

Grâce à François Bluche, bénis soit les spécialistes, les érudits, qui prennent le temps et qui ont le talent pour transmettre leur savoir au vulgum pecus ! Un tel travail de vulgarisation, c’est un bonheur !

Par la somme de travail de recherche, la qualité de l’exposé et l’ampleur de la mise en perspective, ce Louis IV est, toutes proportions gardées (ne pas chercher de signification profonde), l’équivalent du Hitler de Ian Kershaw.

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Manuel du chef

Napoléon : manuel du chef

Payot – 160 pages – 8.20 €

Le pitch : « Les Français murmurent de tout et toujours » (Napoléon).

Sur les Français, donc, mais aussi sur l’art de gouverner ou celui de faire la guerre, ces aphorismes, sentences et réflexions de l’Empereur, toujours d’actualité, témoignent d’une ironie, d’un cynisme et d’une clairvoyance hors pair. Un petit livre à offrir en clin d’oeil à tous les apprentis maîtres du monde, à méditer pour « apprécier » la politique, ou encore à déguster quotidiennement pour entretenir un masochisme bien français !

Mon avis : Napoléon Bonaparte fut sans le moindre doute un personnage extraordinaire de l’histoire de France et de l’Europe, un stratège militaire exceptionnel tout au tant qu’un dictateur mégalomane et sanguinaire, responsable de la mort de millions de morts en quinze ans de guerres.

Mais c’était aussi un sacré cerveau et un put…n de génie. La meilleure preuve ? ce petit bouquin qui regroupe, à vue de nez, plus d’un demi-millier de citations, tirées de ses discours et ses écrits.

Regroupés en sept thèmes (de « Le chef » jusqu’à « Des diplomates et de l’extérieur » en passant par « Comment organiser la nation » ou « De la France et des français« ), ces aphorismes et déclarations, parfois une ligne, quelque fois une demi-page, sont en très large majorité de véritables petits chefs-d’œuvre d’intelligence.

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Louis XI

Louis XI – Paul Murray Kendall

Fayard – 596 pages – 30.00 €

Le pitch : L’histoire de Louis XI, c’est l’histoire d’un homme qui sut imposer aux autres ses décisions, qui dut garder sans cesse l’esprit en éveil, plier le temps à ses desseins, être deux fois plus habile et trois plus rapide que ses semblables, et cacher toujours son sens de la comédie derrière les gestes du conformisme.

De la masse de documents que Paul Murray Kendall a passé plusieurs années à étudier ressort l’image d’un homme aux capacités exceptionnelles, doué d’une personnalité extraordinairement diverse et complexe

Mon avis : Lorsque, jeune adolescent, j’ai découvert cette biographie qui venait d’être publiée, j’ai compris à quel point l’histoire, lorsqu’elle est traitée avec tout autant de passion que de rigueur, peut-être passionnante pour tout le monde !

Depuis, le roman de Louis XI est devenu un pur classique, un modèle de ce que la biographie historique devrait toujours être.

Kendall traite son sujet en véritable chercheur, capable de remettre en cause l’image d’un homme, documents à l’appui (il a ainsi contribué à sortir Louis XI du stéréotype d’homme fourbe et cruel).

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Franklin D. Roosevelt

Franklin D. Roosevelt – Yves-Marie Péréon

Texto – 654 pages – 12.90 €

Le pitch : Elu quatre fois président des Etats-Unis entre 1932 et 1944, confronté à la Grande Dépression et vainqueur de la Seconde Guerre mondiale, Franklin Delano Roosevelt (1882-1945) est un géant du XXe siècle. Yves-Marie Péréon nous livre ici la biographie saisissante d’un homme charmeur, pragmatique et religieux, qui va réussir deux prodiges : redonner espoir au peuple américain frappé par la dépression de 1929 grâce à la politique du New Deal, et le convaincre de sortir de son isolement pour combattre Hitler.

Porté par un personnage principal pétri de secrets et de contradictions, cet ouvrage passionnant se lit comme un roman.

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Moment de détente exceptionnel à la conférence de Yalta

Mon avis : On peut imaginer que, dans quelques siècles, Franklin Delanoe Roosevelt restera comme une des trois figures politiques majeures du XX° siècle, au côté de Winston Churchill et Charles de Gaulle. Je parle des figures positives, bien entendu (sinon, je serais bien obligé d’ajouter une autre trilogie, terrible, avec Staline, Mao et Hitler…).

C’est dire si la fascination qu’exerce l’homme qui a dirigé les Etats-Unis pendant près de 13 ans, élu quatre fois, affronté les conséquences de la crise de 29 et traversé la seconde guerre mondiale avant de mourir, juste avant la victoire alliée, reste aujourd’hui intacte, à juste titre.

Ecrite d’une plume alerte, loin de l’aridité stylistique que l’on peut toujours craindre d’un universitaire, ce Franklin D. Roosevelt est absolument passionnant, tant le personnage est complexe et la période de l’histoire qu’il a traversée exceptionnelle.

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Catherine la Grande

Catherine la Grande – Henri Troyat

J’ai lu – 510 pages – 15.00 €

Le pitch : Quelle irrésistible ascension que celle de la petite princesse allemande Sophie d’Anhalt-Zerbst, née en 1726, et qui, à trente-six ans, accède au trône de Russie sous le nom de Catherine II ! Eprise de la culture française, mais ayant appris le russe pour mieux comprendre son peuple, libérale dans ses amitiés – Voltaire, Diderot, d’Alembert – mais autocrate en son gouvernement, pudibonde en paroles mais d’un insatiable tempérament, travailleuse acharnée mais aimant les enfants, les arbres, les animaux… telle fut Catherine la Grande.

 » Ce roc de volonté est d’une structure complexe « , écrit à son sujet Henri Troyat, et il fallait son acuité d’analyse pour en dévoiler tant d’aspects réconciliés dans un extraordinaire goût de vivre et de régner.

Mon avis : Les très grands biographes sont souvent aussi de grands auteurs de fiction. Trois exemples, parmi d’autres ? Stefan Zweig, André Maurois et Henri Troyat.

Véritable polygraphe forcené, jusqu’à la fin de sa longue vie, Henri Troyat s’était fait une spécialité de la Russie (son pays de naissance), au travers de ses passionnantes sagas romanesques (comme Les semailles et les moissons) et de ses nombreuses biographies d’auteurs et de grandes figures historiques. Avec Catherine la Grande, en 1977, il entamait un cycle de grandes biographies indispensables.

Au delà de la qualité de sa documentation (tout au long des 600 pages du volume, on perçoit le travail effectué par l’auteur sur les mémoires et les récits laissés par les contemporains de la tsarine) et de ses talents de conteur, il faut bien dire que le sujet lui-même est absolument passionnant.

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Staline

Staline – Oleg Khlevniuk

Texto –  720 pages –  12.50 €

Le pitch : « Cela fait plus de vingt ans que je me consacre à l’étude de Staline et des mécanismes qui ont sous-tendu son action. Une action qui aboutit à la destruction de millions de vies humaines. Malgré le caractère éprouvant, sur le plan émotionnel, de ce travail, je m’y suis tenu avec constance », écrit Oleg Khlevniuk en introduction à cette nouvelle biographie saluée par la critique internationale.

Unanimement reconnu comme le plus éminent spécialiste russe du stalinisme, fort d’une connaissance exceptionnelle des grands fonds d’archives soviétiques, l’auteur suit la vie et le parcours de ce dictateur hors catégories. Il pose un regard neuf sur le « système de règles » de Staline, les mécanismes politiques de son ascension, les ressorts d’un mode de gouvernance fondé sur un interventionnisme de tous les instants et un travail quotidien titanesque.

Mon avis : Hitler, Staline, Mao : le trio des pires meurtriers du XX° siècle, responsables de la mort d’au moins cent millions de morts au cours de leurs dictatures.

Hitler, le plus « visible » et le plus commenté par les historiens, Mao sans doute le moins connu et le plus énigmatique. Reste Staline, dont de nombreux ressorts psychologiques restent encore aujourd’hui mal décryptés.

Avec la très longue et très complète biographie du spécialiste russe Oleg Khlevniuk (620 pages + 100 pages de notes et d’appareil critique), voilà l’occasion d’en savoir un peu plus, et c’est vraiment réussi.

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L'allée du roi

L’allée du roi – Françoise Chandernagor

Folio – 850 pages – 9.40 €

Le pitch :  » Je ne mets point de borne à mes désirs « , disait celle qui fut presque reine de France…

De sa naissance dans la prison de Niort à sa mort dans la douce retraite de Saint-Cyr, de l’obscure pauvreté de son enfance antillaise à la magnificence de la Cour, de la couche d’un poète infirme à celle du Roi-Soleil, de la compagnie joyeuse de Ninon de Lenclos et de ses amants au parti pris de dévotion de l’âge mûr, quel roman que cette vie !

À partir d’une documentation considérable et en recourant aux écrits, souvent inédits, de la marquise de Maintenon, Françoise Chandernagor a su restituer, à travers des  » mémoires apocryphes  » qui ont la séduction de la langue du XVIIe siècle, le vrai visage d’une femme méconnue, témoin sans pareil d’une époque fascinante.

Mon avis : Si L’allée du roi est considéré aujourd’hui comme un classique de la littérature historique, on a tendance à oublier à quel point, au début des années 80, l’ouvrage fut un énorme événement littéraire.

Cette autobiographie apocryphe de Madame de Maintenon – pas forcement le sujet le plus porteur – écrite par une auteure (major de l’ENA) alors parfaitement inconnue, demeura plusieurs années en tête des ventes et s’écoula à plus d’un million d’exemplaires, portée par la critique professionnelle et par le bouche à oreille des lecteurs.

Plus de trente ans plus tard, à ma troisième lecture, il n’y a pour moi aucun doute : ce « roman » est un tour de force littéraire et historique, l’exemple parfait d’un récit de vulgarisation transformé en « livre pour tous », doublé (par moment) d’un Tourne Page !

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Churchill

Churchill – François Kersaudy

Texto –  864 pages – 12.90 €

Le pitch : « Nous sommes tous des vers », avait modestement confié le jeune Winston à une amie, « mais je crois que moi, je suis un ver luisant ! »

Le mot n’est pas trop fort : Alexandre Dumas aurait pu inventer un personnage de ce genre, mais dans le cas de Winston Spencer-Churchill, la stricte réalité dépasse de très loin la fiction.

Cette vie a été un roman , elle est racontée comme tel… sans un mot de fiction. Se fondant sur des recherches dans les archives de huit pays, la consultation de quelque quatre cents ouvrages et l’interview de nombreux acteurs et témoins, ce récit épique montre comment un homme solitaire, longuement façonné par d’exceptionnels talents et de singulières faiblesses, a pu infléchir le cours de notre siècle.

Mon avis : Ce très épais volume, avec cette face de bouledogue bien connue en couverture, est-ce bien une biographie historique, celle d’un des personnages les plus connus du siècle dernier ? Certes, mais le livre de François Kersaudy cache bien son jeu, car il s’agit – paradoxalement – d’un véritable roman mais aussi un Tourne Page certifié, en or massif !

Winston Leonard Spencer-Churchill restera comme un des trois ou quatre figures politiques du XX° siècle, un homme bien réel qui a su traverser d’innombrables guerres – dont deux guerres mondiales ! -, une multitude de très hauts mais aussi de très bas.

Le plus étonnant, en tout état de cause, est qu’il ait réussi çà franchir tous ces obstacles en restant indemne !

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Le Feu et la Fureur

Le feu et la fureur –  Michael Wolff

Robert Laffont – 418 pages – 14.50 €

Le pitch :  » C’est pire que ce que vous pouvez imaginer. Un idiot entouré de clowns.  » La chronique stupéfiante et pourtant vraie d’une année de chaos au sommet du monde.

Dans ce livre qui a mis le feu à l’Amérique et que Donald Trump a cherché à interdire, Michael Wolff nous entraîne dans les coulisses de la Maison Blanche et multiplie les révélations. Luttes de pouvoir, favoritisme, amateurisme, trahisons, scènes de famille… L’enquête démontre comment l’entourage intime et professionnel de Trump déploie une énergie considérable à camoufler l’ignorance, le manque de sang-froid et de scrupules du 45e président des États-Unis.

Mon avis : La publication du livre de Michael Wolff a fait sur l’opinion publique l’effet équivalent à celui du bouquet final d’un feu d’artifice du 14 juillet au Trocadéro.

Et qu’il a été traduit et publié en 4 ou 5 semaines (record !) de l’américain par Robert Lafont, avec pas moins de quatre traducteurs (!!!) crédités en introduction.

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Le loup des plaines

Le loup des plaines – Conn Iggulden

Presses de la Cité – 420 pages – 8.50 €

Le pitch : XIIe siècle, entre le lac Baïkal et la Mandchourie, au cœur de l’ Asie centrale. A la mort de Yesugei, khan de la tribu mongole des Loups, l’un de ses guerriers s’empare du pouvoir et abandonne dans l’immensité de la steppe la veuve et ses enfants.

Temüdjin, le fils cadet du vieux khan, n’a alors que douze ans mais parvient à survivre avec sa mère et ses frères en se nourrissant du peu que leur concède une terre aride et rude. En compagnie d’une poignée d’hommes bannis comme lui, il multiplie les razzias. Temüdjin ne serait peut-être resté que le chef d’une bande de pillards si une détermination farouche ne l’habitait : venger la mort de son père et, à cette fin, unir toutes les tribus mongoles face aux Tatars.

Dans ce premier volet d’une épopée grandiose, Conn Iggulden relate les jeunes années du futur Gengis Khan, un homme à l’incroyable destin, qui bâtira un empire plus vaste et plus puissant que ceux d’Alexandre et de Jules César.

Mon avis : 1er tome de la trilogie consacrée par Conn Iggulden (qui, contrairement aux apparences, n’est pas scandinave, mais britannique !) à Genghis Khan.

J’avoue m’être lancé dans cette aventure (1 600 pages au total, tout de même !) un peu par hasard, sur la foi d’excellentes critiques, car je ne suis vraiment pas un fan des bio historiques romancées.

Bien m’en a pris, car cette saga est peut-être (sans doute) ma meilleure expérience en la matière !

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Mémoires d'Hadrien

Mémoires d’Hadrien – Marguerite Yourcenar

Folio – 354 pages – 8.90 €

Le pitch : « J’ai formé le projet de te raconter ma vie. » Sur son lit de mort, l’empereur romain Hadrien (117-138) adresse une lettre au jeune Marc Aurèle dans laquelle il commence par donner « audience à ses souvenirs ».

Très vite, le vagabondage d’esprit se structure, se met à suivre une chronologie, ainsi qu’une rigueur de pensée propre au grand personnage. Derrière l’esthète cultivé et fin stratège qu’était Hadrien, Marguerite Yourcenar aborde les thèmes qui lui sont chers : la mort, la dualité déroutante du corps et de l’esprit, le sacré, l’amour, l’art et le temps.

À l’image de ce dernier, ce « grand sculpteur », elle taille, façonne, affine avec volupté chacun des traits intérieurs du grand homme à qui elle fait dire : « Je compte sur cet examen des faits pour me définir, me juger peut-être ou tout au moins pour me mieux connaître avant de mourir. »

Mon avis : Mémoires d’Hadrien, sans doute l’oeuvre la plus connue de Marguerite Yourcenar avec L’oeuvre au noir, est un petit miracle.

Rarement, dans l’histoire de la littérature française, un roman a présenté un tel équilibre entre le travail historique et le plaisir de la phrase, sans que le résultat pâtisse jamais, soit d’un excès d’érudition, soit d’une lourdeur de lecture.

Pourtant, au premier abord, certains lecteurs peuvent s’interroger sur le plaisir susceptible d’être obtenu en découvrant les mémoires (certains diraient l’autobiographie) d’un empereur romain, aussi célèbre et important soit-il resté dans l’histoire de l’antiquité.

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André Malraux

André Malraux : une vie – Olivier Todd

Folio – 984 pages – 13.50 €

Le pitch : A Olivier Todd le dit d’emblée : enfant, il a admiré Malraux « le guerrier » , adulte, il a aimé l’écrivain pour les dialogues crépitants de L’Espoir. Le ton est donné.

La biographie sera celle d’un enquêteur engagé, doublée d’un auteur épousant le style effréné de celui dont il dépeint l’existence. Ainsi, tout ce qu’Olivier Todd a dépouillé de lettres, de documents ou de témoignages ne sert pas une écriture banalement argumentative, mais constitue la matière même du livre.

Malraux rencontre Mao, le dialogue de leurs échanges apparaît en toutes lettres. Malraux veut divorcer, ses monologues intérieurs se trouvent sur la page.

Mon avis : J’ai adoré la manière dont cette biographie a été accueillie par l’intelligentsia parisienne : une vaste foire d’empoigne ! Cela va des commentateurs qui saluent la manière dont Olivier Todd a « déboulonné » le mythe Malraux, à ceux qui félicitent Todd de son travail de réhabilitation du personnage. Comme quoi, chacun voit midi à sa porte !

Pour moi, Malraux (avec qui mon père a travaillé au ministère des Affaires culturelles à partir de 1967) était un personnage de roman, créateur et porteur de son propre mythe (un vrai mythomane !).

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Les bio et autobiographies de personnalités de la société civile


Olympe de Gouges

Olympe de Gouges – Catel & Bocquet

Casterman – 486 pages – 26.00 €

Le pitch : Mariée et mère à 18 ans, veuve aussitôt après, Marie Gouze décide ensuite de vivre librement. Elle se fera désormais appeler Olympe de Gouges.

Femme de lettres, fille des Lumières, libertine et républicaine, Olympe a côtoyé la plupart de ceux qui ont laissé leur nom dans les livres d’histoire au chapitre de la Révolution : Voltaire, Rousseau, Mirabeau, La Fayette, Benjamin Franklin, Philippe Egalité, Condorcet, Théroigne de Méricourt, Desmoulins, Marat, Robespierre…

En 1791, quand elle rédige la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, Olympe demande l’égalité entre les sexes et le droit de vote ; des propositions qui resteront révolutionnaires jusqu’au XXe siècle.

Mon avis : Olympes de Gouge, c’est le deuxième volet de la trilogie biographique de Catel Muler (dîtes Catel) et José-Louis Bocquet. Paru en 2012, cette bio graphique fait suite au succès (commercial et d’estime) de Kiki de Montparnasse en 2007. Compte tenu de l’accueil également chaleureux de la critique et des lecteurs pour une oeuvre pourtant a priori peu « grand public », elle sera suivie en 2016 par celle consacrée à Joséphine Baker, qui finira de consacrer le couple d’auteurs.

A chaque fois, l’entreprise représente plus de 400 pages illustrées par une femme pour raconter, en prenant son temps, la vie d’une figure du féminisme.

Des trois figures évoquées plus haut, Olympe de Gouges est certainement la moins connue, mais peut-être la plus intéressante.

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Olympe de Gouge

Portrait d’époque

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Champollion l’égyptien – Christian Jacq

XO – 442 pages – 8.70 €

Le pitch : Juillet 1828 – Décembre 1829 : Jean-François Champollion, le génial déchiffreur des hiéroglyphes, s’aventure enfin en Égypte, dans un Orient mystérieux et redoutable.

Lui « l’Égyptien » est placé à la tête d’une petite communauté de chercheurs qui, d’Alexandrie à Abou-Simbel, connaîtra les joies et les dangers d’une fabuleuse découverte. Une aventure passionnante par un biographe passionné.

Mon avis : Cette biographie romancée de Champollion est une des meilleures choses écrites par Christian Jacq, rédigée à l’époque où la recette de ses romans historiques était encore : 70 % d’histoires, 30 % de roman.

Champollion l’égyptien est une réussite totale, un vrai Tourne Page et, même si tout n’y est pas d’une exactitude historique parfaite, j’y ai découvert des trésors d’informations que je ne connaissais pas malgré mes relatives bonnes connaissances en égyptologie.

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Une duchesse américaine

Consuelo Vanderbilt Balsan : une duchesse américaine

Texto – 448 pages – 11.00 €

Le pitch : Née en 1877 à New York, Consuelo Vanderbilt est issue d’une dynastie de milliardaires américains. Mariée contre sa volonté au 9eme duc de Marlborough, elle rejoint une aristocratie anglaise dont les codes de conduite lui sont imposés.

Elle mène la vie de la café society dans une Angleterre victorienne finissante et cosmopolite, où elle côtoie entre autres la reine Victoria, la famille impériale russe ou son cousin et confident Winston Churchill. Séparée de son époux en 1906, la duchesse s’installe à Londres et devient militante pour les droits des femmes et des enfants. Divorcée en 1921, elle épouse l’aviateur français Jacques Balsan, et mène à Paris une vie mondaine et philanthropique.

Avec élégance et humour, Consuelo Vanderbilt nous dépeint les moeurs, les fastes et les ombres d’un monde en déclin et le destin d’une femme qui avait compris que tout ce qui brille n’est pas or.

Mon avis : Non ! S’il vous plait, ne fuyez pas ! Sauf si vous êtes abonné depuis trente ans à Point de vue, vous risquez de détourner rapidement le regard de ce livre, au pitch peu attrayant pour celui qui ne s’intéresse pas à l’aristocratie anglaise.

Et pourtant, ce serait une erreur !

Sans conteste, l’autobiographie de Consuelo Vanderbilt est absolument passionnante, délicieuse, un véritable livre d’Histoire – avec un grand H – comme il y en a peu.

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Le français qui possédait l'Amérique

Pierre Ménard : le français qui possédait l’Amérique

Texto – 477 pages – 11.00 €

Le pitch : Il était trois fois plus riche que Bill Gates, habitait au Ritz, logeait sa fille à l’Élysée, possédait la Louisiane, achetait des châteaux par dizaines… mais son nom a sombré dans l’oubli.

Antoine Crozat est pourtant l’une des personnalités les plus fascinantes de son époque. Parti de peu, celui que l’on croit fils de cocher doit multiplier les détournements de fonds, spéculations douteuses et autres manipulations pour parvenir au sommet. Au cours de son incroyable épopée, il développe le commerce du café et du tabac, diligente des opérations corsaires, devient le plus grand négociant d’esclaves d’Europe et met en place un trafic international – aussi lucratif qu’illégal – de marchandises et de métaux précieux. En 1712, consécration suprême d’une ascension fulgurante, Louis XIV lui cède une partie de l’Amérique, d’une surface alors équivalente à celle de son propre royaume !

L’histoire vraie, racontée pour la première fois, d’une destinée qui dépasse toutes les fictions.

Mon avis : Comme l’explique très Pierre Ménard, l’auteur très jeune (mais d’une grande maturité) de cet essai historique, pourquoi consacrer une biographie à un homme dont personne ne connait aujourd’hui le nom (y compris votre serviteur) ? Tout simplement pour exhumer Antoine Crozat des oubliettes de l’histoire, parce que son destin le mérite !

Après avoir savouré la lecture de cet ouvrage, je dois bien admettre que l’initiative de Ménard était justifiée. Pourtant, l’homme en lui-même ne mérite que mépris et… oubli ! Antoine Crozat ? Un être totalement égoïste et égocentrique, fermé aux autres et aux arts (contrairement à sa fratrie) et dont la vie privée ne présente strictement aucun intérêt.

Par contre, son parcours est absolument exceptionnel.

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Howard Hughes

Howard Hughes, le milliardaire excentrique

Pocket – 666 pages – 10.00 €

Le pitch : Quelle facette du milliardaire excentrique Howard Hughes la postérité retiendra-t-elle ? Celle d’un inventeur de génie, d’un producteur de cinéma qui sut s’imposer lors du crépuscule du film muet dans les années 20 ? Sans doute. Celle d’une tête brûlée, figure mythique de l’aviation dans une Amérique en quête de héros après la Grande Dépression ? Sûrement.

Contractée à l’âge de 15 ans lors d’un baptême de l’air en hydravion, cette passion ne le quittera plus. Record de vitesse aérienne pulvérisé, tour du monde en avion réalisé en moins de quatre jours : Howard Hughes repoussa toujours plus loin les limites, voulant laisser à jamais son empreinte.

Ce grand séducteur, féru de mécanique, avait tout : la fortune, l’intelligence, le glamour. Son ascension irrésistible semblait ne jamais avoir de fin. Et pourtant…

Mon avis : Howard Hughes est un personnage fascinant. Attention : je n’ai pas dit sympathique : fascinant !

Cette biographie retrace avec talent et précisions (600 pages en format poche) la vie absolument hors du commun de cet homme aux talents et aux vies multiples.

L’aviation, avant tout, mais aussi le business, le cinéma et les femmes (la partie la plus intéressante concerne sa fascination foudroyante pour le grand écran) : autant de passions vécues par ce personnage étonnant.

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Les mémoires authentiques de Vidocq

Les mémoires authentiques de Vidocq

Archipoche – 318 pages – 7.80 €

Le pitch : Fils d’un boulanger d’Arras, Vidocq (1775-1857) est tour à tour délinquant, soldat, déserteur, bandit et forçat. Évadé du bagne, il trahit le  » milieu  » en échange d’une amnistie et se fait engager comme agent secret dans la police, c’est-à-dire comme mouchard. Son zèle y fait merveille. Audacieux, séducteur, machiavélique, il ne recule devant aucun danger.

Placé en 1812 à la tête de la brigade de Sûreté, il invente la police judiciaire. Mais ses méthodes sont crapuleuses, ses agents sans scrupules, ses ennemis nombreux et sa fortune suspecte. De scandales en réhabilitations, d’arrestations en procès à grand spectacle, il survit pourtant à tous les régimes et crée la première agence de détectives privés de l’Histoire. Son rôle équivoque, en 1848, lui sera fatal : le Second Empire l’ignore, son destin rocambolesque prend fin. Sa légende, elle, ne fait que commencer.

Mon avis : C’est bien tardivement (ok, je ne suis pas de la première jeunesse !) que je me suis lancé dans les mémoires de Vidocq, alors que j’aurais pu le faire depuis longtemps (des décennies !) tant son adaptation en série avec Claude Brasseur avait marqué mon enfance.

Voici donc une édition « au plus près de la vérité ».

C’est ce que certifie l’éditeur, mais aussi Roger Martin, auteur de la préface. Une indication importante, tant ces Mémoires ont été, au cours du XIX° siècle, modifiées, augmentées, fabulées, par une succession d’auteurs sans scrupule.

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