[Idées lecture] Le top des livres qui parlent de monstres

Posté le 13 mai 2022, par letournepage, dans Le coin cadeau

 

Une bibliothèque bourrée jusqu’à la gueule de livres de monstres, il y en a que cela fait rêver. Enfin… cauchemarder.

Il faut dire que la littérature, depuis Frankenstein, le roman incroyablement précurseur de Marie Shelley, publié en 1818 (deux siècles déjà !), n’a cessé de labourer le terrain des peurs qui assaillent l’homme, jour et nuit.

Et la naissance de certain de ces monstres a parfois abouti à de flamboyants chefs-d’œuvre, la sélection que je vous présente aujourd’hui en témoigne.

Mais qu’est-ce qu’un monstre ? Plus que celle des dictionnaires officiels, j’aime bien la définition de notre ami Wiki : Un monstre est un individu ou une créature dont l’apparence, voire le comportement, surprend par son écart avec les normes d’une société. Le monstre est, au sens large, perçu comme inspirant la peur, le dégoût, l’empathie ou le mépris.

Le monstre est donc celui qui est différent de nous, et dont la différence nous fait peur. Et l’imagination de l’homme, porté par ses peurs primales, est incroyablement fertile dès qu’il s’agit d’en créer.

Regardez ma classification, toute personnelle : vous y trouverez des vampires, des fantômes,  des zombis, des sorciers, des dragons, des bigfoot, des géants, des loups-garous, des monstres des abimes et – peut-être les plus terrifiants, les monstres qui sont en nous…

Au total, une quarantaine de romans dont la lecture peut vous plonger dans d’incroyables cauchemars pendant… une sacrée tapée de nuits sans lune !

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Les monstres : nos meilleurs ennemis

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Les vampires


Dracula

Dracula – Bram Stoker (1897)

Babelio – 602 pages – 12.70 €

Le pitch : Jonathan Harker, jeune clerc de notaire britannique, est envoyé par son étude dans un sinistre château de Transylvanie afin d’y négocier avec un certain comte Dracula l’achat d’une propriété en Angleterre. Il ne tarde pas à découvrir l’effroyable secret de son hôte, un vampire qui repose dans un cercueil dont il sort la nuit pour étancher sa soif de sang -et le jeune homme devient son prisonnier.

Le comte Dracula part pour l’Angleterre, où il choisit pour première victime Lucy, amie de Mina, la fiancée de Jonathan, avant de s’attaquer à Mina elle-même.

Mon avis : Il ne faut jamais hésiter à relire les chefs-d’oeuvre de son enfance de lecteur. On risque, parfois, bien entendu, d’être déçu, la mémoire magnifiant souvent les impressions du passé. Mais heureusement, cette relecture n’est souvent qu’une confirmation de la qualité de l’oeuvre.

C’est le cas pour le roman fondateur du mythe du vampire, dont l’impressionnante modernité de conception saute aux yeux écarquillés (de peur !) du lecteur.

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Bloodsilver

Bloodsilver – Wayne Barrow 

Folio SF – 496 pages – 9.20 €

Le pitch : 1691 : un bateau transportant de mystérieux passagers aborde la côte est du continent nord-américain. Les vampires viennent de débarquer de la vieille Europe. Ils forment bientôt le Convoi, longue colonne de chariots recouverts de plaques de plomb, et se lancent à la conquête de l’Ouest, anticipant le trajet du chemin de fer dans une lente et implacable progression…

1692 : à Salem, une poignée d’hommes impitoyables fonde la Confrérie des Chasseurs, bien décidés à stopper l’avancée du Convoi et à en découdre avec les créatures des ténèbres.

De Fort Alamo aux territoires sioux, de Wounded Knee à Silver City, les hommes du Nouveau Monde, Billy le Kid, les frères Dalton ou encore Doc Holliday mêlent le sang à l’argent, luttant sans merci contre les vampires, ou formant avec eux d’improbables alliances…

Mon avis : Très belle couverture et pitch étonnant ; deux bonnes raisons pour acheter ce roman dans la prestigieuse collection Folio SF.

Après près de 500 pages d’une lecture dense et passionnante, il faut bien admettre que Bloodsilver est un OLNI pur sucre (OLNI pour, bien entendu, Objet Littéraire Non identifié !). OLNI, car j’avoue ne pas me rappeler avoir déjà lu un récit qui croise si parfaitement deux genres majeurs de la littérature : le roman fantastique et le roman historique.

Introduire la variable « vampire » (à la sauce classique, êtres hybrides suceur de sang venant du fin fond de l’Europe centrale) dans la geste classique de la construction de l’histoire américaine, était une idée formidable, mais la traitement qu’en fait Wayne Barrow dépasse largement la simple démarche opportuniste.

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Entretien avec un vampire

Entretien avec un vampire – Anne Rice

Pocket – 448 pages – 8.10 €

Le pitch :  À San Francisco, un journaliste se fait approcher une nuit par un homme se prétendant être un vampire et disposé à lui livrer l’histoire de sa « vie ».  Jeune propriétaire terrien vivant en Louisiane à la fin du XVIIIe siècle, Louis est un homme dépressif rongé par la culpabilité depuis la mort de ses proches.

Un soir, il est approché par Lestat, une puissante créature, qui le transforme en vampire. Mais Louis n’accepte pas cette nouvelle condition et refuse de tuer des humains pour survivre.

Après quelques années de vie commune sur la plantation de Louis, les deux vampires quittent la Louisiane pour échapper à une révolte d’esclaves ayant percé leur vraie nature. Ils s’installent alors à la Nouvelle-Orléans où Louis se met à imaginer sa vie loin de Lestat qu’il déteste. Ce dernier, ne voulant pas que son compagnon le quitte, transforme Claudia, une jeune enfant de cinq ans, pour que Louis reste à ses côtés.

Mon avis : Avec Entretien avec un vampire, Anne Rice entamait en 1974 une saga, Les chroniques des vampires, qui allait revisiter de fond en comble le mythe du vampire initié en littérature par le Dracula de Bram Stoker trois quarts de siècle plus tôt.

Cette saga s’achèvera, dix tomes plus tard :  le fruit d’une réussite exemplaire. Porté à l’écran en 1994, ce roman va en effet remporter un invraisemblable succès à travers le monde.

Ce succès qui sera à l’origine d’un véritable déferlement – un tsunami ! – de romans sur le mythe du vampire, deviendra même un genre littéraire à part entière !

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Je suis une légende, livre de cauchemars pour Halloween

Je suis une légende – Richard Matheson 

Folio SF – 240 pages – 7.20 €

Le pitch : Comme vous, il croyait que les vampires ne hantaient que les mythes de l’Europe centrale et la littérature d’épouvante. Comme vous, il se trompait. Il est aujourd’hui l’ultime survivant d’une étrange épidémie qui a fait subir à l’humanité une mutation irréversible : le virus qui contraint les hommes à se nourrir de sang les empêche aussi de mourir tout à fait et les oblige à fuir les rayons du soleil.

Ainsi, chaque jour, Robert Neville doit organiser sa survie et chaque nuit subir les assauts des demi-morts affamés. Mais l’horreur atteint son paroxysme lorsqu’il doit résister à l’appel suppliant de la femme qu’il aime…

Mon avis : La première fois que j’ai lu ce petit chef-d’oeuvre (petit par la longueur, immense par la qualité), je devais avoir douze ans, il m’a hanté des nuits et des nuits, des cauchemars épouvantables.

L’histoire est terrifiante, et le propos universel (qu’est-ce que l’homme ?). La preuve : on n’arrête pas de l’adapter au cinéma (la version avec Will Smith est étonnamment intéressante, bien que non fidèle à bien des égards) et les idées qu’il contient ont été pillées maintes et maintes fois par les scénaristes de ces vingt dernières années.

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True blood

True Blood – Charlaine Harris

J’ai lu – 320 à 380 pages (13 volumes) – 8.90 €

Le pitch : « Moi, Sookie Stackhouse, j’ai un faible pour les vampires. Et à La Nouvelle-Orléans, ce n’est pas ça qui manque ! D’ailleurs, un soir, un gentleman amateur d’hémoglobine, Bill Compton, a débarqué dans le bar où je travaille, le Merlotte. Comme j’ai la faculté de lire dans les pensées, j’ai vite compris qu’il avait de gros ennuis… » Les vampires vivent désormais parmi les humains grâce à un substitut leur permettant de se nourrir sans tuer. Mais la méfiance règne toujours à Bon Temps, petite ville de l’Amérique profonde. L’arrivée de Bill, ténébreux vampire du XIXe siècle va bouleverser la vie de la jeune serveuse télépathe, Sookie, d’autant qu’une vague de crimes s’abat sur la ville.

Mon avis : C’est avez un plaisir coupable et tout à fait imprévu que j’ai lu les quatre premiers tomes de la saga de Charlene Harris, dont l’édition française possède des couvertures graphiquement très… alléchantes !

N’hésitez pas à tenter votre chance : la narration est particulièrement efficace et l’humour toujours présent.


Anno Dracula

Anno Dracula – Kim Newman

Le livre de poche – 648 pages – 8.90 €

Le pitch : Londres 1888. Depuis que Dracula a épousé la reine Victoria, la terreur règne sur la capitale. Sous l’influence du sulfureux comte, les citoyens sont de plus en plus nombreux à rejoindre les rangs des vampires, toujours plus puissants, et il ne fait pas bon être simple mortel. Mais la riposte ne se fait pas attendre. Dans les sinistres ruelles de Whitechapel, des prostituées vampires se font assassiner par un mystérieux inconnu aux scalpels d’argent.

Lancés dans la traque du tueur, Geneviève Dieudonné, une vampire à la jeunesse éternelle, et Charles Beauregard, espion pour le Diogene’s Club, vont devoir gravir les échelons du pouvoir. Et s’approcher dangereusement du souverain le plus sanguinaire qu’a jamais connu le royaume…

Mon avis : Les romans consacrés aux vampires qui sortent de l’ordinaire, on peut les compter sur les doigts d’une main. Voilà pourquoi j’ai découvert récemment, avec retard, curiosité et impatience le roman de Kim Newman, Anno Dracula qui, en 1992, a en quelque sorte repris le mythe là où l’avait laissé Bram Stoker (en 1887, donc) pour le « tordre » au travers d’une uchronie pour le moins culottée.

Pas de doute que de nombreux anglais ont du frémir, en découvrant cette Angleterre parallèle où Dracula – Vlad Tepes – a séduit la reine Victoria avant de l’asservir puis de l’épouser, permettant ainsi au peuple vampire d’envahir peu à peu le pays et cohabiter avec les « non morts ».

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Les fantômes et les revenants


L’étrange vie de Nobody Owens

L’étrange vie de Nobody Owens – Neil Gaiman 

J’ai lu – 256 pages – 6.90 €

Le pitch : Nobody Owens est un petit garçon parfaitement normal. Ou plutôt, il serait parfaitement normal s’il n’avait pas grandi dans un cimetière, élevé par un couple de fantômes, protégé par Silas, un être étrange ni vivant ni mort, et ami intime d’une sorcière brulée vive autrefois.

Mais quelqu’un va attirer Nobody au-delà de l’enceinte protectrice du cimetière : le meurtrier qui cherche à l’éliminer depuis qu’il est bébé.  Si tu savais, Nobody, comme le monde des vivants est dangereux…

Mon avis : Je n’ai pas classé ce roman, un des sommets de l’oeuvre de Neil Gaiman, parmi la littérature Jeunesse, car il est véritablement destiné à tous.

C’est une des qualités de cet auteur majeur de la littérature fantaisy/fantastique : cette capacité à revisiter les thèmes de ce genre un peu marginalisé, réservé aux « amateurs », en leur apportant une fraîcheur nouvelle, tout en les rendant accessibles, grâce à la qualité de son style, au plus grand nombre.

Ce récit fantastique est merveilleux. Grâce à une écriture d’une finesse étonnante, un sens de l’image formidable, Gaiman vous emmène dans la brume, au milieu de ce cimetière où l’étrange et l’horreur ne sont que des éléments récurrents du quotidien. Après la mort, qu’y a-t-il ?

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La maison des damnés

La maison des damnés – Richard Matheson 

J’ai lu – 349 pages – 6.20 €

Le pitch : Parce qu’il sent venir la mort et veut savoir si la survie est ou non une réalité, Deutsch fait appel au physicien et parapsychologue Lionel Barrett. Deutsch a acquis, dans l’État du Maine, la maison Belasco — abandonnée depuis trente ans et fatale à tout visiteur : la maison des damnés. A Barrett de percer le mystère du fantôme de Belasco. Deux spirites, un homme et une femme, accompagneront Barrett.

Et les visiteurs découvrent une demeure qui vibre encore de tous les meurtres et de toutes les profanations dont elle a été le théâtre, une demeure qui métamorphose et « possède » ceux qui osent franchir son seuil.

Dans une atmosphère de cauchemar et d’orgie s’engage une lutte atroce…

Mon avis : Quant on aime Richard Matheson, le maître absolu du fantastique (n’en déplaise aux amateurs de Stephen King – dont je fais partie – qui n’est, après tout, qu’un de ces disciples !), impossible de passer à côté de ce roman, modèle absolu du genre.

Certains lecteurs pourraient, sans doute, trouver que ce texte au scénario dense, serré comme un expresso napolitain, manque d’originalité, tant il entre en résonance avec les multiples films de maison hantée tournés au cours des cinquante dernières années. Ce serait pourtant une erreur d’appréciation formidable car c’est au contraire le présent roman qui a inspiré l’intégralité des films de maison hantée !

La maison des damnés est le roman fondateur du genre, celui sans qui il ne serait sans doute pas devenu ce qu’il est…

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Simetierre

Simetierre – Stephen King 

Le livre de poche – 636 pages – 8.90 €

Le pitch : Louis Creed, un jeune médecin de Chicago, vient s’installer avec sa famille à Ludlow, petite bourgade du Maine. Leur voisin, le vieux Jud Crandall, les emmène visiter le pittoresque  » simetierre  » où des générations d’enfants ont enterré leurs animaux familiers.

Mais, au-delà de ce « simetierre », tout au fond de la forêt, se trouvent les terres sacrées des Indiens, lieu interdit qui séduit pourtant par ses monstrueuses promesses.

Un drame atroce va bientôt déchirer l’existence des Creed, et l’on se trouve happé dans un suspense cauchemardesque…

Mon avisSimetierre est un livre redoutable. Trente ans après l’avoir lu, je me rappelle encore, comme si c’était hier, le malaise absolu que j’ai ressenti, au fur et à mesure que ma lecture avançait.

Ce malaise a pris de telles proportions qu’à un moment du récit, peu après que Gage, le fils de Louis Creed, s’approche de la route et… – non, je n’irais pas plus loin, c’est votre tour de vivre ce cauchemar ! – j’ai dû poser le livre, l’abandonner, et attendre plusieurs jours avant de trouver le courage d’en reprendre la lecture.

Dans l’absolu, Simetierre est un des cinq meilleurs livres du pourtant très prolifique Stephen King. Quand je dis « dans l’absolu », c’est que pour une raison très simple, ceux qui l’ont lu ne souhaitent pas en parler et, j’en suis persuadé, personne en l’a jamais offert à un de ses proches : l’impression qu’il laisse est trop horrible !

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Les zombies


World war Z

World War Z – Max Brooks 

Le livre de poche – 544 pages – 8.90 €

Le pitch : La guerre des Zombies a eu lieu, et elle a failli éradiquer l’ensemble de l’humanité.

L’auteur, en mission pour l’ONU – ou ce qu’il en reste – et poussé par l’urgence de préserver les témoignages directs des survivants de ces années apocalyptiques, a voyagé dans le monde entier pour les rencontrer, des cités en ruine qui jadis abritaient des millions d’âmes jusqu’aux coins les plus inhospitaliers de la planète.

Il a recueilli les paroles d’hommes, de femmes, parfois d’enfants, ayant dû faire face à l’horreur ultime. Jamais auparavant nous n’avions eu accès à un document de première main aussi saisissant sur la réalité de l’existence de la survivance humaine au cours de ces années maudites.

Mon avis : Une fois de plus, nous voilà confronté au problème d’une adaptation cinématographique qui cannibalise (en l’espèce, c’est vraiment le cas de le dire !) complètement la notoriété d’un excellent livre, au point que la plupart des gens ignore même que le livre a existé.

Avec Worl War Z, que vous ayez aimé, ou détesté le film, même conseil : oubliez-le aussi vite ! Car à part quelques scènes évoquées, de-ci de-là, il n’a rien à voir avec le roman.

Roman ? Le terme paraît peu approprié puisque Max Brooks (oui ! Le fils de Mel ! Incroyable, non, c’est comme si le fils de Groucho – Marx, également ! – se lançait dans une série sur les vampires ?!) est construit comme un travail documentaire qui, sur le principe, pourrait être écrit par un historien ou un journaliste

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Celle qui a tous les dons

Celle qui a tous les dons – M.R. Carey

Le livre de poche – 528 pages – 8.20 €

Le pitch : Chaque matin, Melanie attend dans sa cellule qu’on l’emmène en cours. Quand on vient la chercher, le sergent Parks garde son arme braquée sur elle pendant que deux gardes la sanglent sur le fauteuil roulant. Elle dit en plaisantant qu’elle ne les mordra pas. Mais ça ne les fait pas rire.

Melanie est une petite fille très particulière…

Mon avis : Les bons romans qui parlent de zombies, cela ne court pas les librairies.

Souvenez-vous : il y a, bien entendu, le chef-d’œuvre Je suis une légende, de Richard Matheson, le non moins génial World War Z, de Max Brooks. Et puis, sous le format BD comics, la saga très longue et très réussie The walkind dead, bien entendu. Mais à part cela…

C’est donc avec joie que je viens vous présenter Celle qui a tous les dons, que je place immédiatement au côté des trois premiers, tant sa lecture m’a embarqué, comme seul sait le faire un très bon Tourne Page.

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Walking dead, livre de cauchemars pour Halloween

Walkind dead- Robert Kirkman & Charlie Adlard

Delcourt – 304 pages – 24.95 €*

Le pitch : Le monde tel que nous le connaissions n’existe plus. La Terre, ravagée par une mystérieuse épidémie, est devenue un cimetière à ciel ouvert. Pire, les morts errent à la recherche des derniers humains pour s’en repaître. Parmi les survivants, Rick, policier, se réveille d’un long coma pour découvrir ce que son monde est devenu. Le choc passé, il doit apprendre à survivre…

Impossible d’échapper au phénomène Walking Dead ! Laissez vous prendre avec la première intégrale.

Mon avis : Parler d’une BD aussi longue (et d’ailleurs toujours en cours en 2016), adaptée en série TV (tout aussi longue et tout aussi inachevée), voilà une gageure que je tente, même si je ne vais pas y passer la journée.

Pour ceux qui n’ont jamais lu ou vu, ni l’une, ni l’autre (il y en a) : vous êtes donc un néophyte, sans trop d’a priori, comme moi en 2009, quand j’ai commencé à acheter les volumes de la série. Chez Delcourt, format intermédiaire (16*25), papier médiocre, entièrement en noir et blanc, 140 planches par tome, prix très élevé pour un format de ce type (14.50 € en 2016).

Si vous n’aimez pas le fantastique, et encore moins les zombies et le gore : passez tout de suite votre chemin ! Vous risquez, au mieux, de vomir tripes et boyaux. Si ce préalable ne vous a pas dégoutté : laissez tomber vos a priori, et tentez votre chance !

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Les sorcier(e)s 


Enchantement

Enchantement – Orson Scott Card 

Points – 580 pages – 4.90 €

Le pitch : 1975. La famille du jeune Ivan, dix ans, s’apprête à quitter l’URSS pour échapper aux persécutions antisémites.

En attendant le visa, la famille se réfugie à la campagne. Le paradis pour Ivan qui explore la forêt… et y découvre une princesse endormie. Mais un monstre le fait fuir. Le temps passe…

1991. Ivan prépare son doctorat. Son sujet : les contes de fées. La chute de l’URSS permet au jeune homme devenu américain de revenir à Kiev travailler sur les archives. Mais Ivan retrouve la clairière de son enfance… Peu avant l’an 1000.

Dans un univers parallèle, la sorcière Baba Yaga et son mari l’Ours préparent de mauvais coups. L’une de leurs victimes, la princesse Katerina, est endormie aux limites de ce monde alternatif et du nôtre. Le baiser d’Ivan la réveille…

Mon avisOrson Scott Card est un formidable auteur, connu dans le monde entier pour son best-seller absolu (et mérité) La stratégie Ender. Mais il a dispersé son talent, beaucoup trop écrit, et surtout pour d’innombrables déclinaisons autour d’Ender d’un intérêt discutable.

Alors, quand je suis tombé sur ce récit, un peu tard (le roman date de 1999) je me suis réjoui de retrouver le Card des débuts, l’auteur fabuleux des Maîtres chanteurs, d’Espoir-du-cerf, ou de la saga d’Alvin le faiseur. Un auteur capable d’élever son imagination vers des terres magiques, inconnues, poétiques…

Enchantement est un… enchantement, ça y est je l’ai fait, un parfait mélange entre notre monde réel et un univers que l’on qualifierait un peu rapidement de conte de fées. Ce gros roman (580 pages en édition poche) est bourré jusqu’à la gueule d’idées, de péripéties, d’humour, de personnages étonnants.

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Harry Potter à l'école des sorciers

Harry Potter à l’école des sorciers – J.K. Rowling 

Folio junior – 320 pages – 8.70 €

Le pitch : Le jour de ses onze ans, Harry Potter, un orphelin élevé par un oncle et une tante qui le détestent, voit son existence bouleversée. Un géant vient le chercher pour l’emmener à Poudlard, la célèbre école de sorcellerie où une place l’attend depuis toujours.

Voler sur des balais, jeter des sorts, combattre les Trolls : Harry Potter se révèle un sorcier vraiment doué. Mais quel mystère entoure donc sa naissance et qui est l’effroyable V…, le mage dont personne n’ose prononcer le nom ?

Mon avis : 1er tome de la saga Harry Potter.

Ce petit roman (beaucoup plus court que les suivants) pose le décor de ce qui va devenir l’univers Harry Potter. Univers : il n’y a pas d’autres mots, tant le génie créatif de J.K. Rowling est parvenu, au fil des années, à faire surgir de nulle part un monde incroyablement complexe et cohérent !

Le lecteur découvre dans ce premier volet le héros et sa « famille » (si on peut qualifier de famille les infâmes personnages qui la compose !). Il le suit lors de son entrée à Poudlar, avec la découverte des très nombreux personnages qui vont faire le succès universel (totalement justifié) de la série.

Harry Potter sera, a n’en pas douter, considéré dans un avenir lointain comme un des meilleurs livres jamais écrits pour les enfants, notamment grâce à la quasi-intemporalité de son univers.

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Les dragons


L'assassin royal - Premier cycle

L’assassin royal – Robin Hobb 

J’ai lu – 1 118 pages – 18.90 €

Le pitch : Au royaume des six Duchés, le prince Chevalerie, de la famille régnante des Loinvoyant – par tradition, le nom des seigneurs doit modeler leur caractère- décide de renoncer à son ambition de devenir roi-servant en apprenant l’existence de Fitz, son fils illégitime. Le jeune bâtard grandit à Castelcerf, sous l’égide du maître d’écurie Burrich.

Mais le roi Subtil impose bientôt que Fitz reçoive, malgré sa condition, une éducation princière. L’ enfant découvrira vite que le véritable dessein du monarque est autre : faire de lui un assassin royal. Et tandis que les attaques des pirates rouges mettent en péril la contrée, Fitz va constater à chaque instant que sa vie ne tient qu’à un fil : celui de sa lame…

Mon avis : Cet énorme volume dont la lecture va vous emmener, non pas au bout de la nuit, mais de plusieurs nuits, est paru à l’origine, en France, en six tomes. Il constitue le roman, finalisé, de L’Assassin royal, imaginé par Robin Hobb entre 1995 et 1997, qui le considérait comme clôt, définitif.

Ce premier cycle, qui se suffit à lui-même et constitue un chef-d’oeuvre absolu de la littérature d’héroïc fantasy. A placer sur le podium, au côté du Seigneur des anneaux et du Trône de fer; rien moins que ça.

De ces trois monuments, L’assassin royal est, de loin, le plus facile à lire et, d’une certaine manière, le plus soft, le moins noir, probablement parce que dans la tête de Robin Hobb, le roman était au départ avant tout destiné aux adolescents.

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Le trône de fer - L'intégrale T1

Le trône de fer – Intégrale T1 à 5

George R.R. Martin 

Editions Pygmalion – 1 044 pages (T1) 23.00 €

Le pitch : Il était une fois, perdu dans un lointain passé, le royaume des Sept Couronnes…

En ces temps nimbés de brume, où la belle saison pouvait durer des années, la mauvaise toute une vie d’homme, se multiplièrent un jour des présages alarmants. Au nord du Mur colossal qui protégeait le royaume, se massèrent soudain des forces obscures; au sud, l’ordre établi chancela, la luxure et l’inceste, le meurtre et la corruption, la lâcheté et le mensonge enserrèrent inexorablement le trône convoité.

Dans la lignée des Rois maudits et d’Excalibur, Le Trône de fer plonge le lecteur, sans lui laisser reprendre souffle, dans un univers de délices et de feu.

Mon avis : Lorsque j’ai entamé la lecture de Le trône de fer, au tout début du millénaire, seuls neuf des quinze (ou plutôt trois des cinq volumes, voir plus bas) de la saga étaient parus, et les romans et le titre original, A Song of Ice and Fire (Un chant de glace et de feu) connus des seuls initiés. Quant au projet d’une adaptation (intitulé Game of thrones), il était encore dans les limbes.

Ce roman de fantasy m’avait été conseillé par un de mes amis, grand lecteur, alors que je sortais de la lecture enthousiaste d’une autre saga fantasy, L’assassin royal. Il m’avait alors dit : tu verras, Le trône de fer, c’est autre chose, c’est du costaud !

Aujourd’hui, avec le recul, je pense qu’il était en dessous de la vérité : par l’ampleur de son récit et de son imagination, la multitude de thèmes et de personnages abordés, mais aussi par la qualité de son écriture, je pense que l’on doit placer cette série au niveau, si ce n’est devant la référence absolue en ce domaine : Le seigneur des anneaux.

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Harry Potter et la Coupe de Feu

Harry Potter et la Coupe de Feu – J.K. Rowling

Folio – 784 pages – 14.00 €

Le pitch : Après un horrible été chez les Dursley, Harry Potter entre en quatrième année au collège de Poudlard. À quatorze ans, il voudrait simplement être un jeune sorcier comme les autres, retrouver ses amis Ron et Hermione, assister avec eux à la Coupe du Monde de quidditch, apprendre de nouveaux sortilèges et essayer des potions inconnues.

Une grande nouvelle l’attend à son arrivée : la tenue à Poudlard d’un tournoi de magie entre les plus célèbres écoles de sorcellerie. Déjà les spectaculaires délégations étrangères font leur entrée….

Harry se réjouit. Trop vite. Il va se trouver plongé au cœur des événements les plus dramatiques qu’il ait jamais eu à affronter.

Mon avis : 4e tome de la saga Harry Potter et sommet de la série, indubitablement.

Nous sommes au milieu de l’histoire, et soudain, durant ces 800 pages passionnantes, nous voyons les héros de l’histoire basculer de l’enfance dans l’âge adulte (le final est, à ce titre, un élément dramatique déclencheur).

Rowling joue dans ce tome sur la corde scénaristique la plus susceptible de passionner ses jeunes (et moins jeunes !) lecteurs : la compétition. La coupe du monde Quidditsch est le cadre de la très longue introduction, avec un final à couper le souffle, d’un efficacité sidérante.

*

Le magyar à pointe

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Téméraire – Naomi Novik

Pocket – 448 pages – 7.80 €*

Le pitch : Alors que les guerres napoléoniennes font rage, le jeune capitaine Will Laurence fait une découverte qui va changer le cours de sa vie. Son vaisseau vient en effet de capturer une frégate française et sa cargaison : un oeuf de dragon très rare.

Les dragons sont utilisés dans les combats aériens par la plupart des nations. Mais celui que va découvrir Will n’est pas tout à fait comme les autres…

Ainsi commence l’histoire d’une amitié indéfectible entre le fabuleux dragon Téméraire et son jeune pilote. Ensemble, ils vont devoir apprendre les tactiques périlleuses de la guerre aérienne. Car la France, dirigée par un Bonaparte plus audacieux que jamais, rassemble ses propres créatures pour transporter ses troupes sur le sol britannique. Laurence et Téméraire se préparent à subir leur baptême du feu !

Mon avis : C’est toujours un plaisir particulier de tomber sur un roman dont on n’attendait rien, ou pas grand-chose, et qui vous procure un plaisir d’autant plus agréable qu’il n’est pas prévu. C’est ce qui m’est arrivé avec le premier tome de la saga Téméraire, que j’ai découverte alors qu’elle venait de s’achever (8 tomes en tout).

Ce qui ressemblait à première vue à une série d’Héroïc Fantasy pour adolescents s’est révélé être en fait une uchronie pour tout public. Le pitch, particulièrement ingénieux (que ce serait-il passé si les guerres napoléoniennes s’étaient déroulées dans un monde où les dragons existent ?), m’a intrigué : je n’ai pas été déçu.

Avec un enthousiasme et une fraîcheur désarmants, Naomi Novick plonge ses lecteurs dans un univers dont elle a particulièrement soigné la cohérence.

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Bilbo le hobbit

Bilbo le Hobbit – J.R.R. Tolkien 

Le livre de poche – 480 pages – 6.90 €

Le pitch : Bilbo, comme tous les hobbits, est un petit être paisible. L’aventure tombe sur lui comme la foudre quand le magicien Gandalf et treize nains barbus viennent lui parler de trésor, d’expédition périlleuse à la Montagne Solitaire gardée par le grand dragon Smaug, car Bilbo partira avec eux !

Il traversera les Terres Solitaires et la forêt de Mirkwood dont il ne faut pas quitter le sentier, sera capturé par les trolls qui se repaissent de chair humaine, entraîné par les gobelins dans les entrailles de la Terre, contraint à un concours d’énigmes par le sinistre Gollum, englué par la toile d’araignée géante…

Mon avis : Bien entendu, nous pourrions faire comme si vous n’aviez jamais entendu parler de ce roman de J.R.R. Tolkien. Mais ce n’est pas possible. Alors, juste quelques remarques.

Premier point : Bilbo est un roman qui s’adresse très clairement avant tout à la jeunesse, alors que Le seigneur des anneaux est avant tout un roman destiné aux adultes.

Deuxième point : Bilbo est infiniment plus aisé à lire que Le seigneur : moins de personnages, une intrigue plus linéaire et, je le pense vraiment, un style beaucoup plus agréable.

Troisième point : il est préférable (je pense même : indispensable) de lire Bilbo avant d’entamer Le seigneur.

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Les bigfoots, géants et autres êtres de cauchemar


Frankenstein, livre de cauchemars pour Halloween

Frankenstein – Marie Shelley (1818)

Folio SF – 336 pages – 4.80 €

Le pitch : A la suite d’une manipulation scientifique hasardeuse, Victor Frankenstein parvient à « animer la matière inerte » et crée un nouvel homme. Mais, horrifié par sa créature, il l’abandonne.

Livré à lui-même, rejeté par tous ceux qu’il croise, le monstre, plein de haine, se révolte contre celui qui lui a donné la vie.

Dans ce terrifiant roman qui mêle le gothique, le fantastique et la science-fiction, Mary Shelley peint un être aussi effrayant que touchant, qui aspire désespérément à se rapprocher des hommes…

Mon avis : Le Frankenstein de Mary Shelley fait certainement partie des romans qui, dans l’histoire littéraire, ont véhiculé le plus d’images, de fantasmes, nourri le plus l’imagination des lecteurs et inspiré celle des auteurs. Pourtant, aujourd’hui, ce livre fondamental, dans le sens propre du terme, est très peu lu.

Raison la plus souvent invoquée ? C’est un bouquin d’horreur désuet, au style démodé. Rien n’est plus faux.

Sans Frankenstein de Shelley, sans Dracula de Bram Stoker, et sans les Nouvelles d’Edgar Poe, la littérature contemporaine ne serait pas la même. Ces auteurs ont, à eux trois, créé des mythes, inventé un genre, défini des règles. Frankenstein, c’est l’invention de la créature qui échappe à son démiurge et c’est le déni de la mort, qui devient réversible.

A la (re, re, re) lecture de ce roman, j’ai été frappé par la complexité et la modernité de sa construction, agencement subtil de roman épistolaire et de récit à plusieurs voix qui en inspirera plus d’un par la suite. Tout le monde oublie que Mary Shelley l’a écrit en 1818, vingt ans après Dracula, alors que le roman moderne commençait à peine à prendre son essor !

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Terreur

Terreur – Dan Simmons 

Pocket – 1 056 pages – 11.50 €

Le pitch : 1845, Vétéran de l’exploration polaire, Sir John Franklin se déclare certain de percer le mystère du passage du Nord-Ouest. Mais l’équipée, mal préparée, tourne court , le Grand Nord referme ses glaces sur Erebus et Terror, les deux navires de la Marine royale anglaise commandés par Sir John.

Tenaillés par le froid et la faim, les cent vingt-neuf hommes de l’expédition se retrouvent pris au piège des ténèbres arctiques. L’équipage est, en outre, en butte aux assauts d’une sorte d’ours polaire à l’aspect prodigieux, qui transforme la vie à bord en cauchemar éveillé.

Quel lien unit cette chose des glaces à Lady Silence, jeune Inuit à la langue coupée et passagère clandestine du Terror ? Serait-il possible que l’étrange créature ait une influence sur les épouvantables conditions climatiques rencontrées par l’expédition ? Le capitaine Crozier, promu commandant en chef dans des circonstances tragiques, parviendra-t-il à réprimer la mutinerie qui couve ?

Mon avis : Dans l’univers Dan Simmons, il y a des sommets splendides (L’échiquier du malHypérion), et des abîmes sans fond (Flashback). Avec Terreur, on se retrouve clairement en altitude, pas loin d’un géant comme Ilium.

Même si ce roman n’a rien à voir avec de la Science Fiction, et si je l’ai classé dans la catégorie Fantastique, c’est uniquement pour ne pas vous tromper sur la marchandise : il y a bien un élément fantastique, très présent, dans ce très, très épais ouvrage (plus de 700 pages en version brochée, plus de 1 000 pages en poche !), mais ce n’est pas l’essentiel du propos, loin de là.

En fait, Dan Simmons embarque ses lecteurs pour une expédition dans l’extrême Grand Nord, en plein milieu du XIX° siècle, au moment des voyages d’exploration vers les pôles.

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Coffret Les Ogres-Dieux

Les Ogres-Dieux – Coffret 3 volumes 

Hubert & Bertrand Gatignol

Editions Soleil – 500 pages – 74.95 €

Exceptionnel coffret regroupant les trois tomes de la saga des Ogres-Dieux, chef-d’oeuvre de la BD française contemporaine. Un cadeau fabuleux pour les fêtes à destination des amateurs de contes fantastiques et de graphismes exceptionnels.

Vous trouverez ci-après, la critique du premier album, Petit.

Les Ogres-Dieux - Petit

 

Le pitch :  Petit est le fils du Roi-Ogre. A peine plus grand qu’un simple humain, il porte sur lui le signe de la dégénérescence familiale qui rend chaque génération plus petite que la précédente à force de consanguinité.

Son père veut sa mort mais sa mère, qui voit en lui la possible régénération de la famille puisqu’il pourrait s’accoupler à une humaine tel que le fit jadis le Fondateur de la lignée, le confie à sa tante Desdée, la plus ancienne d’entre eux. Déshonorée en raison de son amour pour les humains, elle vit recluse dans une partie de l’immense château. Seulement voilà, contrairement au souhait de sa mère, elle tentera d’élever Petit à l’inverse des murs familiales…

Tiraillé entre les pulsions violentes dont il a hérité et l’éducation humaniste qu’il a reçue de Desdée, Petit trouvera-t-il sa place ? Et survivra-t-il à l’appétit vorace de sa famille ?

Mon avis : Petit, c’est le premier tome du diptyque Les Ogres-Dieux. Un titre tout à fait adapté à l’histoire, mais qui reflète bien mal l’album et l’entreprise qu’il représente, car ce titre est tout simplement GÉANT !

Géant par la taille : l’ouvrage publié par les Editions Soleil (chapeau bas, messieurs !) est une des plus belles réussites de la BD de ces dernières année. un album lourd, si lourd qu’il en est impressionnant (et dont le prix élevé – 28 € – est pour une fois parfaitement justifié).

Les Ogres-Dieux T1 - Petit

*

Couverture très épaisse, plus de 150 pages imprimées sur un papier à l’épais grammage avec un soin méticuleux en bichromie absolue (à l’exception des intertitres) : que du noir et blanc, avec des contrastes phénoménaux.

Géant par le contenu car cette histoire est celle de la race des géants qui, à un moment, sont apparus pour dominer le monde puis, peu à peu, ont perdu de leur superbe.

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Dévolution

Dévolution – Max Brooks 

Calmann Levy – 334 pages  – 19.90 €

Le pitch : Bienvenue à Greenloop, près de Seattle, petite communauté écolo privilégiée permettant à des ultra-riches de vivre au plus près de la nature, mais avec une technologie de pointe. Quand un proche volcan entre en éruption, Greenloop est soudain coupée du monde, et ses habitants jetés dans une épreuve de survie au jour le jour.

Kate Holland relate dans son journal intime comment son petit coin de paradis devient un enfer, surtout quand s’abat sur les survivants un prédateur inattendu : le Bigfoot. Pour survivre, la communauté doit désapprendre tout ce que le monde moderne lui a inculqué.

Entre le journal de Kate et les nombreux témoignages extérieurs, nous reconstituons une ahurissante histoire de survival horror. À la fois conte horrifique et voyage scientifique, Dévolution est une lecture intense, qui questionne le conflit entre nature et monde civilisé.

Mon avis : Une bonne douzaine d’années après Worl War Z,  ce titre mondialement célèbre, Max Brooks récidive dans le genre.

Mais cette fois, pas d’histoire et d’horreur planétaire : il préfère s’en tenir à un angoissant huit clos consécutif à une catastrophe locale (l’explosion d’un volcan, un phénomène naturel proche de celui du Mont Saint Helens) où quelques humains vont se retrouver agressé par de drôles de monstres.

Enfin… drôles n’est peut-être pas le terme adéquat : comme vous l’avez lu dans le pitch, il s’agit d’une tribu de bigfoot, ces yétis légendaires d’Amérique du nord. Des bestioles sacrément dangereuses, surtout quand la faim les pousse à quitter leur montagne pour chercher quelque chose à se mettre sous la dent.

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Les loups-garous et autres monstres de la nuit


Nuit d'été

Nuit d’été – Dan Simmons 

Le livre de poche – 597 pages – 8.90 €

Le pitch : Les pensionnaires d’un internat de l’Illinois sont les témoins d’une série d’événements mystérieux et terrifiants : l’un d’entre eux disparaît, des bruits incompréhensibles se font entendre, un soldat de la Première Guerre mondiale réapparaît…

L’enquête menée par un petit groupe de collégiens va les mener vers les bâtiments gothiques d’une ancienne école abandonnée, Old Central.

Et c’est, au coeur de l’été, le plus insoutenable des face-à-face qui commence : celui qui met aux prises l’innocence avec la plus monstrueuse terreur qu’on puisse imaginer…

Mon avis : Un des plus grands plaisirs de lecteur est de découvrir tardivement un roman d’un de ses auteurs de genre favoris, roman qui vous avait échappé jusqu’alors pour une raison inconnu.

C’est ce qui vient de m’arriver avec Nuit d’été, de Dan Simmons, un des meilleurs auteurs de SF et de fantastique du dernier quart de siècle.

La réussite est indiscutable, magistrale même, car l’auteur prend le temps de poser très, très longuement l’intrigue qui, si vous êtes un fan de Stephen King, va vous faire penser à quelque chose…

Une équipe de jeunes garçons qui côtoient des événements étranges, cela ne vous dit rien ? Bon sang, mais c’est bien sûr… Ça ! , le sommet du roi himself !

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L'année du loup garou, livre de cauchemars pour Halloween

L’année du loup-garou Stephen King & Bernie Wrightson

Albin Michel – 130 pages – 16.50 €*

Le pitch : Tout a commencé en janvier, une nuit de pleine lune. Le premier hurlement fut celui d’un employé du chemin de fer quand il sentit les crocs lui déchirer la gorge. Puis, le mois suivant, celui de souffrance extatique d’une femme attaquée dans son lit douillet.

Depuis, chaque nuit de pleine lune, la petite ville de Tarker Mills (Maine) est en proie à l’horreur. Qui sera le prochain ? Une chose est certaine. Quand la lune s’arrondit au-dessus de Tarker Mills, des grondements à moitié humains se mêlent aux gémissements du vent. Et partout, les empreintes d’un monstre que rien ne semble pouvoir rassasier.

*

Mon avis : Stephen King (première vie, avant son accident) était capable, parfois, de sortir du domaine du fantastique, pour plonger dans l’horreur pur. Son objectif : prendre un thème mythique de la littérature d’horreur et se l’approprier en le magnifiant : le vampirisme, avec Salem, les morts-vivants, avec Simetierre, et donc les loup-garous, avec ce récit.

À chaque fois, c’est une vraie réussite. Présenté sous forme de douze récits déroulés dans l’ordre chronologique, un pour chaque mois de l’année, le roman permet de plonger peu à peu dans l’ambiance angoissante d’une petite ville où, à chaque pleine lune, des meurtres ont lieu.

Cela monte, monte peu à peu jusqu’à ce que…

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Rosemary's baby

Rosemary’s baby – Ira Levin 

Pavillons poche – 368 pages – 9.50

Le pitch : Un cinq pièces au Bradford en plein coeur de New York, quel bonheur pour un jeune couple ! Rosemary et Guy n’en reviennent pas. Les jaloux disent que l’immeuble est maudit, marqué par la magie noire, que le sinistre Marcato y habita, que les soeurs Trench y pratiquèrent des sacrifices immondes…

Peu de temps après l’arrivée de Rosemary, une jeune fille se jette par la fenêtre. Une étrange odeur règne dans les appartements. Quant aux voisins, leurs yeux sont bizarres, leurs prévenances suspectes. Guy lui-même change, et sa jeune femme, poursuivie par des rêves atroces, lutte en vain contre une terreur grandissante.

Que deviendra, dans ces conditions, le bébé de Rosemary…?

Mon avis : Vous croyez que Stephen King est définitivement le meilleur auteur fantastique de ces dernières décennies ? Ah ! Ah ! Pauvres mortels !

Il serait temps de vous plonger dans ce roman fabuleux, écrit par Ira Levin, cet important auteur passé en France un peu à côté de la postérité, pourtant largement méritée (voir par ailleurs ma critique d’Un bonheur insoutenable) !. Est-ce mieux que S. King ? Non, mais c’est aussi accompli que certains de ses meilleurs romans fantastiques.

Mais, allez-vous me dire, vous avez déjà vu l’adaptation cinématographique de Roman Polanski !… Certes, et cette adaptation, fidèle, est remarquable. Mais elle ne vaut pas le roman dont elle est tirée, qui est un petit-chef-d’oeuvre de perversité et de manipulation psychologique.

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Relic, livre de cauchemars pour Halloween

Relic – Preston & Child

J’ai lu – 544 pages – 8.50 €*

Le pitch : Le Muséum d’histoire naturelle de New York prépare une grande exposition sur les croyances mystiques des peuples primitifs. Mais une série de meurtres sauvages sème la panique…

D’où vient cette présence mystérieuse qui semble hanter les recoins du musée ? C’est ce que Aloysius Pendergast, expert du FBI, est bien décidé à découvrir.

La réponse pourrait-elle se trouver dans les sous-sols, là où ont été oubliées ces mystérieuses caisses, derniers vestiges d’une expédition en Amazonie dont personne n’est revenu ?

Mon avis : Le thriller horrifique (et fantastique), ce n’est a priori pas ma tasse de thé. Mais il y a un petit moment, j’ai voulu lire un des romans de Preston & Child, ce duo d’auteurs qui remportent un réel succès de l’autre côté de l’Atlantique, et je suis plutôt bien tombé, car ce roman est vraiment réussi !

Il s’agit du premier récit tournant autour de l’inspecteur Pendergast, héros récurrent de ces auteurs. Alors, pourquoi ai-je tourné à une vitesse vraiment convaincante les 540 pages de ce récit très prenant ?

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Les monstres qui sont en nous


Shining, livre de cauchemars pour Halloween

Shining  – Stephen King 

Le livre de poche – 576 pages – 7.90 €

Le pitch : Situé dans les montagnes Rocheuses, l’Overlook Hotel est tenu pour être l’un des plus beaux lieux du monde. Beauté, confort, luxe, volupté… L’hiver, l’hôtel est fermé. Coupé du monde par le froid, la neige, les glaces. Alors seul l’habite un gardien.

Celui qui a été engagé cet hiver-là s’appelle Jack Torrance, un alcoolique qui tente d’échapper à l’échec et au désespoir. Avec lui vivent sa femme, Wendy, qui espère, grâce à cet isolement, reconstruire son foyer menacé, et surtout leur enfant. Danny. Danny qui possède le don de sentir, de voir, de ressusciter les choses et les êtres, les événements que l’on croit morts.

Ce qu’il voit, lui, dans les cent dix chambres vides de l’Overlook Hotel, c’est la présence du démon. Cauchemar ou réalité le corps de cette femme assassinée ? ces bruits de fête qui dérivent dans les couloirs ? cette vie si étrange qui anime l’hôtel ?

Mon avis : Shining est le troisième roman de Stephen King publié. Après le succès de Carrie (roman et film), l’auteur parvient à faire beaucoup mieux, puisque Shining est sans conteste un de ses chefs-d’oeuvre, et que l’adaptation au cinéma de Stanley Kubrick est tout autant une réussite éclatante qu’un énorme succès commercial. Que rêver de mieux ?!

Ce qui est le plus frappant, lorsqu’on relit cet épais roman (mais où l’on ne s’ennuie pas à une seule page !), c’est la virtuosité avec laquelle King reprend tous les thèmes sur l’enfance développés dans son premier roman (les pouvoirs parapsychologiques subis et non maîtrisés, les traumatismes familiaux avec des parents dysfonctionnels), et parvient à en faire un récit virtuose, équilibre parfait entre le thriller psychologique, le récit fantastique et le pur roman horrifique.

Shining fout la trouille, il faut le dire, le livre fait partie des quelques œuvres de l’auteur qui ne sont pas simplement inquiétantes, mais qui font viscéralement peur.

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L'étrange cas du Dr Jekyll et de Mr Hyde

L’étrange cas du Dr Jekyll et de Mr Hyde – RL Stevenson

Le livre de poche – 112 pages – 4.90 €

Le pitch : Lors d’une promenade nocturne dans les rues brumeuses de Londres, Utterson, notaire de son état, apprend que son vieil ami le Dr Jekyll a signé un chèque de dédommagement à la place d’un certain Mr Hyde qui avait bousculé une jeune fille.

Troublé par cette nouvelle, Utterson se plonge dans le testament de son ancien camarade d’études qui stipule qu’en cas de décès ou de disparition d’une durée supérieure à trois mois, tous ses biens devront aller à son  » ami et bienfaiteur Edward Hyde « .

Ce document inquiète le notaire. D’abord parce qu’il ignore tout de ce Mr Hyde, ensuite parce que ce dernier commence à être associé à un monstre imprévisible et répugnant. Utterson va alors enquêter sur le lien qui peut unir le Dr Jekyll et Mr Hyde. Mais il est loin d’imaginer les révélations macabres qui l’attendent.

Mon avis : Le cas étrange du Dr Jekyll et de Mr Hyde est certainement un des récits les plus adaptés de l’histoire de la littérature : télévision, cinéma, BD, elles se comptent par dizaines, en incluant certaines parodies dont la plus célèbre (et la plus réussie) est sans conteste Dr Jerry and Mister Love, de Jerry Lewis.

C’est dire l’importance de l’oeuvre : en écrivant cette très longue nouvelle, Stevenson ne devait pas imaginer une seconde qu’il touchait à à un thème à la portée universelle !

L’histoire est universellement connue, je vous laisserais donc lire simplement le pitch, pour me concentrer sur deux points essentiels :

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Une cosmologie de monstres

Une cosmologie de monstres – Shaun Hamill 

Albin Michel – 416 pages – 24.00 €

Le pitch : « Dans Une Cosmologie de monstres, Shaun Hamill allie brillamment les univers angoissants de H.P. Lovecraft avec l’histoire contemporaine d’une famille menacée de destruction par des forces surnaturelles. Il réussit son coup, parce que ces braves gens pourraient être nos voisins. L’horreur ne fonctionne que lorsque nous nous attachons aux personnes concernées ; nous nous attachons aux Turner, et leurs cauchemars deviennent les nôtres. La prose de Hamill est sobre, tout simplement belle. Voilà à quoi ressemblerait un roman d’horreur signé John Irving. J’ai adoré ce livre, et je pense qu’il vous plaira aussi. » Stephen King

La Famille Turner, de Vandergriff (Texas), se tient sur le seuil d’un monde terrifiant dominé par une cosmologie de monstres. Est-ce le leur ou est-ce le nôtre ?

Mon avis : Porté par une rumeur dithyrambique et – avant tout – par une critique / déclaration d’amour du maître Stephen King – au point que l’éditeur l’a utilisé comme quasi unique présentation sur la 4ème de couverture – le premier roman de Shaun Hamill avait tout pour se casser la gueule; car, comme vous le savez, rien de plus dangereux que l’éloge excessive !

Pourtant, 400 pages de lecture plus loin, je dois bien admettre que le jeune auteur mérite toute notre attention (permettez-moi de parler au nom de la communauté des amateurs de romans fantastiques…). Pourtant, le roman n’a franchement pas grand chose avec l’oeuvre et l’univers de H.P. Lovecraft, même s’il y est fait référence (à coup de citations) tout au long du livre.

En fait, il mérite mieux que cette analogie : Shaun Hamill possède un style bien à lui et il crée, tout au long des 400 pages du récit, une ambiance dont le fantastique diffus, presque impalpable, va infuser peu à peu pour marquer l’esprit du lecteur, tel les effluves récurrentes d’un mauvais rêve (un cauchemar ?) au réveil.

Premier roman, certes, mais déjà quelle maîtrise !

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Moi, ce que j'aime, c'est les monstres

Moi ce que j’aime, c’est les monstres – Emil Ferris 

Monsieur Toussaint Louverture – 416 pages – 34.90 €

Le pitch : Chicago, fin des années 1960. Karen Reyes, dix ans, adore les fantômes, les vampires et autres morts-vivants. Elle s’imagine même être un loup-garou: plus facile, ici, d’être un monstre que d’être une femme. Le jour de la Saint-Valentin, sa voisine, la belle Anka Silverberg, se suicide d’une balle dans le coeur. Mais Karen n’y croit pas et décide d’élucider ce mystère.

Elle va vite découvrir qu’entre le passé d’Anka dans l’Allemagne nazie, son propre quartier prêt à s’embraser et les secrets tapis dans l’ombre de son quotidien, les monstres, bons ou mauvais, sont des êtres comme les autres, ambigus, torturés et fascinants.

Journal intime d’une artiste prodige, Moi, ce que j’aime, c’est les monstres est un kaléidoscope brillant d’énergie et d’émotions, l’histoire magnifiquement contée d’une fascinante enfant. Dans cette oeuvre magistrale, tout à la fois enquête, drame familial et témoignage historique, Emil Ferris tisse un lien infiniment personnel entre un expressionnisme féroce, les hachures d’un Crumb et l’univers de Maurice Sendak.

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Moi, ce que j'aime, c'est les monstres

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Mon avis : La rentrée littéraire 2018 aura été marqué par l’incroyable buzz généré par la sortie de ce roman graphique (ou du moins : de la première partie de cette oeuvre monumentale).

Il faut dire que le livre d’Emil Ferris (c’est une femme) est en lui-même un objet extraordinaire : incroyablement massif, épais, grand et large, l’album – dont le visage de femme figurant sur la  couverture crayonnée saute littéralement au visage du lecteur curieux – est tout simplement hors norme.

Deux kilos de papier, imprimé comme s’il s’agissait d’un énorme cahier d’écolier, sur des feuilles à carreau avec une reliure spirale en trompe-l’œil : un travail d’édition remarquable, bravo aux éditions Monsieur Toussaint Louverture !

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Moi, ce que j'aime, c'est les monstres

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Et là, je ne vous parle que de l’extérieur du livre, car si vous ouvrez l’objet c’est… woww ! Unbeliveable ! Un torrent de plus de 400 planches recouvertes – sans le moindre espace libre – de graphismes crayonnés (essentiellement au bic noir ou bleu) aux reliefs fabuleux…

Comment décrire l’impression que peut procurer la vision de ces dessins fantastiques (dans tous les sens du terme !) ? Comment ? C’est impossible, il faut aller le voir pour comprendre.

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Amour monstre

Amour monstre – Katherine Dunn 

Gallmeister – 494 pages – 11.80 €

Le pitch : La joyeuse famille Binewski est tout sauf banale. Ivres d’amour et nourrissant de grands projets pour leur spectacle itinérant, Al et Lil décident d’engendrer à coup d’amphétamines et de radiations la plus belle brochette de phénomènes de foire au monde. Et les résultats sont impressionnants ! Pour autant, cette famille d’enfants montres est habitée de passions bien humaines…

Un roman culte finaliste du National Book Award et best-seller aux Etats-Unis depuis vingt-cinq ans.

Mon avisAmour monstre… quel meilleur titre Katherine Dunn aurait-elle pu trouver, il y a plus d’un quart de siècle, pour le roman auquel elle aura consacré une bonne partie de sa vie (elle est aujourd’hui décédée) ? Difficile à imaginer, tant son roman parle d’amour, tout autant que de monstruosité !

« Entrez ! Entrez ! » pourrait rugir le bonimenteur que je suis pour vous inciter à entrer dans cette oeuvre monstre. « Venez découvrir l’indescriptible, l’innommable, l’inmontrable !  »

Et si, lecteur potentiel, fasciné par mon boniment et la quatrième de couverture, vous pénétrez sous le chapiteau de ce récit unique, exceptionnel, vous n’allez pas en sortir indemne !

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Black hole

Black hole – Charles Burns 

Delcourt – 300 pages – 29.95 €

Le pitch : C’était comme une horrible partie de chat… On finit par découvrir qu’il s’agissait d’une nouvelle maladie qui n’affectait que les adolescents. On la surnomma la  » peste ado  » et  » la crève « . Les symptômes en étaient aussi variés qu’imprévisibles…

Certains s’en tiraient à bon compte – quelques bosses ou une vilaine éruption cutanée -, d’autres devenaient des monstres ou il leur poussait de nouveaux membres… mais quels que fussent les symptômes, une fois touché, on était  » le chat  » pour toujours.

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Black hole

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Mon avis : Black hole est un drôle de bouquin.

Un roman graphique de trois cents planches (!) publié initialement en six volumes, mais que vous trouvez facilement en intégrale.

Pendant plusieurs années, j’ai flirté avec le livre dans les librairies : attiré par sa couverture et les illustrations en noir et blanc incroyablement graphiques, j’ai parcouru le volume, sur le point de l’acheter puis, à chaque fois, je l’ai reposé, car mon œil était tombé sur quelques planches où il se passait des choses tellement étranges que j’en étais choqué…

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Black hole

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Un roman graphique pour post-adolescent, parfois obscène, souvent horrifique : mais qu’est-ce que c’était que ce truc ?

Et puis un jour, j’ai craqué. Et plongé dans cette histoire qui ne ressemble à rien d’autre. Avant d’en ressortir, bien plus tard, un peu asphyxié.

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ça

Ça (2 tomes) – Stephen King 

Le livre de poche – 1 436 pages – 17.50 €

Le pitch : Enfants, dans leur petite ville de Derry, Ben, Eddie, Richie et la petite bande du club des ratés, comme ils se désignaient, ont été confrontés à l’horreur absolue : ça, cette chose épouvantable, tapie dans les égouts et capable de déchiqueter vif un garçonnet de six ans…

Vingt-sept ans plus tard, l’appel de l’un d’entre eux les réunit sur les lieux de leur enfance. Car l’horreur, de nouveau, se déchaîne, comme si elle devait de façon cyclique et régulière frapper la petite cité.

Mon avis : Les deux tomes du chef d‘oeuvre de Stephen King (ici, les deux tomes se justifient, car le roman est énorme, plus de 3 millions de signes !).

Il est assez curieux de voir que, chez tous les fans de King, une très large majorité d’entre eux se rejoignent pour considérer ce livre comme le sommet de sa carrière, alors que sa bibliographie ne manque pas de livres remarquables.

Une telle unanimité est un signe qui ne trompe pas : courrez lire Ça, vous ne vous en remettrez jamais ! Alors, pourquoi un chef-d’oeuvre ?

La raison la plus évidente semble être la capacité unique de Stephen King a faire ressentir à ses lecteurs les peurs primales et, parmi elles, les plus terrifiantes, celles de l’enfance.

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Le mystère du lac

Le Mystère du lac – Robert R. McCammon 

Le livre de poche – 768 pages – 8.50 €

Le pitch : Ce que le petit Cory a vu ce matin froid de printemps, au fin fond de l’Alabama, jamais il ne pourra l’oublier : une voiture folle, surgie de nulle part, s’enfonçant dans les profondeurs du lac, un inconnu attaché au volant par des menottes. il luttera de toutes ses forces d’enfant pour découvrir la vérité et conjurer les puissances démoniaques que le mystère du lac a libérées. une étrange prêtresse noire, centenaire, tentera de le guider…

À la lisière du fantastique et du merveilleux, dans le décor mythique du sud profond, Le Mystère du lac évoque, au long d’un périlleux parcours initiatique, les sortilèges d’un pays à jamais disparu : celui de l’enfance.

Mon avis : Parfois, la découverte d’un auteur tient à pas grand chose. Une discussion, un titre évoqué à la radio ou à la télévision, un avis écrit sur un post-it… Avec Robert McCammon, c’est le destin. Un bouquin trouvé au fond d’une brocante. Improbable, tant les livres de l’auteur ont été soigneusement évités par l’édition française.

Incroyable : comment un auteur aussi encensé et connu aux Etats-Unis – quasiment l’équivalent de Stephen King dans la littérature fantastique – peut-il être aussi ignoré en France ?

Plus de vingt romans publiés aux US, et tout juste une demi-douzaine en France, la plupart étant épuisés depuis belle lurette ?!

Et pourtant… Le mystère du lac est un grand roman de pur divertissement, tel qu’on rêve d’en lire enfant, adolescent, adulte… à tous les âges de la vie.

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Les monstres des abimes


20 000 lieues sous les mers

20 000 lieues sous les mers – Jules Verne

Folio – 400 pages – 5.90 €

Le pitch : Un monstre marin, « une chose énorme », ayant été signalé par plusieurs navires à travers le monde, une expédition est organisée sur l’Abraham Lincoln, frégate américaine, pour purger les mers de ce monstre inquiétant.

À bord se trouvent le Français Pierre Aronnax, professeur au Muséum de Paris, et Conseil, son fidèle domestique. Une fois parvenus en vue du monstre, deux immenses trombes d’eau s’abattent sur le pont de la frégate, précipitant Aronnax, Conseil et le harponneur canadien Ned Land sur le dos du monstre… qui se révèle être un fabuleux sous-marin, le Nautilus, conçu et commandé par un étrange personnage, le capitaine Nemo, qui paraît farouchement hostile à toute l’humanité !

Condamnés à ne plus jamais revoir leur patrie, leurs parents, leurs amis, la plus extraordinaire aventure commence pourtant pour les trois hommes…

Mon avis : J’ai pu expliquer par ailleurs, à propos de Jules Verne, comme un roman adoré alors qu’on était adolescent, peut parfois être décevant à la relecture, des années plus tard. Ce fut le cas pour Voyage au centre de la Terre. Heureusement, les relectures sont parfois beaucoup plus heureuses, et c’est le cas pour Vingt mille lieux sous les mers ! Ce très gros roman n’est pas parfait, loin de là.

On y retrouve en effet le principal défaut – et le péché mignon – de Jules (vous permettez que je l’appelle Jules ?) : la propension à dérouler un savoir scientifique autodidacte (celui de l’époque, parfois très daté) sans y mettre de limites, au risque de casser, parfois, le cours du récit, et en décourager certains (j’ai pu remarquer à quel point la lecture peut rebuter, aujourd’hui, certains adolescents). Mais à côté de ça, quelle aventure !

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L'appel de Cthulhu

L’appel de Cthulhu – H.P. Lovecraft 

Editions Bragelonne – 64 pages – 26.00 €

Le pitch : Boston, 1926. Suite au décès, dans des circonstances étranges, de son grand-oncle, Francis Thurston découvre dans les documents dont il hérite l’existence d’une secte vouant un culte à une créature innommable, endormie depuis des millions d’années.

Sacrifices indicibles pratiqués dans les bayous de Louisiane, meurtres mystérieux perpétrés dans divers endroits du globe, artistes sombrant dans la démence après des visions nocturnes terrifiantes, renaissance de cultes ancestraux et surtout, une cité cyclopéenne surgissant de l’océan lors d’une tempête…

Thurston va comprendre peu à peu que les recherches de son grand-oncle concernant le culte de Cthulhu étaient bien trop proches de la vérité et que, dans l’ombre, des adeptes œuvrent au réveil de leur dieu païen, prêts à faire déferler la folie et la destruction sur le monde.

Mon avisL’appel de Cthulhu, c’est tout de même un des textes fondateurs du roman fantastique.

Une nouvelle, – une petite trentaine de pages serrées dans l’édition intégrale de l’oeuvre de Lovecraft en deux volumes de la collection Bouquin qui se trouve dans ma bibliothèque depuis un paquet d’années – écrite en 1928, et qui sera le point de départ de tant de choses…

Le départ d’une série de textes formidables du grand auteur américain, tout d’abord, organisés autour du mythe de Cthulhu.

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