Les livres qui parlent de froid, de neige et de glace

Posté le 2 décembre 2023, par letournepage, dans Le coin cadeau

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Dieu sait si les livres (romans, essais, biographies) consacrées aux mystères des contrées les plus chaudes du globe sont nombreux.

La fascination pour le soleil, les îles, l’exotisme des terres de l’hémisphère sud (Afrique, Australie, Amérique du dus), associés à la chaleur, l’amour, la passion, est  infinie !

Mais dès qu’on passe aux extrêmes inverses, quand on cherche les romans, les essais, les BD consacrés au froid, la neige, la glace, il n’y a plus personne !

Bon, j’exagère un peu, mais il faut dire que le cadre d’un désert glacé, de la banquise, des sommets enneigés des montagnes, c’est nettement moins sexy. Associé à la douleur, au danger, à la mort, le froid extrême se mérite et inspire essentiellement les aventuriers. Sportifs de l’extrême, explorateurs : voilà essentiellement ceux que ces risques attirent.

Voici une vingtaine de livres choisis pour vous, qui appréciez la morsure glacée sur vos doigts gelés. Des romans, des récits d’exploration, des B.D., des livres pour les enfants, il y en a pour tous les goûts.

Aventure : des livres à mourir de froid

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Endurance

Endurance – Alfred Lansing 

L’incroyable voyage de Shackleton

Points – 480 pages – 8.30 €

Le pitch : Le 18 janvier 1915, le trois-mâts Endurance commandé par le célèbre explorateur Shackleton, qui avait pour objectif de traverser à pied le continent Antarctique, est pris par la banquise sans avoir pu toucher terre. Le navire doit être abandonné alors que l’avant-poste le plus proche se trouve à des milliers de kilomètres.

Shackleton jure à ses camarades de tous les ramener en Angleterre. L’une des plus incroyables odyssée du XXème siècle commence.

Mon avis : Les meilleurs récits d’exploration sont, depuis le XIX° siècle, au niveau des meilleurs romans d’aventure. Les 7 piliers de la sagesse vaut bien, à n’en pas douter, un bon Jules Verne. Parmi ces récits, la part belle est donnée aux grandes expéditions polaires qui, durant plus d’un siècle, ont permis aux hommes de découvrir peu à peu, au prix de mille souffrances et pertes, les territoires inconnus de l’arctique et de l’antarctique.

Une des expéditions les plus célèbres reste celle menée, en 1914, par Ernest Shackelton, un irlandais qui s’était déjà fait remarquer auparavant par plusieurs tentatives audacieuses vers le pôle sud.

L’expédition de l’Endurance (le nom du bâtiment), programmée pour traverser complètement l’Antarctique en passant par le pôle sud (qui avait été atteint par Roald Amundsen en 1911), sera un échec catastrophique… mais donnera lieu à la plus célèbre aventure de sauvetage de l’histoire.

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Ravage

Ravage – Ian Manook

Editions Paulsen – 340 pages – 19.90 €

Le pitch : Red Arctic, hiver 1931. Une meute d’une trentaine d’hommes armés, équipés de traîneaux, d’une centaine de chiens et d’un avion de reconnaissance pourchasse un homme. Un seul. Tout seul. C’est la plus grande traque jamais organisée dans le Grand Nord canadien.

Pendant six semaines, à travers blizzards et tempêtes, ces hommes assoiffés de vengeance se lancent sur la piste d’un fugitif qui les fascine. Cette course-poursuite va mettre certains d’eux face à leur propre destin. Car tout prédateur devient un jour la proie de quelqu’un d’autre…

Avec cette chasse à l’homme à couper le souffle dans le Grand Nord canadien, Ian Manook signe un prodigieux roman noir sur fond blanc.

Mon avis : Ravage, cela fait irrésistiblement penser au titre du classique de SF écrit par René Barjavel. Et pourtant, cela n’a rien à voir, car au Canada, un ravage, c’est la trace, la piste créée dans la neige par un troupeau de grands mammifères, comme le boeuf musqué ou l’orignal, qui détruit tout sur son passage lors des grandes transhumances d’hiver.

Quant à Ian Manook, ce nom d’auteur à consonnance du grand nord, ce n’est pas un islandais ou un lapon, mais bien le pseudonyme de Patrick Manoukian, un romancier français qui n’en est pas à son coup d’essai. Ceci dit, il ne me reste plus qu’à traduire par écrit à votre attention le plaisir extrême que j’ai lu à dévorer ce roman d’aventure inspiré par un (incroyable) fait divers réel.

Ravage, à l’instar des grands textes de la jeunesse littéraire de Jack London, c’est le récit de la lutte des hommes contre la nature sauvage, cette nature qui tue, impitoyablement, au premier faux pas.

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Premier de cordée

Premier de cordée – Roger Frison-Roche

Arthaud – 820 pages – 32.00 €

Le pitch : Pour ramener à bon port le corps de son père, foudroyé en pleine ascension, Pierre est prêt à braver tous les dangers. À Chamonix, les guides se mobilisent : Servettaz était le meilleur d’entre eux. La montagne est une redoutable tueuse, elle sélectionne impitoyablement ses victimes. Celles-ci le savent bien, elles qui la consomment comme une drogue et la portent dans leur sang.

Une histoire qui parle de passion, de courage et de la solidarité des hommes.

Mon avis : Premier de cordée est le premier volume d’une trilogie poursuivie par deux autres titres tout aussi célèbres (et remarquables !) : La grande crevasse et Retour à la montagne. (la belle édition que j’ai choisi de mettre en avant ici réunie l’intégrale de la saga).

Ecrit durant la seconde guerre mondiale alors que l’auteur se trouvait en Algérie (il écrira les deux autres tomes avec des intervalles considérables de dix ans), ce roman d’aventure a marqué la jeunesse de générations entières d’enfants et d’adolescents fascinés par la haute montagne.

Et c’est parfaitement mérité, car cette histoire véhicule tant de valeurs universelles qu’un lecteur peut parfaitement se sentir impliqué par ce drame de l’alpinisme, alors même qu’il n’a jamais quitté les bords de mer de sa Bretagne natale !

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Terreur

Terreur – Dan Simmons 

Pocket – 1 056 pages – 11.50 €

Le pitch : 1845, Vétéran de l’exploration polaire, Sir John Franklin se déclare certain de percer le mystère du passage du Nord-Ouest. Mais l’équipée, mal préparée, tourne court , le Grand Nord referme ses glaces sur Erebus et Terror, les deux navires de la Marine royale anglaise commandés par Sir John.

Tenaillés par le froid et la faim, les cent vingt-neuf hommes de l’expédition se retrouvent pris au piège des ténèbres arctiques. L’équipage est, en outre, en butte aux assauts d’une sorte d’ours polaire à l’aspect prodigieux, qui transforme la vie à bord en cauchemar éveillé.

Quel lien unit cette chose des glaces à Lady Silence, jeune Inuit à la langue coupée et passagère clandestine du Terror ? Serait-il possible que l’étrange créature ait une influence sur les épouvantables conditions climatiques rencontrées par l’expédition ? Le capitaine Crozier, promu commandant en chef dans des circonstances tragiques, parviendra-t-il à réprimer la mutinerie qui couve ?

Mon avis : Dans l’univers Dan Simmons, il y a des sommets splendides (L’échiquier du malHypérion), et des abîmes sans fond (Flashback). Avec Terreur, on se retrouve clairement en altitude, pas loin d’un géant comme Ilium.

Même si ce roman n’a rien à voir avec de la Science Fiction, et si je l’ai classé dans la catégorie Fantastique, c’est uniquement pour ne pas vous tromper sur la marchandise : il y a bien un élément fantastique, très présent, dans ce très, très épais ouvrage (plus de 700 pages en version brochée, plus de 1 000 pages en poche !), mais ce n’est pas l’essentiel du propos, loin de là.

En fait, Dan Simmons embarque ses lecteurs pour une expédition dans l’extrême Grand Nord, en plein milieu du XIX° siècle, au moment des voyages d’exploration vers les pôles.

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Sauvage

Sauvage – Jamey Bradbury (2018)

Gallmeister – 325 pages – 10.00 €

Le pitch : À dix-sept ans, Tracy sillonne avec ses chiens de traîneau les immensités enneigées de l’Alaska. Amoureuse de la nature sauvage, elle possède un secret : un don hors norme, hérité de sa mère, qui la relie de façon unique aux animaux, mais peut-être aussi aux humains.

Sa vie bascule le jour où un inconnu l’attaque en pleine forêt, puis disparaît. Quand Tracy reprend connaissance, couverte de sang, elle est persuadée d’avoir tué son agresseur. Ce lourd secret la hante jour et nuit, et lorsqu’un jeune homme à la recherche de travail frappe à leur porte, Tracy sent émerger en elle quelque chose de sauvage.

Mon avis : Difficile d’imaginer plus jolie couverture que celle de Sauvage, dans la tonalité habituelle des couvertures de l’éditeur Gallmeister. Mais aussi, une fois lu, encore plus difficile d’imaginer une couverture plus en adéquation avec l’atmosphère du roman.

Un chien esquimau dont les traits se confondent littéralement avec les éléments d’un paysage sauvage, celui du fin fond de l’Alaska. C’est donc de chiens, de courses en traineau, de neige, mais aussi d’animalité et d’identité dont va nous parler Jamey Bradbury, une jeune américaine dont c’est le premier roman.

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Butcher's crossing

Butcher’s crossing – John Williams (1960)

10/18 – 336 pages – 7.80 €

Le pitch : Dans les années 1870, persuadé que seule la nature peut donner un sens à sa vie, le jeune Will décide de quitter le confort de Harvard pour tenter la grande aventure dans l’Ouest sauvage. Parvenu à Butcher’s Crossing, une bourgade du Kansas, il se lie d’amitié avec un chasseur qui lui confie son secret : il est le seul à savoir où se trouve l’un des derniers troupeaux de bisons, caché dans une vallée inexplorée des montagnes du Colorado.

Will accepte de participer à l’expédition, convaincu de toucher au but de sa quête. Le lent voyage, semé d’embûches, est éprouvant mais la vallée ressemble effectivement à un paradis. Jusqu’à ce que les deux hommes se retrouvent piégés par l’hiver…

Mon avis : Si je me suis lancé dans la lecture de Butcher’s crossing, c’est avant tout sur les promesses conjuguées de la magnifique couverture, d’une part,  et du pitch de la quatrième de couverture, particulièrement séduisant. Mais c’est aussi, lorsque j’ai réalisé, très vite, que l’oeuvre était le deuxième roman de John Williams  (sur trois écrits, seulement, tout au long de sa vie, achevée en 1990) : j’ai découvert ce magnifique auteur il y a quelques années grâce à Stoner, formidable récit traduit en français grâce à Anna Gavalda.

Pourtant, ici, strictement aucun rapport avec Stoner, récit de la vie désastreuse d’un fils de paysan devenu professeur de littérature américaine. Juste un récit du midwest, une plongée dans les profondeurs du Kansas en 1870. Quatre hommes qui partent chasser le bison et affronter les merveilles, mais surtout les terribles dangers de la nature alors quasi inviolée.

Ce roman s’inscrit donc dans la mouvance du récit historique américain, centré sur la conquête, à partir de la deuxième partie du XIX° siècle des territoires inconnus, à l’ouest, et des populations « sauvages » que l’homme blanc affronte pour survivre et s’installer.

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La mort suspendue

La mort suspendue – Joe Simpson 

Points  Aventure – 288 pages – 7.90 €

Le pitch : En 1985, accompagné de son ami Simon Yates, Joe Simpson entreprend l’ascension du Siula Grande (6 334 mètres) dans les Andes. Lors de la descente, Joe chute et se retrouve suspendu dans le vide : sa vie ne tient plus qu’à la corde qui le relie à son équipier. Simon sait que s’il ne coupe pas cette corde, il sera lui aussi condamné. Il finit par s’y résoudre et son compagnon disparaît. Contre toute attente il survivra…

Cette aventure effrayante et extraordinaire, Joe Simpson nous la livre dans ce texte bouleversant sur la souffrance et le courage.

Mon avis : Avec La mort suspendue, le britannique Joe Simpson a sans doute écrit un des meilleurs thrillers sportifs de l’histoire de la littérature.

En entamant la lecture de ces près de 300 pages, denses, serrées, tendues comme une corde prête à rompre (métaphore un peu facile, je l’avoue, mais si juste en l’espèce !), préparez-vous à une immersion totale dans la tête d’un homme qui va mourir; qui ne peut que mourir; et qui pourtant, à force de volonté, va s’en sortir.

Un préalable, cependant : le récit de Joe Simpson est, à mon avis, réservé aux passionnés de la montagne et, plus précisément, à tout ceux qui, à un moment de leur vie, ont pratiqué la randonnée de haute montagne et – mieux – l’alpinisme.

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Le fils du loup

Le fils du loup – Jack London

Editions Paulsen – 340 pages – 19.90 €

Le pitch : Écrit en 1900 et inspiré par la ruée vers l’or du Klondike où Jack London manqua de laisser sa peau, Le Fils du Loup est le premier livre du grand écrivain américain qui lui valut le surnom de « Kipling du Froid ».

Ce recueil de nouvelles, inspirées par la violente poésie des grands espaces du Nord, est une introduction idéale à l’imaginaire d’un auteur qui toujours proclama que la civilisation moderne périrait d’avoir oublié la grandeur de ses origines « sauvages ».

Mon avis : Ce recueil est composé de neuf nouvelles d’une longueur moyenne de quinze pages, la dernière Une odyssée dans le grand nord, courant sur 40 pages. 

Recueil des premiers textes de Jack London acceptés par des journaux en 1899 et 1900 (vous trouverez un récit métaphorique de cette quête de publication dans son roman chef-d’oeuvre Martin Eden), il contient déjà tout ce qui fera la qualité de ses œuvres ultérieures, plus connues.

Le premier composant, c’est bien entendu le grand nord.

Le froid, la neige, les chiens loups, la précarité, la course à l’or : tout ce que l’aventurier aura vécu lors de sa participation à la ruée vers l’or dans le Klondike (dont il reviendra bredouille).

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Il neigeait

Il neigeait – Patrick Rambaud

Le livre de poche – 286 pages – 6.90 €

Le pitch : Patrick Rambaud s’intéresse à la célèbre retraite de Russie (1812). Des centaines de milliers d’hommes périrent dans les déserts, les forêts, la boue et le froid du territoire russe. Certains y révélèrent leur courage, leur ténacité, d’autres leur lâcheté et leur vulnérabilité.

Patrick Rambaud fait revivre ces hommes et ces femmes qui participèrent à la débâcle de la Grande Armée. Il souffle un tel vent de réalisme dans cette nouvelle épopée napoléonienne que le voeu de Balzac s’en trouve une fois de plus réalisé : « Le livre fermé, vous devez avoir tout vu intuitivement et vous rappeler la bataille comme si vous y aviez assisté. »

Mon avis : Il neigeait est, pour moi, le meilleur livre de Patrick Rambaud. Cinq ans après La bataille et son prix Goncourt, l’auteur replonge dans la geste napoléonienne et s’attaque à la retraite de Russie.

Le résultat est supérieur au volet précédent, car si cela reste un récit historique, superbement documenté (j’ai découvert une multitude de détails sur cette période), l’essence même de cet épisode dramatique des guerres napoléoniennes touche au romantisme épique, au drame antique.

La part du roman est ici plus importante, primordiale même, puisque ce sont des dizaines de milliers d’hommes que l’on voit mourir, peu à peu. Plus on avance dans le livre, plus on a froid, plus on est désespéré. On meurt avec les soldats.

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Les aventures d'Arthur Gordon Pym

Les aventures d’Arthur Gordon Pym – Edgar Poe

Le livre de poche – 352 pages – 8.40 €

Le pitch : Un jeune Américain de seize ans, Arthur Gordon Pym, se lie d’amitié avec Auguste Barnard, fils d’un capitaine de navire, et tous les deux prennent l’habitude de s’embarquer pour de folles équipées sur un canot à voile. Un soir, tandis qu’ils sont couchés, nais non dégrisés de l’alcool qu’ils ont bu, Auguste décide que l’on ne peut dormir quand souffle une si belle brise, et, cette nuit-là, le canot heurte un baleinier. Bien d’autres aventures suivront, plus lointaines et envoûtantes.

Ce roman publié en 1838 est présenté par Pym lui-même comme sa propre histoire qu’Edgar Poe raconte en son nom, à la première personne et, très vite, autre marque d’authenticité, le récit fait place à une sorte de journal de bord. Mais ces effets de réel n’atténuent rien de l’étrangeté des événements et des lieux où se trouve entraîné le lecteur : tout au contraire, le fascinant pouvoir du livre tient à la profondeur de cet imaginaire donné pour réel, et Borges, non sans raison, considérait ces Aventures comme le chef-d’oeuvre de l’auteur.

Mon avis : Pour la quasi totalité des lecteurs, le nom d’Edgar Allan Poe est indéfectiblement attaché au genre de la Nouvelle. Impossible, en effet, de passer à côté du génie permanent déployé tout au long des centaines de pages de ses Histoires extraordinaires.

Pourtant, il serait dommage de passer à côté du seul roman du maître du fantastique car, si l’oeuvre n’est pas formellement parfaite, il s’agit pourtant d’un texte inoubliable et un des récits fondateurs du fantastique. J’irais même plus loin : sans Les aventures d’Arthur Gordon Pym, qu’aurait créé H.P. Lovecraft ?

Et Melville aurait-il écrit Moby Dick de la même manière s’il n’avait lu auparavant ce roman d’aventures maritimes ? No way !

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Le sphynx des glaces

Le sphynx des glaces – Jules Verne

Le livre de poche – 502 pages – 7.70 €

Le pitch : Jeorling attend avec impatience la goélette l’Halbrane dont on lui a vanté les qualités et surtout celles du capitaine, Len Guy. Il a en effet décidé de rentrer chez lui, au Connecticut, après des mois passés aux îles de la Désolation. L’Halbrane arrive enfin… mais le capitaine Len Guy commence par refuser tout net de le prendre comme passager, puis, brusquement, la veille du départ, il change d’avis !

A bord, Len Guy finit par dévoiler à Jeorling les raisons de son revirement : c’est parce qu’il est américain, du Connecticut, et qu’ainsi il est possible qu’il ait connu la famille d’Arthur Gordon Pym… Arthur Gordon Pym ! le héros dont Edgar Poe a raconté les surprenantes aventures à travers la mer Antarctique ! Jeorling croit rêver… Le roman d’Edgar Poe pourrait-il être autre chose qu’une fiction, une oeuvre d’imagination du plus prodigieux des écrivains américains ? Les événements qui surviennent alors vont démontrer à Jeorling que le capitaine Len Guy a bien tout son bon sens, et l’entraîner dans les plus merveilleuses et terribles aventures…

Mon avis :  La « suite » tout autant que l’hommage rendu par le grand maître de l’aventure Jules Verne, à un autre maître, celui du fantastique, Edgar Allan Poe.

L’un et l’autre sont tout à fait indispensables…


La compagnie des glaces

La compagnie des glaces – G.J. Arnaud

Editions Paulsen – 340 pages – 19.90 €

Le pitch : Une nouvelle ère glaciaire s’est abattue sur la terre. La planète toute entière est recouverte d’une épaisse couche de glace. Heureusement, les Compagnies ferroviaires ont développé un immense réseau de voies ferrées, sur lesquelles se presse ce qu’il reste d’une humanité frigorifiée… et soumise.

Pour ne pas perdre leurs pouvoirs, les Compagnies interdisent tout progrès qui permettrait à l’humanité de se passer du rail. Et malheur à ceux qui, comme Lien Rag, tentent de défier leur autorité ! Pourchassé par les Compagnie, encerclé par une nature hostile, il est pourtant bien décidé à libérer l’humanité de l’existence misérable dans laquelle elle est maintenue…

Une saga indémodable qui a déjà conquis plusieurs générations de lecteur.

Mon avis : La compagne des glaces… tant de souvenirs et d’impression me remontent en mémoire à la simple lecture de ces quatre mots…

Une saga de 62 tomes (je dis bien : soixante-deux tomes !) qu’Arnaud va sortir, si ma mémoire est bonne, à raison d’un tome tous les deux mois, pendant douze années. 11 000 pages d’un roman dans la plus pure tradition du (meilleur) feuilleton tel qu’on l’aimait au XIX° siècle, qui va passionner et fidéliser une quantité de lecteur croissante (dont votre serviteur) au fil du temps.

Il a cette idée de départ : que se passerait-il si, dans un futur proche (au milieu du XXIV° siècle), la Terre était plongée dans une ère glaciaire, provoquée par la présence en orbite autour du globe des débris de la lune, qui a explosé à la suite d’une catastrophe nucléaire provoquée par la bêtise des hommes ?

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La photo et les B.D.


Born to ice

Born to ice – Paul Nicklen

teNeues – 343 pages – 100 €

Le pitch : Aventurier de l’année 2018 selon National Geographic, photographe primé à de nombreuses reprises, Paul Nickel est aussi un scientifique qui nous révèle sa vision des mondes marins aujourd’hui et de l’état de l’environnement aux pôles. Un ouvrage époustouflant et unique par la qualité des images qu’il présente.

Cofondateur de SeaLegacy et photographe pour le National Geographic, Paul Nicklen est un défenseur des fonds marins reconnu et un intervenant souvent sollicité pour les conférences TED. Dans son dernier ouvrage, Born to Ice, il revient sur l’origine de son amour hors du commun pour les régions polaires de notre planète.

Dans ses images saisissantes des emblèmes de la faune arctique et ses histoires contées en images, la beauté éphémère des paysages de glace s’unit à un poignant appel à l’action.

Mon avis : Born to ice est un petit (un énorme !) miracle créé par un passionné, authentique, comme il y en a peu. Paul Nicklen a l’Arctique dans le sang.

Né et élevé sur l’île de Baffin, dans le territoire du Nunavut, il est issu de l’une des rares familles non inuites vivant dans une communauté prise entre la banquise, les glaces flottantes et les eaux polaires du Nord canadien. Toute sa vie, il l’a consacré aux terres extrêmes.

Pour en montrer la beauté, les mystères, les fulgurances visuelles, mais aussi pour les défendre, maintenant que notre civilisation et le réchauffement climatique mettent en péril les territoires glacés – et autrefois inaccessibles – des régions polaires.

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Born to ice

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Ailefroide - Altitude 3954

Ailefroide Altitude 3954 – Jean-Marc Rochette

Casterman – 295 pages – 28.00 €

Le pitch : De Grenoble à la Bérarde en mobylette. Des rappels tirés sur la façade du Lycée Champollion.

Avec l’exaltation pure qui tape aux tempes, quand on bivouaque suspendu sous le ciel criblé d’étoiles, où qu’à seize ans à peine on se lance dans des grandes voies. La Dibona, le pilier Frendo, le Coup de Sabre, la Pierre Alain à la Meije, la Rébuffat au Pavé : le Massif des Ecrins tout entier offert comme une terre d’aventure, un royaume, un champ de bataille parfois. Car la montagne réclame aussi son dû et la mort rôde dans les couloirs glacés.

Mon avis : Jean-Marc Rochette, on aime ou on n’aime pas. Et franchement, j’avoue ne pas être totalement fan de son style aux traits épais, rugueux, souvent volontairement imprécis. Mais comme, pour une fois, Rochette était aussi derrière son clavier pour écrire le scénario, et que le récit portait visiblement sur l’amour de la montagne, j’ai tout de même tenté ma chance.

Bien m’en a pris ! Car je suis sorti de ma lecture, une paire d’heures plus tard, absolument convaincu, conquis par ce très épais roman graphique qui est, tout simplement, un récit autobiographique d’une qualité remarquable.

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Ailefroide - Altitude 3 954

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Faites-moi confiance  : même si vous n’êtes pas passionné – comme je le suis – par la montagne, objet de désir, de passion, d’alpinisme, de dépassement de soi, vous ne pourrez être qu’ému par la sincérité de cette longue tranche de vie que l’auteur nous raconte avec une franchise et une sincérité sidérantes.

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Le sommet des Dieux - T1

Le sommet des dieux (5 tomes) – Jirö Tanigucchi 

Kana – 5* 338 pages – 5*18.00 €

Le pitch : Dans une petite boutique népalaise, Fukamachi tombe sur un appareil photo qui pourrait bien être celui de George Mallory, le célèbre alpiniste qui fut le premier à essayer de vaincre l’Everest. Mallory disparût avec Andrew Irvine, lors de cette ascension en 1924, sans que l’on puisse savoir s’ils sont parvenus au sommet. Et si c’était seulement lors du chemin du retour qu’ils avaient eu cet accident fatal? Cela changerait l’histoire de l’alpinisme!

C’est sur cette passionnante question que s’ouvre le chemin initiatique de Fukamachi qui sera amené à faire la rencontre de figures hautes en couleurs.

Le dépassement de soi, l’aventure, la passion de la montagne sont les leitmotivs de cette formidable aventure signée Jirô Taniguchi !

Mon avis : Le maître Jîro Tanigushi se lance, début 2000, dans l’adaptation en manga (bien que je préfère parler de BD pour évoquer l’oeuvre de Tanigushi, fortement imprégné de culture BD occidentale) du Sommet des dieux, le best-seller japonais de Baku Yumemakura.

A cet instant, certains de ses fans – et dieu sait s’ils sont nombreux de par le monde – ont du être un peu interloqué par son choix. Car si le roman de Yumemakura était alors extrêmement populaire, son cadre était très éloigné de l’univers habituel de Jiro Tanigushi. La haute montagne, l’alpinisme de très haut niveau : rien à voir avec les récits urbains du grand dessinateur.

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Pourtant, quatre ans plus tard, quand Tanigushi achève la création de cette immense fresque sur la montagne et les hommes qui se déploie sur plus de 1 500 planches (!), personne ne peut encore douter : Le sommet des dieux est un chef d’oeuvre, sans doute, en quelque sorte, le Guerre et paix de l’illustrateur !

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Transperceneige – Lob & Rochette

Editions Paulsen – 340 pages – 19.90 €

Le pitch : Un jour, la bombe a fini par éclater. Et toute la Terre s’est brutalement retrouvée plongée dans un éternel hiver gelé, hostile à toute forme de vie. Toute ? Pas tout à fait.

Miraculeusement, une toute petite portion d’humanité a trouvé refuge in extremis dans un train révolutionnaire, le Transperceneige, mu par une fantastique machine à mouvement perpétuel que les miraculés de la catastrophe ont vite surnommé Sainte Loco.

Mais à bord du convoi, désormais dépositaire de l’ultime échantillon de l’espèce humaine sur cette planète morte, il a vite fallu apprendre à survivre. Et les hommes, comme de bien entendu, n’ont rien eu de plus pressé que d’y reproduire les bons vieux mécanismes de la stratification sociale, de l’oppression politique et du mensonge religieux…

Mon avis : Vous est-il déjà arrivé de ne pas lire un roman célèbre, simplement parce que vous aviez eu la malchance de visionner un jour son adaptation cinématographique, et qu’elle vous avait profondément déplu ? Eh bien c’est exactement ce qui m’est arrivé avec Transperceneige, célèbre BD de science-fiction des années 80/90, mis en scène récemment par les coréens, le résultat étant tout simplement navrant : comme un jeu vidéo, sauf que vous n’avez pas les manettes pour jouer !

Il m’a donc fallu attendre (trop) longtemps pour me plonger dans cette intégrale, réunissant les trois « parties » de l’histoire initiée, il faut le rappeler, par les immenses et regrettés (car trop tôt disparus) Jacques Lob et Alexis. J’ai pu, à sa lecture, modifier mon opinion sur ce livre-métaphore.

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Transperceneige - L'intégrale

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Les livres pour enfants


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Babar et le père Noël – Jean de Brunhoff

Hachette – 35 €

Le pitch : Depuis qu’ils ont écrit au père Noël, Arthur, Pom, Flore et Alexandre surveillent attentivement la boîte aux lettres, mais en vain.

Trouvant excellente leur idée de vouloir faire venir le père Noël chez eux, Babar entreprend alors un long voyage pour le retrouver et le convaincre d’inclure le pays des éléphants dans sa tournée…

Mon avis : Attention : comme tous les albums de Babar, il est interdit d’acheter ce chef d’oeuvre en petit format ! Il faut trouver un format proche de l’édition originale (27* 37), ou rien du tout (en édition récente, on ne fait pas mieux que 20*27, ce qui est tout correct).

Je plaisante à peine : les rééditions, toutes en en petit format, sont très décevantes en qualité et peuvent restituer l’atmosphère et la beauté des oeuvres originales. Il vous faudra donc passer par de l’occasion, mais pourquoi pas.

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Babar et le père Noël

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Pour ce volume : il s’agit à mon avis du meilleur Babar, celui qui a bercé les rêves et fait rêver des millions d’enfants depuis quatre ou cinq générations.

Quel bambin, après ce récit, ne pourra-t-il pas croire croire au père Noël ? Ce personnage à la barbe blanche qui habite – nous le savons tous désormais grâce à cet album fondateur – la petite ville de PRJMNESTWE (je peux le prononcer, je vous le jure !).

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Vive la glisse !

Vive la glisse ! – Geneviève Hurlet & Loïc Jouannigot

Milan – 32 pages – 11.00 €

Le pitch : Les cinq petits Passiflore passent leurs vacances d’hiver à la montagne. Patin, luge, ski, raquettes : vive la glisse !

Et pourquoi ne pas partir pour une course folle en traîneau, tiré par Grognard le chien ? Mais attention, l’excitante aventure pourrait vite tourner au cauchemar…

Mon avis : Vive la glisse ! Est-ce à dire que la famille Passiflore part à la montagne, aux sports d’hiver ?

Eh bien oui, même les lapins ont le droit de faire du ski !

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Vive la glisse !

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Une nouvelle histoire de nos lapins préférés, qui permet à Loïc Jouannigot de composer des tableaux d’une beauté incroyable fourmillant de détails (la double page dans le chalet, par exemple) sur une histoire toujours aussi drôle de Geneviève Huriet.

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Vive la glisse !

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Un vrai plaisir pour les yeux et pour le cœur, un cadeau parfait à glisser sous le sapin, à l’heure où le froid givre le bout du nez des p’tits lecteurs !


Santas Claus

Santa Claus – Michael G.Ploog

Delcourt – 88 pages – 35 €*

Le pitch : Il y a bien longtemps… Ark le bûcheron trouve un nouveau-né abandonné qu’il confie à la reine des Nymphes.. Une fois adulte, Claus retourne vivre parmi les humains et fait leur bonheur en distribuant des jouets qu’il fabrique lui-même.

Mais les forces du Mal, voyant d’un très mauvais oeil cette popularité auprès des enfants, tenteront de détruire l’esprit de Noël.

Mon avis : Ce magnifique livre d’un format exceptionnel (36*27 : il aura du mal à loger dans votre bibliothèque) est certainement un des plus beaux livres sur Noël que j’ai eu le plaisir de lire dans ma vie.

Si je dis lire, c’est qu’il s’agit de l’adaptation d’un roman de L. Frank Baum, auteur par ailleurs il y a un siècle du Magicien d’Oz, et que le texte a donc autant d’importance que l’image (il vous faudra deux bonnes heures pour lire les 88 pages au format géant).

*

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Il s’agit d’une longue histoire, merveilleuse, qui se déroule dans un univers très Héroïc Fantasy.

Elle vous permettra de passer de merveilleux instants avec vos enfants – mais c’est aussi pour les adultes, il y a même des passages qui font un peu peur, comme dans tous les meilleurs contes ! – à découvrir le véritable destin du père Noël.

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